En République démocratique du Congo (RDC), le tribunal de paix de Kinshasa a condamné le 27 novembre 2024 l’opposant Seth Kikuni à 1 an de prison pour incitation à la désobéissance civique et pour propagation de faux bruits. Le procureur avait requis trois ans de prison.
C’est pour des propos tenus devant des militants à Lubumbashi, dans le sud de la RDC, en août dernier. L’opposant avait été arrêté le 2 septembre 2024 par l’Agence nationale des renseignements (ANR) puis transféré le 28 septembre à la prison centrale de Makala, à Kinshasa.
« Faire taire l'opposition et toutes voix dissidentes »
Seth Kikuni y restera encore après ce verdict que son avocat, le professeur Laurent Onyemba, qualifie de politique. Il annonce par ailleurs interjeter appel devant le tribunal de grande instance.
« Le ministère public était en difficulté pour asseoir les fondements juridiques de l'accusation, affirme-t-il. Mais qu'est-ce que nous remarquons ? C'est plutôt la volonté de l'officier de police judiciaire. Ici, il s’agit de l’ANR, l'Agence nationale de renseignements, qui l'a dit clairement. Parce que c'est l'orientation qui a été proposée par l’ANR qui transparaît dans la décision du tribunal ».
Il poursuit : « Et donc, c'est un sentiment de déception fondamental, parce que l'État de droit que nous avons voulu dans ce pays n'est qu'un État de droit imaginaire, n'est qu'une posture prêt-à-porter d'une justice au contrôle et par procuration qui ne traduit nullement la volonté d'un État à aller de l'avant. »
Maître Laurent Onyemba conclut : « Nous nous proposons d’interjeter appel contre cette décision inique qui ne ressemble nullement à la justice, plutôt à un procès par procuration et un procès politique dans le souci d’émietter, de faire taire l'opposition et toutes voix dissidentes. »
C’est pour des propos tenus devant des militants à Lubumbashi, dans le sud de la RDC, en août dernier. L’opposant avait été arrêté le 2 septembre 2024 par l’Agence nationale des renseignements (ANR) puis transféré le 28 septembre à la prison centrale de Makala, à Kinshasa.
« Faire taire l'opposition et toutes voix dissidentes »
Seth Kikuni y restera encore après ce verdict que son avocat, le professeur Laurent Onyemba, qualifie de politique. Il annonce par ailleurs interjeter appel devant le tribunal de grande instance.
« Le ministère public était en difficulté pour asseoir les fondements juridiques de l'accusation, affirme-t-il. Mais qu'est-ce que nous remarquons ? C'est plutôt la volonté de l'officier de police judiciaire. Ici, il s’agit de l’ANR, l'Agence nationale de renseignements, qui l'a dit clairement. Parce que c'est l'orientation qui a été proposée par l’ANR qui transparaît dans la décision du tribunal ».
Il poursuit : « Et donc, c'est un sentiment de déception fondamental, parce que l'État de droit que nous avons voulu dans ce pays n'est qu'un État de droit imaginaire, n'est qu'une posture prêt-à-porter d'une justice au contrôle et par procuration qui ne traduit nullement la volonté d'un État à aller de l'avant. »
Maître Laurent Onyemba conclut : « Nous nous proposons d’interjeter appel contre cette décision inique qui ne ressemble nullement à la justice, plutôt à un procès par procuration et un procès politique dans le souci d’émietter, de faire taire l'opposition et toutes voix dissidentes. »
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