C'est un tableau saisissant que dresse cette semaine Paris Match sur les derniers jours de Diego Maradona. On découvre un champion décédé quasiment dans la solitude, les médecins redoutant ses colères noires, un homme au bout du rouleau, rongé par la mélancolie, la paranoïa et l'alcool, allant jusqu'à jeter ses téléphones portables pour ne plus parler à personne… Terrorisé à l'idée d'attraper le Covid, il s'était retranché dans sa villa qu'il louait à Tigre, la banlieue de Buenos Aires, une demeure avec jardin, pour ses promenades régulières, « sans apprêt mais ultra-sécurisée », raconte le magazine. Il se remettait doucement d'une opération subie début novembre, pour un hématome sous-dural, un caillot détecté dans le crâne.
Dans ce bunker surprotégé, l'ancien sportif était suivi par deux infirmières, un kinésiologue, une psychologue et une psychiatre, sans oublier son neurochirurgien, Leopoldo Luque, qui supervisait sa convalescence, malgré les sautes d'humeur du champion de football… « Il était fréquent que ce patient très particulier invective ses soignants, pique une colère, puis se confonde en excuses », explique Match. Le neurochirurgien reconnaîtra que Maradona décidait de tout, qu'il passait son temps « à l'insulter, le chasser, puis le rattraper sur le perron pour l'étreindre… »
Aujourd'hui accusé par la famille de « négligence » et visé par une enquête, son médecin n'était pas sur place le jour du décès du champion argentin. Ce 25 novembre au matin, Diego Maradona dort toujours quand l'infirmière de garde, qui passe la nuit à son chevet, laisse sa collègue prendre le relais. Celle-ci l'entend se lever vers 7 h 30, il utilise les toilettes, mais elle n'entre pas dans la chambre. Peur de se faire rabrouer ? Le champion se rendort, il ne se réveillera plus. Quand son psychologue et sa psychiatre poussent enfin la porte, vers 11 h 30, c'est pour le découvrir inanimé. Son neveu, qui lui avait rendu visite la veille, est immédiatement prévenu, tandis que l'équipe de soin tente de lui prodiguer les premiers secours, en vain. Le cœur de Maradona a lâché, épuisé par une vie brûlée par les excès en tout genre.
« Il ne voulait plus vivre »
Se voyait-il partir ? Voulait-il en finir ? Match rapporte que le footballeur souffrait de multiples pathologies, arthrose, hépatite, calculs rénaux… « Diego était très fatigué, il s'est laissé mourir, il ne voulait plus vivre », a confié son ancien agent dans une interview aux médias italiens. Pour ne rien arranger, il avait été particulièrement déçu de ne pas avoir pu fêter dignement en famille ses 60 ans, le 30 octobre dernier, entouré de ses nombreux enfants. Son entourage avait programmé de l'envoyer en convalescence à Cuba, un pays qu'il a toujours aimé, pour un énième séjour de remise en forme sur mesure. Mais à quoi bon quand vos démons vous poursuivent…
Quelques jours avant sa mort, sa dernière compagne, qui a vécu avec lui jusqu'à l'an dernier, confiait qu'il n'avait pas vraiment décroché de l'alcool et prenait des somnifères. « Il est déshydraté, car il ne boit pas d'eau. Il boit beaucoup d'alcool et rien d'autre. Qu'il soit déshydraté, qu'il ait des vitamines, mais ce n'est pas la solution… Diego doit être hospitalisé pour sa dépendance à l'alcool. » Angoissé, déprimé, le champion solaire a vécu un crépuscule de paria… De quoi rajouter un dernier chapitre au roman de sa vie emplie de fureur et de tumultes. En fin de compte, pouvait-il en être autrement ?
Dans ce bunker surprotégé, l'ancien sportif était suivi par deux infirmières, un kinésiologue, une psychologue et une psychiatre, sans oublier son neurochirurgien, Leopoldo Luque, qui supervisait sa convalescence, malgré les sautes d'humeur du champion de football… « Il était fréquent que ce patient très particulier invective ses soignants, pique une colère, puis se confonde en excuses », explique Match. Le neurochirurgien reconnaîtra que Maradona décidait de tout, qu'il passait son temps « à l'insulter, le chasser, puis le rattraper sur le perron pour l'étreindre… »
Aujourd'hui accusé par la famille de « négligence » et visé par une enquête, son médecin n'était pas sur place le jour du décès du champion argentin. Ce 25 novembre au matin, Diego Maradona dort toujours quand l'infirmière de garde, qui passe la nuit à son chevet, laisse sa collègue prendre le relais. Celle-ci l'entend se lever vers 7 h 30, il utilise les toilettes, mais elle n'entre pas dans la chambre. Peur de se faire rabrouer ? Le champion se rendort, il ne se réveillera plus. Quand son psychologue et sa psychiatre poussent enfin la porte, vers 11 h 30, c'est pour le découvrir inanimé. Son neveu, qui lui avait rendu visite la veille, est immédiatement prévenu, tandis que l'équipe de soin tente de lui prodiguer les premiers secours, en vain. Le cœur de Maradona a lâché, épuisé par une vie brûlée par les excès en tout genre.
« Il ne voulait plus vivre »
Se voyait-il partir ? Voulait-il en finir ? Match rapporte que le footballeur souffrait de multiples pathologies, arthrose, hépatite, calculs rénaux… « Diego était très fatigué, il s'est laissé mourir, il ne voulait plus vivre », a confié son ancien agent dans une interview aux médias italiens. Pour ne rien arranger, il avait été particulièrement déçu de ne pas avoir pu fêter dignement en famille ses 60 ans, le 30 octobre dernier, entouré de ses nombreux enfants. Son entourage avait programmé de l'envoyer en convalescence à Cuba, un pays qu'il a toujours aimé, pour un énième séjour de remise en forme sur mesure. Mais à quoi bon quand vos démons vous poursuivent…
Quelques jours avant sa mort, sa dernière compagne, qui a vécu avec lui jusqu'à l'an dernier, confiait qu'il n'avait pas vraiment décroché de l'alcool et prenait des somnifères. « Il est déshydraté, car il ne boit pas d'eau. Il boit beaucoup d'alcool et rien d'autre. Qu'il soit déshydraté, qu'il ait des vitamines, mais ce n'est pas la solution… Diego doit être hospitalisé pour sa dépendance à l'alcool. » Angoissé, déprimé, le champion solaire a vécu un crépuscule de paria… De quoi rajouter un dernier chapitre au roman de sa vie emplie de fureur et de tumultes. En fin de compte, pouvait-il en être autrement ?
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