Il n’a fallu que 48 heures aux juges de Blida pour se décider. Le 24 septembre, dans la soirée, le procureur avait requis 20 ans de prison. Le lendemain, l’agence officielle de presse APS a annoncé les peines retenues pour atteinte à l’autorité de l’armée et complot contre l’autorité de l’État : 15 ans de prison pour ceux qui sont en détention provisoire et 20 ans pour les trois qui ne sont pas présents au tribunal.
Il s'agissait du procès spectaculaire d’anciens très hauts responsables que l’on croyait intouchables et qui n’avaient jamais été inquiétés par la justice. Le tribunal a condamné leur participation à plusieurs réunions dans une villa appartenant à l’armée, au cours desquelles une transition politique a été évoquée. L’ancien président Liamine Zeroual était invité. À l’époque, les manifestations du vendredi rassemblent des centaines de milliers de personnes dans tout le pays, et le chef d’état major demande lui que l’on destitue Abdelaziz Bouteflika. Selon les médias algériens, Said Bouteflika et les anciens chefs du renseignement ont évoqué une solution sans Ahmed Gaid Salah.
« Affaire interne au régime »
Ahmed Gaïd Salah, chef d’état-major, homme fort du pays, avait dénoncé un complot organisé par ceux qu’il appelle « la bande », qui est, comme il le répète à travers ses discours réguliers, le symbole des maux qui traversent le pays aujourd’hui. Le chef d’état-major avait promis de neutraliser ces individus qui ont désormais dix jours pour faire appel. Mais ce procès emblématique a été rapide. Pour certains, il s'agit d'un règlement de comptes politique.
L’ancien chef des renseignements, Mohamed Mediène, a réagi dans une lettre lue par son avocat à la presse. Jugé intouchable, celui dont on n’avait qu’une seule photo et qui a été l’un des hommes les plus puissants du pays, estime que l’on s’attaque à lui parce qu’il a lutté contre la corruption.
« Il s'agit d'une affaire interne au régime algérien, explique la chercheuse en sociologie à l’EHESS, pour qui ce verdict n'est pas une surprise. Il n’y a pas eu véritablement de pédagogie sur l’intérêt de ce procès ou sur ses tenants et aboutissants. Par conséquent, ce n’est pas un sujet sur lequel il y a eu véritablement un débat public qui pourrait mobiliser la société civile dans un sens ou dans un autre. Il y a un historique des négociations entre les différentes composantes du pouvoir algérien. C’est aussi une affaire interne, parce que rien n'a filtré et que ce ne sont pas des procès dans le cadre d’une transition transparente ».
Il s'agissait du procès spectaculaire d’anciens très hauts responsables que l’on croyait intouchables et qui n’avaient jamais été inquiétés par la justice. Le tribunal a condamné leur participation à plusieurs réunions dans une villa appartenant à l’armée, au cours desquelles une transition politique a été évoquée. L’ancien président Liamine Zeroual était invité. À l’époque, les manifestations du vendredi rassemblent des centaines de milliers de personnes dans tout le pays, et le chef d’état major demande lui que l’on destitue Abdelaziz Bouteflika. Selon les médias algériens, Said Bouteflika et les anciens chefs du renseignement ont évoqué une solution sans Ahmed Gaid Salah.
« Affaire interne au régime »
Ahmed Gaïd Salah, chef d’état-major, homme fort du pays, avait dénoncé un complot organisé par ceux qu’il appelle « la bande », qui est, comme il le répète à travers ses discours réguliers, le symbole des maux qui traversent le pays aujourd’hui. Le chef d’état-major avait promis de neutraliser ces individus qui ont désormais dix jours pour faire appel. Mais ce procès emblématique a été rapide. Pour certains, il s'agit d'un règlement de comptes politique.
L’ancien chef des renseignements, Mohamed Mediène, a réagi dans une lettre lue par son avocat à la presse. Jugé intouchable, celui dont on n’avait qu’une seule photo et qui a été l’un des hommes les plus puissants du pays, estime que l’on s’attaque à lui parce qu’il a lutté contre la corruption.
« Il s'agit d'une affaire interne au régime algérien, explique la chercheuse en sociologie à l’EHESS, pour qui ce verdict n'est pas une surprise. Il n’y a pas eu véritablement de pédagogie sur l’intérêt de ce procès ou sur ses tenants et aboutissants. Par conséquent, ce n’est pas un sujet sur lequel il y a eu véritablement un débat public qui pourrait mobiliser la société civile dans un sens ou dans un autre. Il y a un historique des négociations entre les différentes composantes du pouvoir algérien. C’est aussi une affaire interne, parce que rien n'a filtré et que ce ne sont pas des procès dans le cadre d’une transition transparente ».
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