Abdoulaye diop , Ministre de l'Économie et des finances ( Sénégal ) © Photo : pressafrik.com
Le gouvernement du Sénégal a décidé de lever la subvention sur les bouteilles de gaz butane de 6 et de 2,7 kg, dont les prix sont actuellement fixés respectivement, à 2500 et 1000 francs Cfa. Cette mauvaise nouvelle pour les consommateurs a été rendue publique hier, par le ministre de l’Economie et des Finances, Abdoulaye Diop, à la fin de la session plénière sur l’examen du projet de loi de finance 2009. Cette décision repose essentiellement, sur deux facteurs, a expliqué le ministre des Finances.
Le premier facteur «est que malheureusement, au-delà des populations sénégalaises, nous subventionnons le gaz butane au profit d’autres pays limitrophes qui n’ont pas de politiques de butanisation. Par conséquent, il est fréquent de retrouver nos bouteilles de gaz dans ces pays. En fin de compte, on perd beaucoup d’argent». Le deuxième, poursuit M. Diop, est que le gouvernement a constaté que cette politique ne bénéficie pas aux plus pauvres. «Ainsi, le gouvernement s’est dit qu’il faut réorienter les ressources qui étaient mises sur le butane vers d’autres actions, qui permettent de lutter efficacement contre la pauvreté. Nous nous sommes dits, autant prélever ces 30 milliards et les consacrer aux forages de puits, à essayer d’investir dans la vallée, notamment dans les périmètres irrigués, dans la santé, au lieu de financer des pays qui ne sont pas moins riches que nous et qui en profitent. Voilà les deux facteurs qui nous ont motivés à supprimer la subvention du gaz butane.»
Le ministre ajoute, en appui à cette volonté de suppression. Il a expliqué que les partenaires au développement ont toujours condamné la politique du Sénégal de subventionner les produits alimentaires, expliquant : «Ils disent qu’ils nous aident sur le prélèvement de leurs propres impôts et nous finançons ceux qui n’en ont pas besoin.»
M. Diop a expliqué que le Sénégal ne pouvait plus se permettre de dépenser plus de 172 milliards en 10 mois pour subventionner des produits de première nécessité, car l’Etat n’avait pas ces moyens.
Néanmoins, comme il fallait s’y attendre, cette décision du gouvernement n’a pas été bien accueillie lors de sa discussion à l’hémicycle, où beaucoup de députés ont manifesté leur désapprobation. Parmi ceux-ci, des représentants de la majorité, qui s’opposent rarement aux décisions gouvernementales. On a notamment remarqué les honorables Fatou Youssouph Aïdara et Ameth Saloum Boye, entre autres. Pour Mme Aïdara, supprimer la subvention du gaz butane, c’est plonger les ménages dans des difficultés, car, explique-t-elle, avec les politiques de reforestation, le bois de chauffe et le charbon de bois sont devenus inaccessibles pour les ménages.
Le premier facteur «est que malheureusement, au-delà des populations sénégalaises, nous subventionnons le gaz butane au profit d’autres pays limitrophes qui n’ont pas de politiques de butanisation. Par conséquent, il est fréquent de retrouver nos bouteilles de gaz dans ces pays. En fin de compte, on perd beaucoup d’argent». Le deuxième, poursuit M. Diop, est que le gouvernement a constaté que cette politique ne bénéficie pas aux plus pauvres. «Ainsi, le gouvernement s’est dit qu’il faut réorienter les ressources qui étaient mises sur le butane vers d’autres actions, qui permettent de lutter efficacement contre la pauvreté. Nous nous sommes dits, autant prélever ces 30 milliards et les consacrer aux forages de puits, à essayer d’investir dans la vallée, notamment dans les périmètres irrigués, dans la santé, au lieu de financer des pays qui ne sont pas moins riches que nous et qui en profitent. Voilà les deux facteurs qui nous ont motivés à supprimer la subvention du gaz butane.»
Le ministre ajoute, en appui à cette volonté de suppression. Il a expliqué que les partenaires au développement ont toujours condamné la politique du Sénégal de subventionner les produits alimentaires, expliquant : «Ils disent qu’ils nous aident sur le prélèvement de leurs propres impôts et nous finançons ceux qui n’en ont pas besoin.»
M. Diop a expliqué que le Sénégal ne pouvait plus se permettre de dépenser plus de 172 milliards en 10 mois pour subventionner des produits de première nécessité, car l’Etat n’avait pas ces moyens.
Néanmoins, comme il fallait s’y attendre, cette décision du gouvernement n’a pas été bien accueillie lors de sa discussion à l’hémicycle, où beaucoup de députés ont manifesté leur désapprobation. Parmi ceux-ci, des représentants de la majorité, qui s’opposent rarement aux décisions gouvernementales. On a notamment remarqué les honorables Fatou Youssouph Aïdara et Ameth Saloum Boye, entre autres. Pour Mme Aïdara, supprimer la subvention du gaz butane, c’est plonger les ménages dans des difficultés, car, explique-t-elle, avec les politiques de reforestation, le bois de chauffe et le charbon de bois sont devenus inaccessibles pour les ménages.
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