Après l'assassinat du président Jovenel Moïse dans sa résidence privée par un commando, l’inquiétude règne en Haïti. Qui dirige le pays ? Que va-t-il se passer dans les jours à venir ? La police et l'armée sont-elles à même de rétablir l’ordre ? Des élections vont-elles être organisées ?
Ces questions restent pour l’instant en suspens. Au niveau du pouvoir, le Premier ministre par intérim Claude Joseph, qui devait quitter son poste ce mercredi suite à la nomination lundi dernier d’Ariel Henry, a décrété l'état de siège sans se prononcer sur la suite des événements.
Si l’on s’en tient à la Constitution haïtienne, suite à la réforme de 2012, si le poste de président de la République devient vacant, c’est le Conseil des ministres qui doit assurer l'intérim jusqu'à l'élection d'un nouveau président. Selon un décret publié cette semaine, des élections législatives et présidentielle doivent se tenir le 26 septembre prochain, avec un second tour le 21 novembre. Mais l’annonce de la mort de Jovenel Moïse pourrait bien chambouler cet agenda.
Ce mercredi, le département d'État américain a appelé au maintien de ces élections. « Les États-Unis continuent de considérer que les élections de cette année devraient être maintenue », a indiqué le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price lors d'un point-presse, jugeant qu'un scrutin libre « favoriserait le transfert pacifique du pouvoir à un président nouvellement élu ».
Dans un contexte d'insécurité et de violences de gangs faisant redouter un basculement vers l'anarchie généralisée, le Conseil de sécurité de l'ONU, les États-Unis et l'Europe avaient estimé prioritaire la tenue d'élections législatives et présidentielle libres et transparentes, d'ici à la fin 2021.
Zones d'ombre
Si l'incertitude est entière quant à l'avenir politique d'Haïti, les questions sont également nombreuses au sujet des circonstances et des commanditaires de l'assassinat du chef de l'État. Qui a mobilisé ce commando composé d'individus parlant anglais et espagnol ? Pour l'heure, aucune revendication n'a été faite.
Mais quatre «mercenaires» impliqués dans l'assassinat du président haïtien ont été tués et deux autres ont été arrêtés, a annoncé mercredi soir le directeur général de la police nationale d'Haïti, Léon Charles. « Quatre mercenaires ont été tués, deux ont été interceptés sous notre contrôle. Trois policiers qui avaient été pris en otage ont été récupérés», a-t-il affirmé à la télévision.
Jovenel Moïse était un président largement décrié. L'opposition politique et une large part de la société civile réclamaient son départ du pouvoir, mais en aucun cas sa mort. Au contraire, ses détracteurs voulaient le voir poursuivi en justice afin qu'il réponde aux accusations de corruption et de détournements qui le visaient.
Son impopularité avait aussi grandi face à la volonté de changer la Constitution par voie de référendum, alors que la loi haïtienne interdit les référendums constitutionnels. Mais une fois encore, cela ne semble pas être un motif pour organiser cette attaque ciblée, dans laquelle l'épouse du président a également été blessée.
Par ailleurs, comment expliquer l'entrée d'hommes armés dans la résidence présidentielle pourtant sous haute surveillance, sans apparemment faire un seul mort dans les rangs de l'unité chargée de la sécurité de Jovenel Moïse ? Comment ce commando a-t-il ensuite pu partir sans être jamais inquiété ? Ces interrogations poussent désormais tout le monde à la plus grande prudence en Haïti.
Ces questions restent pour l’instant en suspens. Au niveau du pouvoir, le Premier ministre par intérim Claude Joseph, qui devait quitter son poste ce mercredi suite à la nomination lundi dernier d’Ariel Henry, a décrété l'état de siège sans se prononcer sur la suite des événements.
Si l’on s’en tient à la Constitution haïtienne, suite à la réforme de 2012, si le poste de président de la République devient vacant, c’est le Conseil des ministres qui doit assurer l'intérim jusqu'à l'élection d'un nouveau président. Selon un décret publié cette semaine, des élections législatives et présidentielle doivent se tenir le 26 septembre prochain, avec un second tour le 21 novembre. Mais l’annonce de la mort de Jovenel Moïse pourrait bien chambouler cet agenda.
Ce mercredi, le département d'État américain a appelé au maintien de ces élections. « Les États-Unis continuent de considérer que les élections de cette année devraient être maintenue », a indiqué le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price lors d'un point-presse, jugeant qu'un scrutin libre « favoriserait le transfert pacifique du pouvoir à un président nouvellement élu ».
Dans un contexte d'insécurité et de violences de gangs faisant redouter un basculement vers l'anarchie généralisée, le Conseil de sécurité de l'ONU, les États-Unis et l'Europe avaient estimé prioritaire la tenue d'élections législatives et présidentielle libres et transparentes, d'ici à la fin 2021.
Zones d'ombre
Si l'incertitude est entière quant à l'avenir politique d'Haïti, les questions sont également nombreuses au sujet des circonstances et des commanditaires de l'assassinat du chef de l'État. Qui a mobilisé ce commando composé d'individus parlant anglais et espagnol ? Pour l'heure, aucune revendication n'a été faite.
Mais quatre «mercenaires» impliqués dans l'assassinat du président haïtien ont été tués et deux autres ont été arrêtés, a annoncé mercredi soir le directeur général de la police nationale d'Haïti, Léon Charles. « Quatre mercenaires ont été tués, deux ont été interceptés sous notre contrôle. Trois policiers qui avaient été pris en otage ont été récupérés», a-t-il affirmé à la télévision.
Jovenel Moïse était un président largement décrié. L'opposition politique et une large part de la société civile réclamaient son départ du pouvoir, mais en aucun cas sa mort. Au contraire, ses détracteurs voulaient le voir poursuivi en justice afin qu'il réponde aux accusations de corruption et de détournements qui le visaient.
Son impopularité avait aussi grandi face à la volonté de changer la Constitution par voie de référendum, alors que la loi haïtienne interdit les référendums constitutionnels. Mais une fois encore, cela ne semble pas être un motif pour organiser cette attaque ciblée, dans laquelle l'épouse du président a également été blessée.
Par ailleurs, comment expliquer l'entrée d'hommes armés dans la résidence présidentielle pourtant sous haute surveillance, sans apparemment faire un seul mort dans les rangs de l'unité chargée de la sécurité de Jovenel Moïse ? Comment ce commando a-t-il ensuite pu partir sans être jamais inquiété ? Ces interrogations poussent désormais tout le monde à la plus grande prudence en Haïti.
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