Le calvaire des otages camerounais enlevés par Boko Haram a finalement duré moins de vingt-quatre heures. Enlevés dimanche matin au cours d’un assaut particulièrement meurtrier de la secte islamiste dans la ville de Kolofata - située à l'extrême nord du Cameroun, à une dizaine de kilomètres du Nigeria -, ces derniers ont recouvré la liberté dans des circonstances qui sont encore, pour l’heure, assez floues.
L'attaque a fait 16 victimes
D’autant plus que leurs ravisseurs s’étaient montrés sans pitié, quelques heures plus tôt, semant la terreur lors de deux attaques simultanées visant la localité, vers 4 h 00 TU (5 h 00, heure locale). Les hommes armés ont pris d'assaut la maison du sultan Seiny Boukar Lamine, et celle d'Amadou Ali, le vice-Premier ministre. Parmi les otages que les assaillants avaient emmené dans leur retraite : plusieurs gendarmes, le maire de Kolofata, son épouse et ses deux filles, ainsi que l’épouse du vice-Premier ministre chargé des relations avec le Parlement, Amadou Ali.
Kolofata est lourdement endeuillée : 16 morts, selon un dernier décompte dressé dimanche soir, tard dans la soirée. Certains ont été égorgés, d’autres difficilement identifiables victimes, très certainement de tirs de roquettes. Dans une déclaration à la presse, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, a dénoncé une « attaque d’une violence inqualifiable » et assuré de la « détermination » du gouvernement à « combattre sans répit » contre Boko Haram.
Source : Rfi.fr
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