Plusieurs gendarmes, policiers et experts de la section antiterroriste du parquet de Paris assistent la justice burkinabè dans l'enquête. Les carcasses de véhicules incendiés ont été enlevées.
Désormais, on sait que les assaillants sont arrivés sur les lieux avec un véhicule loué à Ouagadougou. Ils ont abattu le chauffeur dudit véhicule et ont jeté son corps sur la voie avant de s'attaquer aux clients du restaurant Cappuccino. Une vidéo de surveillance duSplendid Hôtel a été récupérée par les enquêteurs et est en cours d'analyse par les experts du FBI américain.
Une vingtaine de personnes ont été interpellées depuis dimanche, selon des sources sécuritaires. Certaines ont été relâchées mais les interrogatoires se poursuivent pour d'autres.
Le café-restaurant Cappuccino ciblé
Le processus d'identification des victimes se poursuit également. Trois d'entre elles viennent d'être identifiées : deux Canadiens et un Burkinabè. Il reste donc quatre corps à identifier par les experts français et burkinabè qui travaillent dans trois morgues à Ouagadougou.
Certaines informations laissent croire que la cible des assaillants était ce restaurant Cappuccino, très prisé des expatriés du Burkina Faso. La plupart des victimes de l'attaque étaient dans cet établissement, à l'intérieur ou sur la terrasse. Les autres corps ont été retrouvés au Splendid Hôtel et au restaurant Taxi-Brousse, où s’est terminé l’assaut et où ont été tués trois jihadistes.
Lors d'une conférence de presse à Ouagadougou, lundi après-midi, l'ambassadeur de France Gilles Thibault a appelé les quelque 3 500 ressortissants français sur place à la plus grande vigilance, tout en soulignant que les lieux dits « sensibles » allaient faire l'objet de mesures de sécurité renforcées dans le pays, en concertation avec les autorités burkinabè.
Les trois jihadistes tués identifiés
L'organisation al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a rendu publique, dans un communiqué, l'identité des trois auteurs de l'attaque meurtrière. Repéré lundi par la société américaine SITE, qui surveille les contenus jihadistes sur internet, le communiqué d'Aqmi indique qu'ils s'appelaient al-Battar al-Ansari, Abu Mohammed al-Buqali al-Ansari et Ahmed al-Fulani al-Ansari.
Al-Ansari est un nom de guerre qui désigne habituellement un combattant du nord du Mali. Le suffixe peut aussi indiquer d'où vient la brigade à laquelle il appartient. Des photos des trois hommes, apparemment jeunes, accompagnent le communiqué. Ils posent en tenue de camouflage, kalachnikov à la main, un léger sourire aux lèvres. Deux sont Noirs, le troisième, à la peau plus claire, pourrait être un Arabe ou un Touareg.
« Le fait qu'il s'agisse de trois jeunes manifestement issus de différentes communautés présentes aussi bien au Burkina qu'au Mali, éventuellement en Maurtanie ou au Niger, ça signifie qu'Aqmi est plus, aujourd'hui, qu'un groupe d'Algériens, de Mauritaniens ou de Maliens du Nord, c'est-à-dire des Touaregs ou des Arabes. Aujourd'hui, Aqmi recrute au sein de l'ensemble des communautés présentes sur le pourtour saharien », analyse Lemine Ould Salem, journaliste mauritanien et auteur de Le Ben Laden du Sahara : Sur les traces du jihadiste Mokhtar Belmokhtar.
« J'ai souligné que nous n'étions pas en dehors des menaces, puisque nous sommes dans la sous-région. Aujourd'hui, plus que jamais, la situation qui s'est présentée nous montre que nous devons mettre au centre de nos préoccupations immédiates la lutte contre le terrorisme également, qui est un frein au développement et qui vise effectivement à déstabiliser l'Etat de droit que nous venons justement de gagner après un lourd combat », a déclaré le présidentOuagadougou burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, lundi sur les lieux de l'attaque.
■ Un mystérieux enlèvement dans le nord du pays le jour même
Les autorités du Burkina Faso n'ont aucune nouvelle du couple d'Australiens enlevés vendredi dans le nord du Burkina Faso, près de la frontière malienne. Il s'agit d'un médecin et de son épouse. Ils ont plus de 80 ans et vivaient depuis les années 1970 à Djibo, près de la frontière malienne, où ils avaient ouvert une clinique.
Ceux qui ont côtoyé le docteur Eliot sont sous le choc. Les habitants de la localité ont créé une page de soutien sur Facebook. Plus de 3 000 personnes s'y sont déjà abonnées pour réclamer la libération du couple et pour louer son travail. Le docteur Eliot est le seul chirurgien de Djibo, et il pratique des prix raisonnables. Certains assurent d'ailleurs qu'il n'est pas Australien mais Burkinabè depuis longtemps.
Moussa Tamboura travaille comme aide-soignant dans le centre médical créé par le couple. Il a été l'un des premiers prévenus vendredi dernier. « Le personnel travaillant était venu le matin pour chercher les clés. Ils ont vu que la porte était ouverte. C'est là qu'ils m'ont appelé, parce qu'ils ont vu quelque chose de bizarre à la porte, comme des traces de lutte », explique-t-il.
Moussa Tamboura assure que le médecin, un homme discret, avait reçu des menaces à plusieurs reprises, comme d'autres étrangers installés à Djibo, mais qu'il a préféré rester : « On avait une Anglaise qui travaillait avec nous, et quand elle a reçu des premiers messages de menaces, elle est partie. Mais lui, chaque fois, il me disait que vraiment, il était menacé, mais qu'il voulait vraiment rester avec nous. »
Source: Rfi.fr
Désormais, on sait que les assaillants sont arrivés sur les lieux avec un véhicule loué à Ouagadougou. Ils ont abattu le chauffeur dudit véhicule et ont jeté son corps sur la voie avant de s'attaquer aux clients du restaurant Cappuccino. Une vidéo de surveillance duSplendid Hôtel a été récupérée par les enquêteurs et est en cours d'analyse par les experts du FBI américain.
Une vingtaine de personnes ont été interpellées depuis dimanche, selon des sources sécuritaires. Certaines ont été relâchées mais les interrogatoires se poursuivent pour d'autres.
Le café-restaurant Cappuccino ciblé
Le processus d'identification des victimes se poursuit également. Trois d'entre elles viennent d'être identifiées : deux Canadiens et un Burkinabè. Il reste donc quatre corps à identifier par les experts français et burkinabè qui travaillent dans trois morgues à Ouagadougou.
Certaines informations laissent croire que la cible des assaillants était ce restaurant Cappuccino, très prisé des expatriés du Burkina Faso. La plupart des victimes de l'attaque étaient dans cet établissement, à l'intérieur ou sur la terrasse. Les autres corps ont été retrouvés au Splendid Hôtel et au restaurant Taxi-Brousse, où s’est terminé l’assaut et où ont été tués trois jihadistes.
Lors d'une conférence de presse à Ouagadougou, lundi après-midi, l'ambassadeur de France Gilles Thibault a appelé les quelque 3 500 ressortissants français sur place à la plus grande vigilance, tout en soulignant que les lieux dits « sensibles » allaient faire l'objet de mesures de sécurité renforcées dans le pays, en concertation avec les autorités burkinabè.
Les trois jihadistes tués identifiés
L'organisation al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a rendu publique, dans un communiqué, l'identité des trois auteurs de l'attaque meurtrière. Repéré lundi par la société américaine SITE, qui surveille les contenus jihadistes sur internet, le communiqué d'Aqmi indique qu'ils s'appelaient al-Battar al-Ansari, Abu Mohammed al-Buqali al-Ansari et Ahmed al-Fulani al-Ansari.
Al-Ansari est un nom de guerre qui désigne habituellement un combattant du nord du Mali. Le suffixe peut aussi indiquer d'où vient la brigade à laquelle il appartient. Des photos des trois hommes, apparemment jeunes, accompagnent le communiqué. Ils posent en tenue de camouflage, kalachnikov à la main, un léger sourire aux lèvres. Deux sont Noirs, le troisième, à la peau plus claire, pourrait être un Arabe ou un Touareg.
« Le fait qu'il s'agisse de trois jeunes manifestement issus de différentes communautés présentes aussi bien au Burkina qu'au Mali, éventuellement en Maurtanie ou au Niger, ça signifie qu'Aqmi est plus, aujourd'hui, qu'un groupe d'Algériens, de Mauritaniens ou de Maliens du Nord, c'est-à-dire des Touaregs ou des Arabes. Aujourd'hui, Aqmi recrute au sein de l'ensemble des communautés présentes sur le pourtour saharien », analyse Lemine Ould Salem, journaliste mauritanien et auteur de Le Ben Laden du Sahara : Sur les traces du jihadiste Mokhtar Belmokhtar.
« J'ai souligné que nous n'étions pas en dehors des menaces, puisque nous sommes dans la sous-région. Aujourd'hui, plus que jamais, la situation qui s'est présentée nous montre que nous devons mettre au centre de nos préoccupations immédiates la lutte contre le terrorisme également, qui est un frein au développement et qui vise effectivement à déstabiliser l'Etat de droit que nous venons justement de gagner après un lourd combat », a déclaré le présidentOuagadougou burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, lundi sur les lieux de l'attaque.
Les autorités du Burkina Faso n'ont aucune nouvelle du couple d'Australiens enlevés vendredi dans le nord du Burkina Faso, près de la frontière malienne. Il s'agit d'un médecin et de son épouse. Ils ont plus de 80 ans et vivaient depuis les années 1970 à Djibo, près de la frontière malienne, où ils avaient ouvert une clinique.
Ceux qui ont côtoyé le docteur Eliot sont sous le choc. Les habitants de la localité ont créé une page de soutien sur Facebook. Plus de 3 000 personnes s'y sont déjà abonnées pour réclamer la libération du couple et pour louer son travail. Le docteur Eliot est le seul chirurgien de Djibo, et il pratique des prix raisonnables. Certains assurent d'ailleurs qu'il n'est pas Australien mais Burkinabè depuis longtemps.
Moussa Tamboura travaille comme aide-soignant dans le centre médical créé par le couple. Il a été l'un des premiers prévenus vendredi dernier. « Le personnel travaillant était venu le matin pour chercher les clés. Ils ont vu que la porte était ouverte. C'est là qu'ils m'ont appelé, parce qu'ils ont vu quelque chose de bizarre à la porte, comme des traces de lutte », explique-t-il.
Moussa Tamboura assure que le médecin, un homme discret, avait reçu des menaces à plusieurs reprises, comme d'autres étrangers installés à Djibo, mais qu'il a préféré rester : « On avait une Anglaise qui travaillait avec nous, et quand elle a reçu des premiers messages de menaces, elle est partie. Mais lui, chaque fois, il me disait que vraiment, il était menacé, mais qu'il voulait vraiment rester avec nous. »
Source: Rfi.fr
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