Gérard Anjiangwe, séminariste de l’archidiocèse de Bamenda, dans le Nord-Ouest du Cameroun en majorité anglophone, a été tué devant l’église paroissiale de Bamessing dans la commune Ndop, département du Ngo-Ketunjia.
Selon Mgr Cornelius Fontem Esua, archevêque métropolitain de Bamenda, le séminariste Gérard Anjiangwe, qui devait commencer le 12 octobre prochain, sa formation au Centre de formation spirituelle Jean Marie Vianney de Bafut, a été tué le jeudi 4 octobre 2018.
Dans le récit que donne Mgr Cornelius Fontem Esua dans un communiqué dont La Croix Africa a reçu copie, la mort du séminariste est intervenue aux environs de 9 h 30, heure locale, à la paroisse Sainte Thérèse de Bamessing, village situé non loin de la commune de Ndop, dans le département du Ngo-Ketunjia, région du Nord-Ouest.
Après la célébration eucharistique, le séminariste Gérard Anjiangwe et quelques chrétiens de la paroisse Sainte Thérèse de Bamessing sont restés en paroisse pour préparer la liturgie du lendemain. Mgr Cornelius Esua explique « qu’ils étaient placés devant l’Église quand un camion militaire venant de Ndop s’est arrêté à l’entrée de la route qui mène à l’église. Quelques militaires sont descendus du camion et ont commencé à tirer. »
D’autres sources locales jointes au téléphone par La Croix Africa indiquent que les jeunes paroissiens, essentiellement des lecteurs, qui étaient avec le séminariste se sont réfugiés à côté de la sacristie. Mais voyant les militaires arriver, ils ont tous couru à l’intérieur de la sacristie et ont fermé la porte. Gérard qui était encore dehors s’est prosterné en récitant le chapelet. « Les militaires ont essayé d’ouvrir la porte en vain ; ils ont approché Gérard couché à même le sol et lui ont demandé de se lever, chose qu’il a faite en hésitant », raconte l’archevêque de Bamenda.
Après l’avoir interrogé, les militaires vont demander au séminariste de se recoucher. « Puis on lui a tiré trois balles au cou et il est mort sur le coup », relate Mgr Cornelius Fontem Esua, qui indique dans le communiqué que « nous lançons un appel à tous les chrétiens en ce moment de chagrin de prier pour le repos de son âme et aussi pour M. Stephen Akiata et Comfort Akiata, ses parents, la famille entière étant donné que le séminariste est fils unique ».
Les violences en zone anglophone n’épargnent plus les hommes d’Église
Les violences dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun ont déjà fait de nombreux morts, aussi bien du côté des forces de défense et de sécurité (qui combattent les sécessionnistes anglophones qui ont pris les armes parce que se disant marginalisés par l’État camerounais) que des civils innocents.
La mort du séminariste Gérard Anjiangwe, qui est survenue en pleine campagne électorale pour l’élection présidentielle du 7 octobre 2018, a provoqué une onde de choc au sein de l’Église du Cameroun. Les violences dans les régions anglophones du Cameroun n’épargnent plus les hommes d’Église. Les évêques du Cameroun avaient déjà, dans une lettre pastorale, dénoncé ces violences qui visent les civils, les militaires et les hommes d’Église.
Selon Mgr Cornelius Fontem Esua, archevêque métropolitain de Bamenda, le séminariste Gérard Anjiangwe, qui devait commencer le 12 octobre prochain, sa formation au Centre de formation spirituelle Jean Marie Vianney de Bafut, a été tué le jeudi 4 octobre 2018.
Dans le récit que donne Mgr Cornelius Fontem Esua dans un communiqué dont La Croix Africa a reçu copie, la mort du séminariste est intervenue aux environs de 9 h 30, heure locale, à la paroisse Sainte Thérèse de Bamessing, village situé non loin de la commune de Ndop, dans le département du Ngo-Ketunjia, région du Nord-Ouest.
Après la célébration eucharistique, le séminariste Gérard Anjiangwe et quelques chrétiens de la paroisse Sainte Thérèse de Bamessing sont restés en paroisse pour préparer la liturgie du lendemain. Mgr Cornelius Esua explique « qu’ils étaient placés devant l’Église quand un camion militaire venant de Ndop s’est arrêté à l’entrée de la route qui mène à l’église. Quelques militaires sont descendus du camion et ont commencé à tirer. »
D’autres sources locales jointes au téléphone par La Croix Africa indiquent que les jeunes paroissiens, essentiellement des lecteurs, qui étaient avec le séminariste se sont réfugiés à côté de la sacristie. Mais voyant les militaires arriver, ils ont tous couru à l’intérieur de la sacristie et ont fermé la porte. Gérard qui était encore dehors s’est prosterné en récitant le chapelet. « Les militaires ont essayé d’ouvrir la porte en vain ; ils ont approché Gérard couché à même le sol et lui ont demandé de se lever, chose qu’il a faite en hésitant », raconte l’archevêque de Bamenda.
Après l’avoir interrogé, les militaires vont demander au séminariste de se recoucher. « Puis on lui a tiré trois balles au cou et il est mort sur le coup », relate Mgr Cornelius Fontem Esua, qui indique dans le communiqué que « nous lançons un appel à tous les chrétiens en ce moment de chagrin de prier pour le repos de son âme et aussi pour M. Stephen Akiata et Comfort Akiata, ses parents, la famille entière étant donné que le séminariste est fils unique ».
Les violences en zone anglophone n’épargnent plus les hommes d’Église
Les violences dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun ont déjà fait de nombreux morts, aussi bien du côté des forces de défense et de sécurité (qui combattent les sécessionnistes anglophones qui ont pris les armes parce que se disant marginalisés par l’État camerounais) que des civils innocents.
La mort du séminariste Gérard Anjiangwe, qui est survenue en pleine campagne électorale pour l’élection présidentielle du 7 octobre 2018, a provoqué une onde de choc au sein de l’Église du Cameroun. Les violences dans les régions anglophones du Cameroun n’épargnent plus les hommes d’Église. Les évêques du Cameroun avaient déjà, dans une lettre pastorale, dénoncé ces violences qui visent les civils, les militaires et les hommes d’Église.
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