L’opération militaire pour sécuriser la ville de Bamenda, dans le nord-ouest anglophone camerounais, se poursuit. Opération nommée « Bamenda Clean », « Bamenda Propre », lancée mardi 8 septembre par l’armée pour tenter de neutraliser les groupes séparatistes après des violences. Plusieurs centaines de militaires ont été déployés en ville pour effectuer des contrôles d’identité.La tension est élevée, les séparatistes ayant intimé à la population de ne pas sortir.
La majorité des rues était déserte ce lundi, notamment dans les quartiers où l’armée est déployée. Selon Joseph Ayea Chongsi, un responsable de la société civile locale, l'armée fait peur.
« Ils vont d’un quartier à l’autre, et effectuent des perquisitions chez les gens, explique-t-il au micro d'Alexandra Brangeon, du service Afrique de RFI. Ils rentrent dans les maisons et pillent. S’ils voient un transistor ou une télé, ils vous demandent si vous avez un reçu, et si vous n’en avez pas, ils le prennent. »
Les militaires « disent qu’ils cherchent des séparatistes, poursuit Joseph Ayea Chongsi. Mais les séparatistes ne se cachent pas chez les particuliers. L’armée le sait très bien. Est-ce qu’ils essayent de punir la population ? Pourtant, ils demandent à cette population de les aider à identifier les séparatistes. Donc, je ne comprends vraiment pas pourquoi ils font cela, pourquoi ils harcèlent les gens, les intimident. En tout cas, tout le monde a peur. »
« Régime militaire et non civil »
Pour ce responsable de la société civile locale, le résultat est déjà contestable:« Cela donne l’impression que c’est un régime militaire et non un régime civil qui est en place. Et ce qui est encore plus embarrassant, c’est qu’il n’y a pas d’état d’urgence ou de couvre-feu, mais l’armée se comporte comme si c’était le cas. »
Le gouvernement camerounais n’a pas indiqué combien de temps durerait cette opération militaire. Cela fait 3 ans que les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sont secouées par des violences entre groupes séparatistes et militaires.
La majorité des rues était déserte ce lundi, notamment dans les quartiers où l’armée est déployée. Selon Joseph Ayea Chongsi, un responsable de la société civile locale, l'armée fait peur.
« Ils vont d’un quartier à l’autre, et effectuent des perquisitions chez les gens, explique-t-il au micro d'Alexandra Brangeon, du service Afrique de RFI. Ils rentrent dans les maisons et pillent. S’ils voient un transistor ou une télé, ils vous demandent si vous avez un reçu, et si vous n’en avez pas, ils le prennent. »
Les militaires « disent qu’ils cherchent des séparatistes, poursuit Joseph Ayea Chongsi. Mais les séparatistes ne se cachent pas chez les particuliers. L’armée le sait très bien. Est-ce qu’ils essayent de punir la population ? Pourtant, ils demandent à cette population de les aider à identifier les séparatistes. Donc, je ne comprends vraiment pas pourquoi ils font cela, pourquoi ils harcèlent les gens, les intimident. En tout cas, tout le monde a peur. »
« Régime militaire et non civil »
Pour ce responsable de la société civile locale, le résultat est déjà contestable:« Cela donne l’impression que c’est un régime militaire et non un régime civil qui est en place. Et ce qui est encore plus embarrassant, c’est qu’il n’y a pas d’état d’urgence ou de couvre-feu, mais l’armée se comporte comme si c’était le cas. »
Le gouvernement camerounais n’a pas indiqué combien de temps durerait cette opération militaire. Cela fait 3 ans que les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sont secouées par des violences entre groupes séparatistes et militaires.
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