L'édifice religieux a été incendié dans la nuit de samedi à dimanche à Maradi, a appris le correspondant à Niamey de BBC Afrique auprès d'un journaliste basé dans ce cette ville du centre sud du pays. Maradi a retrouvé son calme dans la journée de dimanche, et le chef musulman a été relaxé.Selon ses proches, Cheick Rayadoune, influent imam de la mosquée de Zaria, a été arrêté samedi par la police après avoir qualifié vendredi "d'anti-islam" un projet de loi du gouvernement sur "l'organisation de l'exercice du culte au Niger", explique l'Agence France-Presse (AFP). "Cette loi est le fruit des plusieurs consultations et concertations profondes (...). Dans le texte il n'y a rien d'anti-islam", a commenté un haut responsable du ministère nigérien de l'Intérieur. En 2017, ce ministère avait regroupé tous les oulémas nigériens pour un colloque pour travailler sur le sujet. Un projet de loi a été adopté fin avril en conseil de ministres, afin de "prévenir les risques de dérives constatées dans d'autres pays" et de donner les moyens à l'État de "contrôler les pratiques qui ont cours dans la sphère religieuse". Le texte doit encore être adopté par le Parlement du Niger, un pays où l'islam est la religion majoritaire. Le Niger a déjà connu des troubles religieux graves. Après la publication de caricatures du prophète Mahomet par le journal français Charlie Hebdo en 2015, des émeutes anti-chrétiennes avaient fait 10 morts à Niamey. Des églises avaient été incendiées dans cette ville, capitale du pays, de même qu'à Zinder, la deuxième ville.
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