La bataille de Marib s’intensifie et les décomptes vertigineux des morts s’accumulent. La coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite au Yémen a affirmé, dimanche 17 octobre, avoir tué environ 165 rebelles houthistes au sud de cette ville stratégique.
Un millier de combattants houthistes auraient péri sous des frappes aériennes en une semaine, affirme la coalition. Des bilans qui, s’ils ne peuvent être vérifiés de source indépendante, témoignent de la violence des combats. Seule certitude, de l’aveu même des deux camps, les rebelles progressent.
Depuis le printemps, les houthistes, groupe militaro-religieux d’origine chiite, issu du nord du pays et soutenu par l’Iran, tentent d’occuper la province de Marib, défendue par une coalition de milices tribales et par les forces fidèles au président, Abd Rabbo Mansour Hadi, lui-même délogé de la capitale, Sanaa, en février 2015 ; un événement qui avait précipité l’intervention de l’Arabie saoudite.
Dans cette bataille d’usure se dessinent les contours d’un nouveau rapport de force que les houthistes cherchent à imposer sur le terrain. Située à 120 kilomètres de Sanaa, aux portes du désert central du Yémen, la ville est le dernier bastion du gouvernement dans le nord du pays. En face, ses adversaires houthistes sont convaincus qu’une victoire à Marib mettra fin à la guerre dans le Nord, améliorera leur position pour négocier avec l’Arabie saoudite et consolidera la viabilité économique du territoire qu’ils contrôlent.
Réserves gazières et pétrolières
Le gouvernorat de Marib dispose d’importantes réserves gazières et pétrolières : la région produit près de 10 % du gazole et, surtout, 90 % du gaz de pétrole liquéfié consommé dans le pays. Lequel est utilisé pour la cuisine et le chauffage dans presque tous les ménages yéménites.
Les autorités locales, qui se sont arrogé une partie de la manne, ont pu maintenir une certaine stabilité et assurer une relative prospérité à la province, qui accueille près de 750 000 déplacés, selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Aujourd’hui sur la défensive, leurs options paraissent limitées.
« Une offre a été faite aux tribus de Marib par les houthistes il y a près d’un an : dénoncer la coalition dirigée par l’Arabie saoudite, chasser les militants d’Al-Qaida dans la péninsule Arabique et de l’Etat islamique du gouvernorat, et partager les revenus pétroliers et gaziers », décrit Abdulghani Al-Iryan, du Sanaa Center for Strategic Studies. « Les dirigeants locaux pourraient conserver leurs postes et bénéficier, du moins pour l’instant, d’une certaine autonomie locale. L’accord présente un certain intérêt : les tribus ont subi des pertes importantes et certains s’inquiètent du fait que les houthistes peuvent supporter plus de pertes. Après tout, ils puisent leurs recrues dans une population de plus de 20 millions d’habitants… »
Un millier de combattants houthistes auraient péri sous des frappes aériennes en une semaine, affirme la coalition. Des bilans qui, s’ils ne peuvent être vérifiés de source indépendante, témoignent de la violence des combats. Seule certitude, de l’aveu même des deux camps, les rebelles progressent.
Depuis le printemps, les houthistes, groupe militaro-religieux d’origine chiite, issu du nord du pays et soutenu par l’Iran, tentent d’occuper la province de Marib, défendue par une coalition de milices tribales et par les forces fidèles au président, Abd Rabbo Mansour Hadi, lui-même délogé de la capitale, Sanaa, en février 2015 ; un événement qui avait précipité l’intervention de l’Arabie saoudite.
Dans cette bataille d’usure se dessinent les contours d’un nouveau rapport de force que les houthistes cherchent à imposer sur le terrain. Située à 120 kilomètres de Sanaa, aux portes du désert central du Yémen, la ville est le dernier bastion du gouvernement dans le nord du pays. En face, ses adversaires houthistes sont convaincus qu’une victoire à Marib mettra fin à la guerre dans le Nord, améliorera leur position pour négocier avec l’Arabie saoudite et consolidera la viabilité économique du territoire qu’ils contrôlent.
Réserves gazières et pétrolières
Le gouvernorat de Marib dispose d’importantes réserves gazières et pétrolières : la région produit près de 10 % du gazole et, surtout, 90 % du gaz de pétrole liquéfié consommé dans le pays. Lequel est utilisé pour la cuisine et le chauffage dans presque tous les ménages yéménites.
Les autorités locales, qui se sont arrogé une partie de la manne, ont pu maintenir une certaine stabilité et assurer une relative prospérité à la province, qui accueille près de 750 000 déplacés, selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Aujourd’hui sur la défensive, leurs options paraissent limitées.
« Une offre a été faite aux tribus de Marib par les houthistes il y a près d’un an : dénoncer la coalition dirigée par l’Arabie saoudite, chasser les militants d’Al-Qaida dans la péninsule Arabique et de l’Etat islamique du gouvernorat, et partager les revenus pétroliers et gaziers », décrit Abdulghani Al-Iryan, du Sanaa Center for Strategic Studies. « Les dirigeants locaux pourraient conserver leurs postes et bénéficier, du moins pour l’instant, d’une certaine autonomie locale. L’accord présente un certain intérêt : les tribus ont subi des pertes importantes et certains s’inquiètent du fait que les houthistes peuvent supporter plus de pertes. Après tout, ils puisent leurs recrues dans une population de plus de 20 millions d’habitants… »
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