Dès sa première vraie journée de travail mercredi, le nouveau chef de la Maison Blanche a pris une série de décisions qui ont donné le ton. Alors que George W. Bush et son vice-président Dick Cheney étaient connus pour leur goût du secret, M. Obama a émis des recommandations destinés aux fonctionnaires fédéraux visant selon lui à rendre l'Etat "transparent afin que les Américains sachent exactement quelles décisions sont prises" et "comment elles sont prises".
Le président Bush avait pris des mesures d'exception pour la détention et l'interrogatoire de ressortissants étrangers qualifiés d'"ennemis combattants". Barack Obama entend, lui, fermer d'ici un an la controversée prison de Guantanamo, devenue le symbole des dérives de la guerre contre le terrorisme menée par l'administration Bush. Et il compte également mettre fin aux procès devant des tribunaux militaires organisés sur cette base américaine installée à Cuba.
Le changement de cap amorcé par le nouveau président n'a rien d'étonnant de la part d'un démocrate qui a fait campagne contre les politiques impopulaires de M. Bush. En revanche, sa mise en action très rapide et la netteté avec laquelle il a marqué sa différence mardi avec le président sortant, ont été remarquées.
"Dès aujourd'hui nous devons nous reprendre, nous secouer et nous remettre à construire l'Amérique", a-t-il lancé lors de son discours d'investiture, prononcé devant un George W. Bush impassible. Le temps "où nous protégions des intérêts étriqués et repoussions les décisions déplaisantes (...) est assurément fini".
Dans une critique à peine voilée des écoutes sans mandat judiciaire et des techniques d'interrogatoire "musclées", assimilées à de la torture par beaucoup mais autorisées par l'administration Bush, il a ajouté: "Nous refusons de faire un mauvais choix entre notre sécurité et nos idéaux."
Avant la fin de la journée mardi, son administration a annoncé des mesures "provisoires" relatives à la nouvelle éthique qu'elle souhaite instaurer. M. Obama a aussi fixé de nouvelles restrictions pour les personnes recrutées par son administration. Les candidats doivent s'engager à ne pas accepter d'emploi "dans une agence de l'exécutif" s'ils ont mené des actions de lobbying visant ces organismes les deux années précédentes, a-t-il expliqué.
Lorsqu'il est apparu que des candidats nommés à des postes importants aux départements de la Défense et de la Santé avaient mené des opérations de lobbying auprès de ces ministères en 2008, le porte-parole de la Maison Blanche Robert Gibbs a toutefois répondu: "Même les règles les plus dures nécessitent des exceptions raisonnables."
M. Obama a également annoncé un gel des salaires d'une centaine d'employés de la Maison Blanche qui gagnent plus de 100.000 dollars (77.000 euros) par an.
Il a en outre demandé à son administration "d'exploiter le savoir et l'expérience des Américains ordinaires, scientifiques, leaders de la société civile, éducateurs et entrepreneurs" pour trouver des solutions à divers problèmes. Son administration "est au côté non pas de ceux qui cherchent à retenir l'information, mais de ceux qui veulent la diffuser", a-t-il également indiqué.
Sur Guantanamo, le président n'a pas encore dit ce qu'il adviendrait de l'ensemble des détenus, et les républicains suivent le dossier attentivement. "La question-clé est où vous allez mettre ces terroristes", a déclaré le chef de la minorité républicaine à la Chambre des représentants John Boehner, alors qu'il n'a pas été démontré à ce jour que tous les détenus de Guantanamo sont réellement des terroristes.
Concernant l'Irak, M. Obama a demandé à l'armée mercredi de préparer des plans pour réaliser "un retrait militaire responsable" des troupes américaines déployées dans le pays. Il a rencontré le même jour son équipe économique alors que le volet de son plan de relance consacré aux dépenses d'investissement dans les infrastructures, une enveloppe de 358 milliards de dollars (275 milliards d'euros), franchissait une étape en vue de son adoption au Congrès. Au total, le plan de M. Obama s'élève à 825 milliards de dollars (635 milliards d'euros).
Il a également ouvert le dossier du Proche-Orient, téléphonant à quatre acteurs-clés de la région: le Premier ministre israélien Ehoud Olmert, le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, le président égyptien Hosni Moubarak et le roi Abdallah II de Jordanie. AP
Source : AP
Le président Bush avait pris des mesures d'exception pour la détention et l'interrogatoire de ressortissants étrangers qualifiés d'"ennemis combattants". Barack Obama entend, lui, fermer d'ici un an la controversée prison de Guantanamo, devenue le symbole des dérives de la guerre contre le terrorisme menée par l'administration Bush. Et il compte également mettre fin aux procès devant des tribunaux militaires organisés sur cette base américaine installée à Cuba.
Le changement de cap amorcé par le nouveau président n'a rien d'étonnant de la part d'un démocrate qui a fait campagne contre les politiques impopulaires de M. Bush. En revanche, sa mise en action très rapide et la netteté avec laquelle il a marqué sa différence mardi avec le président sortant, ont été remarquées.
"Dès aujourd'hui nous devons nous reprendre, nous secouer et nous remettre à construire l'Amérique", a-t-il lancé lors de son discours d'investiture, prononcé devant un George W. Bush impassible. Le temps "où nous protégions des intérêts étriqués et repoussions les décisions déplaisantes (...) est assurément fini".
Dans une critique à peine voilée des écoutes sans mandat judiciaire et des techniques d'interrogatoire "musclées", assimilées à de la torture par beaucoup mais autorisées par l'administration Bush, il a ajouté: "Nous refusons de faire un mauvais choix entre notre sécurité et nos idéaux."
Avant la fin de la journée mardi, son administration a annoncé des mesures "provisoires" relatives à la nouvelle éthique qu'elle souhaite instaurer. M. Obama a aussi fixé de nouvelles restrictions pour les personnes recrutées par son administration. Les candidats doivent s'engager à ne pas accepter d'emploi "dans une agence de l'exécutif" s'ils ont mené des actions de lobbying visant ces organismes les deux années précédentes, a-t-il expliqué.
Lorsqu'il est apparu que des candidats nommés à des postes importants aux départements de la Défense et de la Santé avaient mené des opérations de lobbying auprès de ces ministères en 2008, le porte-parole de la Maison Blanche Robert Gibbs a toutefois répondu: "Même les règles les plus dures nécessitent des exceptions raisonnables."
M. Obama a également annoncé un gel des salaires d'une centaine d'employés de la Maison Blanche qui gagnent plus de 100.000 dollars (77.000 euros) par an.
Il a en outre demandé à son administration "d'exploiter le savoir et l'expérience des Américains ordinaires, scientifiques, leaders de la société civile, éducateurs et entrepreneurs" pour trouver des solutions à divers problèmes. Son administration "est au côté non pas de ceux qui cherchent à retenir l'information, mais de ceux qui veulent la diffuser", a-t-il également indiqué.
Sur Guantanamo, le président n'a pas encore dit ce qu'il adviendrait de l'ensemble des détenus, et les républicains suivent le dossier attentivement. "La question-clé est où vous allez mettre ces terroristes", a déclaré le chef de la minorité républicaine à la Chambre des représentants John Boehner, alors qu'il n'a pas été démontré à ce jour que tous les détenus de Guantanamo sont réellement des terroristes.
Concernant l'Irak, M. Obama a demandé à l'armée mercredi de préparer des plans pour réaliser "un retrait militaire responsable" des troupes américaines déployées dans le pays. Il a rencontré le même jour son équipe économique alors que le volet de son plan de relance consacré aux dépenses d'investissement dans les infrastructures, une enveloppe de 358 milliards de dollars (275 milliards d'euros), franchissait une étape en vue de son adoption au Congrès. Au total, le plan de M. Obama s'élève à 825 milliards de dollars (635 milliards d'euros).
Il a également ouvert le dossier du Proche-Orient, téléphonant à quatre acteurs-clés de la région: le Premier ministre israélien Ehoud Olmert, le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, le président égyptien Hosni Moubarak et le roi Abdallah II de Jordanie. AP
Source : AP
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