Cette demande de clarification, publiquement formulée par le président français le 4 décembre, est déterminante puisque selon Emmanuel Macron, elle conditionne le maintien de la présence française. Si ces propos ne passent pas auprès d'une partie de l'opinion publique, notamment au Mali, et sont donc très commentés, du côté officiel, c'est pour l'heure le silence.
Les dirigeants du G5 n'ont pour l'instant publiquement pas commenté l'invitation d'Emmanuel Macron, ni publiquement donné leur réponse.
À une exception, et pas des moindres : celle de Roch Marc Christian Kaboré. Le président burkinabè est le seul à avoir fait savoir qu'il se rendrait en France.
« Nous allons répondre à cette invitation et nous aurons l'occasion de nous parler franchement », a t-il précisé à des journalistes qui l'interrogeaient à l'issue d'une cérémonie.
De source officielle, Roch Marc Christian Kaboré a été convié par le président français lui-même. Selon nos informations, Emmanuel Macron a aussi appelé les autres dirigeants du G5, avant de rendre public son invitation. L'Élysée assure qu'aucun n'a signalé son refus de venir, indique une source élyséenne. Mais s'ils viennent, dans quel état d'esprit seront ces chefs d'État ?
La France, un bouc-émissaire ?
Pour l'heure aucune information n'a filtré du côté du Mali, ni du côté du Niger. Au Tchad, une source gouvernementale assure simplement que rien ne s'oppose à la venue du président Déby en France, sur le principe, même s'il est censé être le lendemain à Libreville pour un sommet sous-régional.
En Mauritanie, cette invitation ne semble pour l'instant pas faire débat. Le pays n'est pas concerné par l'opération Barkhane et aucun sentiment hostile aux militaires français ne s'y exprime. « Nous sommes très à l'aise avec cette invitation tant que les formes diplomatiques sont respectées » résume un officiel.
L'action de Barkhane est de pus en plus stigmatisée dans la région, certains l'accusant même de défendre uniquement les intérêts économiques français. Or ce discours anti-français est parfois relayé par des responsables politiques, s'est ému mercredi Emmanuel Macron. En cause notamment les déclarations en juin dernier de Chérif Sy, le ministre burkinabè de la Défense. Il avait affirmé à propos des soldats de Barkhane : « s'ils le voulaient vraiment, ils auraient pu les battre », en parlant des terroristes. Et le ministre de s'interroger alors : « les Français ont-ils d'autres priorités ? »
D'autres propos tenus par certains élus et personnalités publiques maliennes ont également déplu. La France s'agace de voir que Bamako et Ouagadougou laissent ainsi se développer un tel discours de rejet. « On a l'impression que la présence française devient le bouc-émissaire facile », déplore un diplomate français.
Les dirigeants du G5 n'ont pour l'instant publiquement pas commenté l'invitation d'Emmanuel Macron, ni publiquement donné leur réponse.
À une exception, et pas des moindres : celle de Roch Marc Christian Kaboré. Le président burkinabè est le seul à avoir fait savoir qu'il se rendrait en France.
« Nous allons répondre à cette invitation et nous aurons l'occasion de nous parler franchement », a t-il précisé à des journalistes qui l'interrogeaient à l'issue d'une cérémonie.
De source officielle, Roch Marc Christian Kaboré a été convié par le président français lui-même. Selon nos informations, Emmanuel Macron a aussi appelé les autres dirigeants du G5, avant de rendre public son invitation. L'Élysée assure qu'aucun n'a signalé son refus de venir, indique une source élyséenne. Mais s'ils viennent, dans quel état d'esprit seront ces chefs d'État ?
La France, un bouc-émissaire ?
Pour l'heure aucune information n'a filtré du côté du Mali, ni du côté du Niger. Au Tchad, une source gouvernementale assure simplement que rien ne s'oppose à la venue du président Déby en France, sur le principe, même s'il est censé être le lendemain à Libreville pour un sommet sous-régional.
En Mauritanie, cette invitation ne semble pour l'instant pas faire débat. Le pays n'est pas concerné par l'opération Barkhane et aucun sentiment hostile aux militaires français ne s'y exprime. « Nous sommes très à l'aise avec cette invitation tant que les formes diplomatiques sont respectées » résume un officiel.
L'action de Barkhane est de pus en plus stigmatisée dans la région, certains l'accusant même de défendre uniquement les intérêts économiques français. Or ce discours anti-français est parfois relayé par des responsables politiques, s'est ému mercredi Emmanuel Macron. En cause notamment les déclarations en juin dernier de Chérif Sy, le ministre burkinabè de la Défense. Il avait affirmé à propos des soldats de Barkhane : « s'ils le voulaient vraiment, ils auraient pu les battre », en parlant des terroristes. Et le ministre de s'interroger alors : « les Français ont-ils d'autres priorités ? »
D'autres propos tenus par certains élus et personnalités publiques maliennes ont également déplu. La France s'agace de voir que Bamako et Ouagadougou laissent ainsi se développer un tel discours de rejet. « On a l'impression que la présence française devient le bouc-émissaire facile », déplore un diplomate français.
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