L'affaire Bemba est la première où les crimes sexuels ont été considérés comme armes de guerre devant la CPI et la première où la responsabilité d'un chef de guerre a été démontrée dans ce type d'attaques bien qu'il ne les ait pas directement commanditées. La défense et de l'accusation devraient présenter leurs plaidoiries et réquisitions jusque mercredi devant les juges de l'Haye.
Les trois juges avaient déjà condamné l'ancien leader en mars pour cinq chef d'accusations de crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Un nombre vertigineux de viols, de meurtres et d'atrocités ont été commis en République Centrafrique entre octobre 2002 et mars 2003 par les troupes du Mouvement de libération congolais (MLC).
Cette semaine, deux victimes doivent se présenter à la barre, tandis que l'accusation doit également faire valoir la parole d'un expert sur les conséquences inter-generationnelles des viols de masse et des violences sexuelles.
Le MLC s'est mué en parti politique et est actuellement le deuxième plus grand groupe d'opposition à l'Assemblée Nationale congolaise. Jean-Pierre Bemba encourt 30 ans de réclusion voire la perpétuité si les juges estiment que l'"extrême gravité du crime" le justifie.
Source: BBC Afrique
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