Il aura fallu 48 heures à Blaise Compaoré pour perdre un pouvoir qu’il détenait depuis 27 ans, rappelle Frédéric Garat, rédacteur en chef du service Afrique de RFI. Il n'aura pas su écouter la rue : les partis d'opposition et la société civile manifestaient depuis des mois contre sa réforme de la constitution.
« On nous a gazés depuis le matin, mais malgré ça, la jeunesse est déterminée. Voilà, nous sommes à l'Assemblée, on va avancer, nous allons faire dégager notre président ! », prévenait déjà un manifestant le 30 octobre.
Après l’incendie de l’Assemblée nationale ce jour-là, où le vote de l’article 37 devait lui permettre de postuler pour un nouveau mandat, Blaise Compaoré tergiverse 24 heures, avant de finalement annoncer sa démission le 31 octobre.
C'est la rencontre de deux forces qui a permis la victoire de cette insurrection
Dans les rues de Ouagadougou, c'est une liesse incroyable. Un Burkinabè témoigne alors : « Je n'avais pas de doute hier qu'il allait se passer des choses parce que la détermination de Burkinabè, lorsqu'elle est lancée, c'est inarrêtable ». « C'est le peuple qui a arraché le pouvoir, donc c'est au peuple de décider à qui remettre le pouvoir », abondait une manifestante.
Un pouvoir remis finalement et provisoirement à un inconnu à l’époque : le lieutenant colonel Zida, qui, devant les portes de l’état-major, rassure la population en annonçant le ralliement de l’armée.
Depuis le 31 octobre 2014, Ouagadougou aura connu trois putschs, trois attentats et deux élections présidentielles.
Le Burkina Faso sans Compaoré a d’abord été l’espoir d’une vérité enfin établie sur des crimes qui ont marqué le pays, en premier lieu celui de Thomas Sankara. Au terme d’un procès qui aura duré une année et en l’absence de Blaise Compaoré, réfugié en Côte d'Ivoire, celui-ci est condamné par contumace à la prison à perpétuité, tout comme son chef d’état-major, le général Gilbert Diendéré.
« On nous a gazés depuis le matin, mais malgré ça, la jeunesse est déterminée. Voilà, nous sommes à l'Assemblée, on va avancer, nous allons faire dégager notre président ! », prévenait déjà un manifestant le 30 octobre.
Après l’incendie de l’Assemblée nationale ce jour-là, où le vote de l’article 37 devait lui permettre de postuler pour un nouveau mandat, Blaise Compaoré tergiverse 24 heures, avant de finalement annoncer sa démission le 31 octobre.
C'est la rencontre de deux forces qui a permis la victoire de cette insurrection
Dans les rues de Ouagadougou, c'est une liesse incroyable. Un Burkinabè témoigne alors : « Je n'avais pas de doute hier qu'il allait se passer des choses parce que la détermination de Burkinabè, lorsqu'elle est lancée, c'est inarrêtable ». « C'est le peuple qui a arraché le pouvoir, donc c'est au peuple de décider à qui remettre le pouvoir », abondait une manifestante.
Un pouvoir remis finalement et provisoirement à un inconnu à l’époque : le lieutenant colonel Zida, qui, devant les portes de l’état-major, rassure la population en annonçant le ralliement de l’armée.
Depuis le 31 octobre 2014, Ouagadougou aura connu trois putschs, trois attentats et deux élections présidentielles.
Le Burkina Faso sans Compaoré a d’abord été l’espoir d’une vérité enfin établie sur des crimes qui ont marqué le pays, en premier lieu celui de Thomas Sankara. Au terme d’un procès qui aura duré une année et en l’absence de Blaise Compaoré, réfugié en Côte d'Ivoire, celui-ci est condamné par contumace à la prison à perpétuité, tout comme son chef d’état-major, le général Gilbert Diendéré.
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