Foot Mercato : Que représente cette Coupe du Monde pour vous, qui en êtes à trois Mondiaux de rang avec la Côte d’Ivoire ?
Yaya Touré : Cette Coupe du Monde représente tout d’abord une troisième chance pour une génération, qu’on a longtemps acclamé, de prouver que les Éléphants de Côte d’Ivoire ont leur place à l’échelle mondiale. Elle représente également une dernière chance d’accomplir l’exploit pour bon nombre d’entre nous. Enfin, elle représente l’occasion pour la génération montante, en qui j’ai entièrement confiance, de prouver qu’il est temps qu’on leur passe la main.
FM : Vous sentez-vous investis d’une grande mission dans ce tournoi, du fait que tous les Ivoiriens vous regardent, et que vous représentez l’un des plus grands espoirs de réussite pour l’Afrique ?
YT : Bien évidemment, un grand poids pèse sur mes épaules en tant que fils d’Afrique. Nous nous devons d’être à la hauteur, et de représenter dignement ce continent trop souvent laissé de côté. C’est l’occasion de faire plaisir à l’Afrique toute entière.
FM : Les équipes africaines ont-elles les moyens d’atteindre cette année le cap des demi-finales ?
YT : Les équipes africaines ont un gros potentiel. Même si, comme je l’ai toujours dit, nos effectifs n’ont en général pas autant d’expérience que les équipes européennes ou sud-américaines, dont la plupart des joueurs évoluent au plus haut niveau. Mais je suis confiant.
FM : L’objectif premier de l’équipe ivoirienne sera de franchir le premier tour. Serait-ce une récompense pour la génération dorée qui est la vôtre ?
YT : Ce serait une très belle récompense pour nos supporters tout d’abord, pour l’Afrique ensuite, et enfin pour nous effectivement.
FM : Beaucoup de joueurs sont out pour ce Mondial, à cause de blessures. N’est-ce pas frustrant ?
YT : Je ne pense pas que ce soit forcement dommageable. On a tendance à ne compter que sur les grands joueurs durant les grandes compétitions, mais il faut onze joueurs pour faire une équipe. Les grands joueurs font certes partager leur expérience aux autres, mais ils ne sont pas toujours indispensables. Le Burkina Faso nous l’a prouvé durant la dernière Coupe d’Afrique des Nations 2013 (la bande à Alain Traoré avait déjoué les pronostics en allant jusqu’en finale, perdue contre le Nigeria, Ndlr).
FM : Votre état de santé a fait craindre le pire à certains, des rumeurs faisant état d’une possible indisponibilité suite à une blessure à la cuisse. Qu’en était-il exactement ?
YT : C’est une mauvaise interprétation des propos du coach. Je me suis effectivement blessé à la cuisse durant le dernier match de Premier League. J’ai passé 2 semaines au Qatar, où j’ai reçu des soins. Il fallait donc me laisser en observation quand j’ai rejoint les autres à Dallas (où l’équipe ivoirienne était en stage, Ndlr). J’ai repris les entrainements et tout se passe très bien. Je suis complètement rétabli.
FM : Les équipes africaines ont pour défi de pousser - grâce à leurs performances - la FIFA à revoir à la hausse le nombre de sélections nationales du continent présentes en phase finale du Mondial. Est-ce une source de motivation supplémentaire ?
YT : C’est un gros défi en effet. Je pense que la FIFA doit vraiment regarder de ce coté-là, mais c’est à nous de prouver que l’Afrique est à la hauteur, et qu’elle mérite d’avoir autant de représentants en phase finale de Coupe du Monde que d’autres continents au contingent plus important.
FM : Sepp Blatter a décidé de briguer un cinquième mandat à la tête de la FIFA. Pensez-vous que cette problématique du nombre d’équipes africaines qualifiées en phase finale de Coupe du Monde doit être au centre de cette prochaine élection ?
YT : Selon moi, Blatter ne va pas sans connaitre le potentiel de l’Afrique. À mon avis, tous les candidats au poste de président de la FIFA devront nous proposer quelque chose allant dans ce sens. Augmenter le nombre d’équipes africaines présentes en phase finale de Coupe du Monde doit être en tête de leurs promesses de campagne. Surtout s’ils veulent obtenir les votes de l’Afrique (rires) !
FM : Enfin, lors d’une récente visite à Abidjan, Samuel Eto’o n’a pas manqué de déclarer que vous étiez le meilleur milieu de terrain du monde. Pensez-vous que le Mondial 2014 vous permettra d’éclore encore plus sur ces terres de foot que sont le Brésil ?
YT : Si le grand Samuel Eto’o me qualifie de meilleur milieu de terrain du monde, je crois que je n’ai guère d’autre choix que de confirmer ses dires, si je ne veux pas que le grand frère me gifle (rires) !
Yaya Touré : Cette Coupe du Monde représente tout d’abord une troisième chance pour une génération, qu’on a longtemps acclamé, de prouver que les Éléphants de Côte d’Ivoire ont leur place à l’échelle mondiale. Elle représente également une dernière chance d’accomplir l’exploit pour bon nombre d’entre nous. Enfin, elle représente l’occasion pour la génération montante, en qui j’ai entièrement confiance, de prouver qu’il est temps qu’on leur passe la main.
FM : Vous sentez-vous investis d’une grande mission dans ce tournoi, du fait que tous les Ivoiriens vous regardent, et que vous représentez l’un des plus grands espoirs de réussite pour l’Afrique ?
YT : Bien évidemment, un grand poids pèse sur mes épaules en tant que fils d’Afrique. Nous nous devons d’être à la hauteur, et de représenter dignement ce continent trop souvent laissé de côté. C’est l’occasion de faire plaisir à l’Afrique toute entière.
FM : Les équipes africaines ont-elles les moyens d’atteindre cette année le cap des demi-finales ?
YT : Les équipes africaines ont un gros potentiel. Même si, comme je l’ai toujours dit, nos effectifs n’ont en général pas autant d’expérience que les équipes européennes ou sud-américaines, dont la plupart des joueurs évoluent au plus haut niveau. Mais je suis confiant.
FM : L’objectif premier de l’équipe ivoirienne sera de franchir le premier tour. Serait-ce une récompense pour la génération dorée qui est la vôtre ?
YT : Ce serait une très belle récompense pour nos supporters tout d’abord, pour l’Afrique ensuite, et enfin pour nous effectivement.
FM : Beaucoup de joueurs sont out pour ce Mondial, à cause de blessures. N’est-ce pas frustrant ?
YT : Je ne pense pas que ce soit forcement dommageable. On a tendance à ne compter que sur les grands joueurs durant les grandes compétitions, mais il faut onze joueurs pour faire une équipe. Les grands joueurs font certes partager leur expérience aux autres, mais ils ne sont pas toujours indispensables. Le Burkina Faso nous l’a prouvé durant la dernière Coupe d’Afrique des Nations 2013 (la bande à Alain Traoré avait déjoué les pronostics en allant jusqu’en finale, perdue contre le Nigeria, Ndlr).
FM : Votre état de santé a fait craindre le pire à certains, des rumeurs faisant état d’une possible indisponibilité suite à une blessure à la cuisse. Qu’en était-il exactement ?
YT : C’est une mauvaise interprétation des propos du coach. Je me suis effectivement blessé à la cuisse durant le dernier match de Premier League. J’ai passé 2 semaines au Qatar, où j’ai reçu des soins. Il fallait donc me laisser en observation quand j’ai rejoint les autres à Dallas (où l’équipe ivoirienne était en stage, Ndlr). J’ai repris les entrainements et tout se passe très bien. Je suis complètement rétabli.
FM : Les équipes africaines ont pour défi de pousser - grâce à leurs performances - la FIFA à revoir à la hausse le nombre de sélections nationales du continent présentes en phase finale du Mondial. Est-ce une source de motivation supplémentaire ?
YT : C’est un gros défi en effet. Je pense que la FIFA doit vraiment regarder de ce coté-là, mais c’est à nous de prouver que l’Afrique est à la hauteur, et qu’elle mérite d’avoir autant de représentants en phase finale de Coupe du Monde que d’autres continents au contingent plus important.
FM : Sepp Blatter a décidé de briguer un cinquième mandat à la tête de la FIFA. Pensez-vous que cette problématique du nombre d’équipes africaines qualifiées en phase finale de Coupe du Monde doit être au centre de cette prochaine élection ?
YT : Selon moi, Blatter ne va pas sans connaitre le potentiel de l’Afrique. À mon avis, tous les candidats au poste de président de la FIFA devront nous proposer quelque chose allant dans ce sens. Augmenter le nombre d’équipes africaines présentes en phase finale de Coupe du Monde doit être en tête de leurs promesses de campagne. Surtout s’ils veulent obtenir les votes de l’Afrique (rires) !
FM : Enfin, lors d’une récente visite à Abidjan, Samuel Eto’o n’a pas manqué de déclarer que vous étiez le meilleur milieu de terrain du monde. Pensez-vous que le Mondial 2014 vous permettra d’éclore encore plus sur ces terres de foot que sont le Brésil ?
YT : Si le grand Samuel Eto’o me qualifie de meilleur milieu de terrain du monde, je crois que je n’ai guère d’autre choix que de confirmer ses dires, si je ne veux pas que le grand frère me gifle (rires) !