Jeudi, 17 heures à Boyani Kokotoni, quelque part à l'Est de l'Afrique, dans le Kenya des profondeurs. Votre serviteur est le seul Sénégalais de la délégation de consultants, parajuristes et autres spécialistes en visite dans une communauté impactée par l'exploitation d'une mine de calcaire.
Au moment des présentations, ma nationalité cristallise toutes les attentions de l'assistance. On eût dit que la terre tournait autour de moi. "Oooh yeah Sénégal ! You will play the Final agains't Algeria. All The Keynians will support you tomorrow", s'exclame Mohamed Suleima (président l'Association des populations impactées de Kokotoni), le poing droit levé et bien serré. Un mélange de fierté et de peur s'est emparé de moi.
Fier de savoir que nous ne serons pas seuls contre l'Algérie, qu'il y avait d'autres peuples d'Afrique qui s'identifiaient à nous et pour qui voir le Sénégal remporter cette Coupe d'Afrique des Nations ce vendredi 19 juillet 2019 leur ferait un immense bien.
Peur de constater que les Sénégalais ne seront pas les seuls à pleurer ou à se réveiller triste le samedi (Dieu nous en préserve) si jamais l'Algérie prend le dessus. De grâce Sadio Mané et Cie, ne serait-ce que pour ce peuple qui lutte par sa survie et celle de ses générations futures, laissez-y vos vies s'il le faut.
Oui, ce soir vous ne rugirez pas seuls devant les Fennecs quand l'arbitre va siffler le début de la partie. Les Algériens n'ont plus connu cette joie de remporter une CAN depuis 29 ans. Entre temps Rabat Madjer est devenu grand-père et Djamel Menad (pour moi c'était le meilleur joueur algérien de la CAN 1990), qui avait terminé meilleur buteur de la compétition avec 4 buts, est devenu coach.
Quant à nous, jamais nous n'avons goûté à ce bonheur. J'essaie d'imaginer Cheikhou Kouyaté et tous ses coéquipiers derrière soulevant cette tour en plaqué or en haut de laquelle est dessiné le globe terrestre avec l'Afrique en exergue. J'essaie d'imaginer les liesses populaires à Dakar et partout dans le pays; J'essaie d'imaginer le retour de l'équipe nationale et l'accueil triomphal qui sera réservé à Aliou Cissé et ses joueurs. Quels frissons !!!
Jamel Belmadi et ses joueurs ne sont pas venus en Egypte pour perdre. Ils ont prouvé leur détermination et leur volonté de remporter ce trophée jusqu'aux larmes, parfois. Mais ils devront repasser un autre jour. Ce soir, c'est notre tour. A nous de rugir. Qu'importe la manière, qu'importe l'issue du match, il faut ramener cette CAN. Le peuple sénégalais en a besoin. Celui de Boyani Kokotoni aussi.
Au moment des présentations, ma nationalité cristallise toutes les attentions de l'assistance. On eût dit que la terre tournait autour de moi. "Oooh yeah Sénégal ! You will play the Final agains't Algeria. All The Keynians will support you tomorrow", s'exclame Mohamed Suleima (président l'Association des populations impactées de Kokotoni), le poing droit levé et bien serré. Un mélange de fierté et de peur s'est emparé de moi.
Fier de savoir que nous ne serons pas seuls contre l'Algérie, qu'il y avait d'autres peuples d'Afrique qui s'identifiaient à nous et pour qui voir le Sénégal remporter cette Coupe d'Afrique des Nations ce vendredi 19 juillet 2019 leur ferait un immense bien.
Peur de constater que les Sénégalais ne seront pas les seuls à pleurer ou à se réveiller triste le samedi (Dieu nous en préserve) si jamais l'Algérie prend le dessus. De grâce Sadio Mané et Cie, ne serait-ce que pour ce peuple qui lutte par sa survie et celle de ses générations futures, laissez-y vos vies s'il le faut.
Oui, ce soir vous ne rugirez pas seuls devant les Fennecs quand l'arbitre va siffler le début de la partie. Les Algériens n'ont plus connu cette joie de remporter une CAN depuis 29 ans. Entre temps Rabat Madjer est devenu grand-père et Djamel Menad (pour moi c'était le meilleur joueur algérien de la CAN 1990), qui avait terminé meilleur buteur de la compétition avec 4 buts, est devenu coach.
Quant à nous, jamais nous n'avons goûté à ce bonheur. J'essaie d'imaginer Cheikhou Kouyaté et tous ses coéquipiers derrière soulevant cette tour en plaqué or en haut de laquelle est dessiné le globe terrestre avec l'Afrique en exergue. J'essaie d'imaginer les liesses populaires à Dakar et partout dans le pays; J'essaie d'imaginer le retour de l'équipe nationale et l'accueil triomphal qui sera réservé à Aliou Cissé et ses joueurs. Quels frissons !!!
Jamel Belmadi et ses joueurs ne sont pas venus en Egypte pour perdre. Ils ont prouvé leur détermination et leur volonté de remporter ce trophée jusqu'aux larmes, parfois. Mais ils devront repasser un autre jour. Ce soir, c'est notre tour. A nous de rugir. Qu'importe la manière, qu'importe l'issue du match, il faut ramener cette CAN. Le peuple sénégalais en a besoin. Celui de Boyani Kokotoni aussi.
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