Au lendemain de la victoire de Macky Sall à la course présidentielle, les populations de la banlieue se sont versées dans les commentaires. Le pauvre « goorgorlu » (débrouillard) espère des lendemains meilleurs. Et par rapport aux points soulevés, figurent en bonne place la demande sociale, le chômage et les inondations.
La banlieue est minée par une crise sociale sans précédent. Des ménages qui n’arrivent plus à joindre les deux bouts. Vu le coût de la vie avec l’augmentation des denrées de première nécessité, les populations de la banlieue ont interpellé Macky Sall sur les promesses faites lors de la campagne. Ndèye Fall, Thiané Sall, deux mères de famille rencontrées à Pikine, ont lancé un appel au nouveau président pour que celui-ci « s’attelle à la tâche pour une réduction des denrées de première nécessité. Il nous l’avait promis lors de la campagne électorale ». Pour elles, des familles n’assurent plus les trois repas quotidiens. « Les 5000 francs ne suffisent plus pour aller au marché. Nous sommes obligées de faire dans la débrouillardise pour combler le reste », font-elles savoir.
Autres questions, ce sont les inondations. Celles-ci avaient fini de créer la psychose. Poussant de milliers et des milliers de familles à quitter leurs maisons pour s’installer soit à Jaxaay soit vers d’autres contrées. A quelques trois mois de l’hivernage, les populations des communes inondables ne savent pas encore à quel saint se vouer.
Macky Sall, qui avait promis d’assainir la banlieue en la dotant de canalisation pour lutter contre les inondations, aura fort à faire. « Nous voulons qu’il nous débarrasse des bassins de rétention. Ce sont des bassins de la mort. Nous ne pouvons plus cohabiter avec et les maladies de toutes sortes qui sont récurrentes », peste Alioune Mbaye, demeurant à Wakhinane. Son journal en mains, ce dernier attend, dit-il de Macky « le règlement de cette situation pour que la banlieue se débarrasse des eaux ». Les bassins de rétention sont nombreux et font partie du décor. Les autorités déclaraient « avoir investi 4 milliards ». Les populations de Gounass, Wakhinane, Djiddah Thiaroye Kao, entre autres, déclarent « que Macky doit y mettre un terme ».
Au-delà de la crise sociale, c’est le chômage qui taraude l’esprit des jeunes. Macky, pour d’aucuns, a entre les mains « une patate chaude ».
Abdoulaye Wade, on se le rappelle, avait créé l’Office national pour l’emploi des jeunes dans la banlieue (Ofejban), dirigé par Boubacar Bâ, l’Anej (Agence nationale pour l’emploi des jeunes), sous la houlette d’Abdou Khafor Touré. Le nombre d’emplois créés à ce jour reste un mystère pour d’aucuns qui estiment que « jusqu’à présent, pas de boulot ». « Nous n’avons pas de travail. Macky Sall vient d’être porté au pinacle, et nous pensons qu’il peut aussi créer des emplois pour les diplômés », espère Daouda Fall, habitant Golf Sud. Ce dernier est en stage permanent dans une société de la place.
Même son de cloche pour Fatou Thiam. Cette dame qui vient de terminer ses études espère « décrocher un boulot », avant d’ajouter que « cela fait des années que je chôme. J’espère avoir un boulot avec le règne de Macky ».
Abdoul K. Diop (Correspondant dans la banlieue)
La banlieue est minée par une crise sociale sans précédent. Des ménages qui n’arrivent plus à joindre les deux bouts. Vu le coût de la vie avec l’augmentation des denrées de première nécessité, les populations de la banlieue ont interpellé Macky Sall sur les promesses faites lors de la campagne. Ndèye Fall, Thiané Sall, deux mères de famille rencontrées à Pikine, ont lancé un appel au nouveau président pour que celui-ci « s’attelle à la tâche pour une réduction des denrées de première nécessité. Il nous l’avait promis lors de la campagne électorale ». Pour elles, des familles n’assurent plus les trois repas quotidiens. « Les 5000 francs ne suffisent plus pour aller au marché. Nous sommes obligées de faire dans la débrouillardise pour combler le reste », font-elles savoir.
Autres questions, ce sont les inondations. Celles-ci avaient fini de créer la psychose. Poussant de milliers et des milliers de familles à quitter leurs maisons pour s’installer soit à Jaxaay soit vers d’autres contrées. A quelques trois mois de l’hivernage, les populations des communes inondables ne savent pas encore à quel saint se vouer.
Macky Sall, qui avait promis d’assainir la banlieue en la dotant de canalisation pour lutter contre les inondations, aura fort à faire. « Nous voulons qu’il nous débarrasse des bassins de rétention. Ce sont des bassins de la mort. Nous ne pouvons plus cohabiter avec et les maladies de toutes sortes qui sont récurrentes », peste Alioune Mbaye, demeurant à Wakhinane. Son journal en mains, ce dernier attend, dit-il de Macky « le règlement de cette situation pour que la banlieue se débarrasse des eaux ». Les bassins de rétention sont nombreux et font partie du décor. Les autorités déclaraient « avoir investi 4 milliards ». Les populations de Gounass, Wakhinane, Djiddah Thiaroye Kao, entre autres, déclarent « que Macky doit y mettre un terme ».
Au-delà de la crise sociale, c’est le chômage qui taraude l’esprit des jeunes. Macky, pour d’aucuns, a entre les mains « une patate chaude ».
Abdoulaye Wade, on se le rappelle, avait créé l’Office national pour l’emploi des jeunes dans la banlieue (Ofejban), dirigé par Boubacar Bâ, l’Anej (Agence nationale pour l’emploi des jeunes), sous la houlette d’Abdou Khafor Touré. Le nombre d’emplois créés à ce jour reste un mystère pour d’aucuns qui estiment que « jusqu’à présent, pas de boulot ». « Nous n’avons pas de travail. Macky Sall vient d’être porté au pinacle, et nous pensons qu’il peut aussi créer des emplois pour les diplômés », espère Daouda Fall, habitant Golf Sud. Ce dernier est en stage permanent dans une société de la place.
Même son de cloche pour Fatou Thiam. Cette dame qui vient de terminer ses études espère « décrocher un boulot », avant d’ajouter que « cela fait des années que je chôme. J’espère avoir un boulot avec le règne de Macky ».
Abdoul K. Diop (Correspondant dans la banlieue)
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