Choi Sang-mok n'a pas dit un mot à propos de la garde présidentielle, qui a empêché l’arrestation du chef de l’État vendredi, écrit notre correspondante à Séoul, Camille Ruiz. Pourtant, le président par intérim a la possibilité d’agir, selon Christopher Jumin Lee, avocat, diplômé de droit à l’université d’Harvard.
« C’est le président en exercice. Il peut ordonner au service de sécurité présidentiel de se retirer. Compte tenu de la situation, on imagine que la garde présidentielle ne suivra pas ses ordres. Mais cela montrerait au moins plus clairement aux yeux du public qu'elle est en train de transgresser la loi », explique-t-il.
Un silence « troublant »
L’avocat insiste sur le silence de Choi Sang-mok. « Le président par intérim aurait donc pu le faire à tout moment, même pendant l’impasse [dans laquelle se trouvaient les enquêteurs, Ndlr] vendredi. Mais il ne l’a pas fait. En fait, il n’a même pas évoqué le sujet, ce qui est en soi assez troublant ».
De son côté, le Parti démocrate, principal parti d’opposition, tente de faire pression sur le président en exercice. Selon les médias locaux, un des porte-paroles du parti a exigé de Choi Sang-mok, qu’il « ordonne à toutes les agences de l'État, y compris le service de sécurité présidentiel et le secrétariat, de coopérer à l'exécution du mandat ». La direction du Bureau sur la corruption des hautes personnalités a fait la même demande, jusqu’alors, restée sans réponse.
Révélations
Le président sud-coréen déchu Yoon Suk-yeol a ignoré le désaccord de trois ministres majeurs avant sa tentative infructueuse d'imposer la loi martiale début décembre, selon un rapport du parquet consulté, dimanche 5 janvier, par l'AFP. Le document d'inculpation du ministre de la Défense en poste pendant ce coup de force, considéré comme l'un de ses instigateurs, révèle que le Premier ministre d'alors, le ministre des Affaires étrangères et celui des Finances ont émis des réserves la nuit du 3 décembre, avant que M. Yoon ne fasse son annonce choc. « L'économie ferait face à de grandes difficultés et je crains un déclin de notre crédibilité internationale », avait dit Han Duck-soo, le Premier ministre en fonction à ce moment-là.
« C’est le président en exercice. Il peut ordonner au service de sécurité présidentiel de se retirer. Compte tenu de la situation, on imagine que la garde présidentielle ne suivra pas ses ordres. Mais cela montrerait au moins plus clairement aux yeux du public qu'elle est en train de transgresser la loi », explique-t-il.
Un silence « troublant »
L’avocat insiste sur le silence de Choi Sang-mok. « Le président par intérim aurait donc pu le faire à tout moment, même pendant l’impasse [dans laquelle se trouvaient les enquêteurs, Ndlr] vendredi. Mais il ne l’a pas fait. En fait, il n’a même pas évoqué le sujet, ce qui est en soi assez troublant ».
De son côté, le Parti démocrate, principal parti d’opposition, tente de faire pression sur le président en exercice. Selon les médias locaux, un des porte-paroles du parti a exigé de Choi Sang-mok, qu’il « ordonne à toutes les agences de l'État, y compris le service de sécurité présidentiel et le secrétariat, de coopérer à l'exécution du mandat ». La direction du Bureau sur la corruption des hautes personnalités a fait la même demande, jusqu’alors, restée sans réponse.
Révélations
Le président sud-coréen déchu Yoon Suk-yeol a ignoré le désaccord de trois ministres majeurs avant sa tentative infructueuse d'imposer la loi martiale début décembre, selon un rapport du parquet consulté, dimanche 5 janvier, par l'AFP. Le document d'inculpation du ministre de la Défense en poste pendant ce coup de force, considéré comme l'un de ses instigateurs, révèle que le Premier ministre d'alors, le ministre des Affaires étrangères et celui des Finances ont émis des réserves la nuit du 3 décembre, avant que M. Yoon ne fasse son annonce choc. « L'économie ferait face à de grandes difficultés et je crains un déclin de notre crédibilité internationale », avait dit Han Duck-soo, le Premier ministre en fonction à ce moment-là.
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