Vue d'une des rues principales de Gagnoa (Côte d'Ivoire).
Dès l’entrée de Gagnoa, le doute est levé. L’enfant du pays, c’est Laurent Gbagbo. Un boulevard à son nom est en construction et en centre-ville, un artiste local affiche sur le pas de sa porte un portrait de la Première dame.
Dans l’enceinte de la sous-préfecture, les chefs des villages du département sont réunis. S’ils affirment ne pas faire de politique, rares sont ceux qui disent ne pas avoir une préférence pour leur fils installé à la présidence.
Lambert Bizié a un modeste bureau mais de hautes fonctions. Le chef des chefs, drapé dans son pagne vert et bleu, rappelle à son visiteur les principes de l’hospitalité des Bété et assure que les communautés vivent sur place sans grands soucis : « Nous vivons en parfaite harmonie. Que ce soit les étrangers ou les allogènes, ils occupent une place de choix dans l’économie de notre région. Entre autochtones, allogènes et étrangers qui sont venus, il y a quelques problèmes, mais d’ordre foncier. Nous sommes mobilisés pour que la paix vienne. »
Casimir Konan Kouassi, l’un des chefs de l’importante communauté baoulé venue bien souvent dans la région pour travailler dans les plantations de café et de cacao, estime lui aussi que Gagnoa est toujours un lieu de cohabitation : « La violence naît de la politique. Sinon, entre nous-mêmes anciens qui sommes ici, il n’y a pas de problème. »
A Dioula bobo, le quartier nordiste, on estime également que le fond du problème n’est pas communautaire mais politique, comme l'affirme Losseni Kamate : « C’est un problème purement politique. C’est eux, par un problème de mauvaises décisions, qui nous mettent en palabres chaque fois. Sinon dans la communauté, il n’y a pas de problème. Ce qui est sûr, c’est qu’à cause de la politique il y a un peu de méfiance entre nous. Mais, malgré la méfiance, on vit ensemble, on est obligés de vivre ensemble. »
Depuis près de vingt ans, que ce soit par incapacité à régler les problèmes de fond ou par facilité pour se constituer une clientèle électorale, les différents partis ont instrumentalisé les questions de la terre ou de la nationalité. Au risque de déchirer une entente encore existante mais sérieusement fragilisée entre communautés.
Dans l’enceinte de la sous-préfecture, les chefs des villages du département sont réunis. S’ils affirment ne pas faire de politique, rares sont ceux qui disent ne pas avoir une préférence pour leur fils installé à la présidence.
Lambert Bizié a un modeste bureau mais de hautes fonctions. Le chef des chefs, drapé dans son pagne vert et bleu, rappelle à son visiteur les principes de l’hospitalité des Bété et assure que les communautés vivent sur place sans grands soucis : « Nous vivons en parfaite harmonie. Que ce soit les étrangers ou les allogènes, ils occupent une place de choix dans l’économie de notre région. Entre autochtones, allogènes et étrangers qui sont venus, il y a quelques problèmes, mais d’ordre foncier. Nous sommes mobilisés pour que la paix vienne. »
Casimir Konan Kouassi, l’un des chefs de l’importante communauté baoulé venue bien souvent dans la région pour travailler dans les plantations de café et de cacao, estime lui aussi que Gagnoa est toujours un lieu de cohabitation : « La violence naît de la politique. Sinon, entre nous-mêmes anciens qui sommes ici, il n’y a pas de problème. »
A Dioula bobo, le quartier nordiste, on estime également que le fond du problème n’est pas communautaire mais politique, comme l'affirme Losseni Kamate : « C’est un problème purement politique. C’est eux, par un problème de mauvaises décisions, qui nous mettent en palabres chaque fois. Sinon dans la communauté, il n’y a pas de problème. Ce qui est sûr, c’est qu’à cause de la politique il y a un peu de méfiance entre nous. Mais, malgré la méfiance, on vit ensemble, on est obligés de vivre ensemble. »
Depuis près de vingt ans, que ce soit par incapacité à régler les problèmes de fond ou par facilité pour se constituer une clientèle électorale, les différents partis ont instrumentalisé les questions de la terre ou de la nationalité. Au risque de déchirer une entente encore existante mais sérieusement fragilisée entre communautés.
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