Après celle de 1990 et de 2000, cette Constitution de la future Troisième République de Côte d’Ivoire, le président Alassane Ouattara la veut plus claire, moins ambiguë. Elle doit conforter la séparation des pouvoirs, confirmer les principes de l'abolition de la peine de mort, la limitation des mandats à deux quinquennats, l'école obligatoire ou encore la politique du genre.
Les conditions de candidature, au nombre d'une dizaine de points, seront ramenées à trois points essentiels sans qu'ils ne soient pour le moment dévoilés. Sur tous ces chapitres, le comité de dix experts, désigné cette semaine, devra mettre noir sur blanc les indications données par le président Ouattara. Une Constitution qui sera mise en place pour 2020.
Une nouvelle Constitution, pour qui ?
Est-ce que le président actuel pourra s'appliquer à lui-même cette nouvelle Constitution et, le cas échéant, se présenter dans quatre ans à nouveau au suffrage universel ? La réponse de Bruno Koné, porte-parole du gouvernement, est catégorique : « Ce n’est pas du tout l’objet. Le chef de l’Etat est très clair : le président Alassane Ouattara, vous le connaissez, est un homme d’Etat, qui a décidé justement de clarifier le jeu dès à présent pour éviter toutes les interprétations qui auraient pu se faire. Il a déjà fait deux mandats. Il n’a pas de raison de s’appliquer à lui-même la nouvelle Constitution ».
Les points évoqués par le porte-parole sont conformes à ceux qu'avait déjà annoncés le président Ouattara lors de sa campagne électorale de 2015. Seul, un point n'a pas été évoqué, celui de l'existence d'un vice-président. Sera-t-il nommé ou bien élu en même temps que le futur chef de l'Etat ? Pour le moment, le mystère reste entier.
Source: Rfi.fr
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