Sanofi ne commercialisera pas de vaccin à ARN messager contre le Covid-19, misant sur son autre candidat-vaccin de rappel en développement, mais entend tout de même utiliser cette nouvelle technologie contre d'autres virus.
Le laboratoire français, malgré des résultats intermédiaires positifs, considère que son vaccin à ARN messager arriverait trop tard sur le marché, alors que 12 milliards de doses de vaccins anti-Covid par d'autres fabricants, américains, européens ou chinois, auront au total été produites d'ici la fin de l'année.
"Il n'y a pas de besoin de santé publique d'avoir un autre vaccin ARN messager", a expliqué à l'AFP Thomas Triomphe, le vice-président de la branche vaccins de Sanofi.
L'Organisation mondiale de la santé nuance cette affirmation, indiquant à l'AFP avoir besoin "d'autant de vaccins de qualité que possible" pour vacciner toute la planète. Mais elle ajoute que "cependant, de nombreux autres vaccins sont en cours de développement" et que plusieurs sont en cours d'homologation.
Les données initiales de l'essai de Sanofi montraient une séroconversion, c'est-à-dire la fabrication d'anticorps, chez 91% à 100% des participants, deux semaines après la deuxième injection, a annoncé Sanofi mardi.
En outre, aucun effet secondaire n'avait été observé et le profil de tolérance était comparable à celui d'autres vaccins Covid-19 à ARN, comme ceux développés par le tandem germano-américain Pfizer-BioNTech et par la biotech américaine Moderna.
Le groupe français travaille en parallèle avec le britannique GSK sur un autre vaccin, fondé sur une protéine recombinante. Pour ce vaccin-là, les résultats de l'essai clinique de phase 3 – le dernier avant la mise sur le marché – sont attendus d'ici la fin de l'année.
Il s'agira d'un rappel à injecter à toutes les personnes déjà complètement vaccinées, quel que soit le type de sérum utilisé parmi le trio Moderna, Pfizer-BioNTech et Johnson & Johnson.
Sanofi a confirmé une commande de plus de 75 millions de doses de ce rappel par l'Union européenne et le Royaume-Uni, qui devrait s'ajouter à une commande des États-Unis, pour un prix inférieur à 10 euros par dose.
Le laboratoire a affirmé, lors d'une conférence de presse mardi, ne pas croire en la nécessité d'une vaccination annuelle contre le Covid, à l'image de la grippe, mais estime qu'il "faudra peut-être envisager" une quatrième dose "si beaucoup de variants circulent".
A l'issue de ces annonces, le cours de Sanofi était en hausse de 0,40% en milieu de journée, dans un marché en baisse.
– Objectif grippe –
Sanofi travaillait depuis plus d'un an et demi avec Translate Bio sur ce vaccin ARN, et a même racheté début août cette biotech américaine pour quelque 2,7 milliards d'euros.
Toutefois, "le besoin n'est pas de créer de nouveaux vaccins Covid-19 à ARN, mais d'équiper la France et l'Europe d'un arsenal de vaccins à ARN messager pour une prochaine pandémie, pour de nouvelles pathologies", a souligné M. Triomphe.
Le groupe a déjà lancé de premiers essais pour un vaccin à ARN monovalent – avec une seule souche de virus – contre la grippe saisonnière. Il a indiqué mardi vouloir lancer l'an prochain des essais cliniques contre la grippe, cette fois-ci avec un vaccin quadrivalent.
Le laboratoire veut se positionner sur cette technologie qui, jusqu'au Covid, n'avait pas permis de commercialiser le moindre médicament ou vaccin. Au-delà du Covid, l'ARN messager est un tournant à ne pas manquer, en particulier pour un groupe pharmaceutique traditionnellement spécialisé dans les vaccins et qui s'est fait distancer durant la pandémie.
Sanofi a récemment multiplié les gestes sur l'ARN. En plus du rachat de Translate Bio, il a ainsi annoncé en juin qu'il allait consacrer au moins deux milliards d'euros d'ici à 2025 dans la recherche sur de nouveaux vaccins à ARN, des investissements qui devraient se poursuivre au-delà de cette période.
"Notre objectif est de libérer le potentiel de l'ARN messager dans d'autres domaines stratégiques, comme l'immunologie, l'oncologie", c'est-à-dire le traitement des cancers, "et les maladies rares, en plus des vaccins", soulignait il y a quelques semaines Paul Hudson, directeur général de Sanofi.
Selon la société d'analyses Global data, "le marché de l'oncologie est celui qui est le plus susceptible d'en bénéficier".
Le laboratoire français, malgré des résultats intermédiaires positifs, considère que son vaccin à ARN messager arriverait trop tard sur le marché, alors que 12 milliards de doses de vaccins anti-Covid par d'autres fabricants, américains, européens ou chinois, auront au total été produites d'ici la fin de l'année.
"Il n'y a pas de besoin de santé publique d'avoir un autre vaccin ARN messager", a expliqué à l'AFP Thomas Triomphe, le vice-président de la branche vaccins de Sanofi.
L'Organisation mondiale de la santé nuance cette affirmation, indiquant à l'AFP avoir besoin "d'autant de vaccins de qualité que possible" pour vacciner toute la planète. Mais elle ajoute que "cependant, de nombreux autres vaccins sont en cours de développement" et que plusieurs sont en cours d'homologation.
Les données initiales de l'essai de Sanofi montraient une séroconversion, c'est-à-dire la fabrication d'anticorps, chez 91% à 100% des participants, deux semaines après la deuxième injection, a annoncé Sanofi mardi.
En outre, aucun effet secondaire n'avait été observé et le profil de tolérance était comparable à celui d'autres vaccins Covid-19 à ARN, comme ceux développés par le tandem germano-américain Pfizer-BioNTech et par la biotech américaine Moderna.
Le groupe français travaille en parallèle avec le britannique GSK sur un autre vaccin, fondé sur une protéine recombinante. Pour ce vaccin-là, les résultats de l'essai clinique de phase 3 – le dernier avant la mise sur le marché – sont attendus d'ici la fin de l'année.
Il s'agira d'un rappel à injecter à toutes les personnes déjà complètement vaccinées, quel que soit le type de sérum utilisé parmi le trio Moderna, Pfizer-BioNTech et Johnson & Johnson.
Sanofi a confirmé une commande de plus de 75 millions de doses de ce rappel par l'Union européenne et le Royaume-Uni, qui devrait s'ajouter à une commande des États-Unis, pour un prix inférieur à 10 euros par dose.
Le laboratoire a affirmé, lors d'une conférence de presse mardi, ne pas croire en la nécessité d'une vaccination annuelle contre le Covid, à l'image de la grippe, mais estime qu'il "faudra peut-être envisager" une quatrième dose "si beaucoup de variants circulent".
A l'issue de ces annonces, le cours de Sanofi était en hausse de 0,40% en milieu de journée, dans un marché en baisse.
– Objectif grippe –
Sanofi travaillait depuis plus d'un an et demi avec Translate Bio sur ce vaccin ARN, et a même racheté début août cette biotech américaine pour quelque 2,7 milliards d'euros.
Toutefois, "le besoin n'est pas de créer de nouveaux vaccins Covid-19 à ARN, mais d'équiper la France et l'Europe d'un arsenal de vaccins à ARN messager pour une prochaine pandémie, pour de nouvelles pathologies", a souligné M. Triomphe.
Le groupe a déjà lancé de premiers essais pour un vaccin à ARN monovalent – avec une seule souche de virus – contre la grippe saisonnière. Il a indiqué mardi vouloir lancer l'an prochain des essais cliniques contre la grippe, cette fois-ci avec un vaccin quadrivalent.
Le laboratoire veut se positionner sur cette technologie qui, jusqu'au Covid, n'avait pas permis de commercialiser le moindre médicament ou vaccin. Au-delà du Covid, l'ARN messager est un tournant à ne pas manquer, en particulier pour un groupe pharmaceutique traditionnellement spécialisé dans les vaccins et qui s'est fait distancer durant la pandémie.
Sanofi a récemment multiplié les gestes sur l'ARN. En plus du rachat de Translate Bio, il a ainsi annoncé en juin qu'il allait consacrer au moins deux milliards d'euros d'ici à 2025 dans la recherche sur de nouveaux vaccins à ARN, des investissements qui devraient se poursuivre au-delà de cette période.
"Notre objectif est de libérer le potentiel de l'ARN messager dans d'autres domaines stratégiques, comme l'immunologie, l'oncologie", c'est-à-dire le traitement des cancers, "et les maladies rares, en plus des vaccins", soulignait il y a quelques semaines Paul Hudson, directeur général de Sanofi.
Selon la société d'analyses Global data, "le marché de l'oncologie est celui qui est le plus susceptible d'en bénéficier".
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