La scène est terrible. Il ne reste en fait quasiment rien de l’appareil et de ses passagers. Tout a été pulvérisé. Sur place, on a même du mal à imaginer que c’est un avion qui s’est écrasé là, rapporte l’envoyée spéciale de RFI et France 24 sur les lieux, Anna Sylvestre.
La zone assez réduite : environ 300 mètres. Ce que l’on voit, d’abord, c’est une trainée noire et les arbres brûlés, tout autour. Puis, il y a les débris. De tout petits débris métalliques tordus, fondus, éparpillés un peu partout. Le plus gros morceau ne doit pas faire plus de deux mètres. Sur les lieux, rien ne rappelle vraiment un avion, on ne voit pas d’aile, pas de porte, pas de siège… On ne voit pas non plus de trace de corps des passagers. Un cratère permet d’imaginer avec quelle violence, avec quelle puissance, le vol s’est écrasé. Selon les spécialistes présents sur place, il semble qu’il soit tombé entier et à très grande vitesse.
Course contre la montre
Les enquêteurs font une course contre la montre. Mais la tâche s’annonce très compliquée. D’abord, à cause de l’état de l’appareil. Mais aussi parce que les jours ont passé. Il fait très chaud sur le site du crash. Il y aussi beaucoup d’humidité. Des animaux, également, sont passés. Il faudra des semaines ou peut être même des mois pour que l’enquête avance.Les experts sont arrivés samedi soir sur les lieux, mais c’est seulement hier, dimanche, qu’ils ont commencé à travailler. Des tentes blanches et bleues ont été dressées juste à côté de la zone du crash pour faire les premières analyses. Il s’agit d’inspecter, de récolter et de faire parler tous ces petits débris éparpillés. Il faudra aussi tenter de retrouver des traces des corps des victimes et, si possible, de les faire identifier. En combinaison blanche, les techniciens fouillent chaque centimètre carré du site à la recherche de la moindre trace biologique.
« Nous avons mis une priorité sur les prélèvements biologiques », explique le colonel Patrick Touron, directeur adjoint de l’Institut de recherches criminelles de la gendarmerie nationale française, chargé de l’équipe d’identification. « Nous exploitons tous les éléments anatomiques que nous retrouvons. Nous les sélectionnons, les préservons, de manière à pouvoir procéder à une identification. Ensuite, l’avion va faire l’objet d’une deuxième vague de ratissage des objets pour analyse. Vu la température, les pluies parfois fortes, nous ne voulons pas que la nature détruise les preuves qui sont pour nous essentielles pour permettre de retrouver les proches. Nous avons à ce jour près de 200 prélèvements effectués ».
La douleur des familles
Pour les familles, difficile de regarder les débris de l’avion et d’écouter les commentaires de l’enquêteur français sur les premières analyses de la scène. « C’est tellement horrible qu’on a du mal à imaginer effectivement que ce drame s’est passé. Je suis venue, j’ai vu. Comme on dit, sans commentaire », confie une femme qui a perdu des proches. « C’est quelque chose qu’on ne peut pas exprimer, ajoute un autre proche de disparus. C’est très douloureux ».
Source : Rfi.fr
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