Mais la politique de l'autruche est elle tenable? Alger s'est particulièrement inquiété lorsqu'en avril dernier des informations ont circulé sur la présence à Tombouctou des deux chefs d’Aqmi, les Algériens Mokhtar Ben Moktar et Abou Zaid. Alger qui s'est vu également et pour la première fois au Sahel, infligé le rapt de sept des ses compatriotes parmi lesquels le consul algérien en poste à Gao.
Si à l'avenir l'Union africaine et l'ONU envisageaient d'engager une opération militaire au nord du Mali, rien ne dit que le pouvoir algérien accepterait d'y participer.
Pour l'heure, le gouvernement algérien estime que la résolution de la crise malienne passe d'abord par la restauration d'un pouvoir stable à Bamako. Préalable aux yeux des Algériens, pour trouver une solution politique à la question du Nord. Mais cela suffira t-il?
Sur le terrain, les rebelles du MNLA et d'Ansar Dine discutent de l'avenir de l'Azawad sans parvenir à concilier leurs points de vue. Ce qui fait l'affaire d'Aqmi qui aujourd'hui contrôle en partie cette région de l'Azawad.
Source: RFI