Sidi ould Cheikh Abdallahi et le président sénégalais Abdoulaye Wade, à Nouakchott, le 25 juin 2009. (Photo :RFI)
C’est avec pas moins de six heures de retard sur l’horaire prévu initialement que Sidi ould Cheikh Abdallahi a prononcé son discours au palais des congrès. Devant lui, une assistance triée sur le volet occupe un tiers des places assises : il y a là quelques députés, des journalistes et les représentants du groupe de contact sur la Mauritanie. Derrière lui, le chef de l’Etat sénégalais, Abdoulaye Wade, facilitateur dans cette crise mauritanienne, patiente sur un fauteuil. Un peu plus à droite sur l’estrade, les six membres du Conseil constitutionnel ont pris place.
C’est à eux qu’est revenue la tâche délicate de « mettre en scène » cette cérémonie de démission. « Je crois que vous avez accepté de nommer un nouveau premier ministre et un nouveau gouvernement ? » interroge ainsi le président du Conseil constitutionnel. Sidi ould Cheikh Abdallahi acquiesce. Le secrétaire général du Conseil lui présente alors un parapheur avec tous les documents à signer. Les flashes des appareils photos crépitent sans discontinuer pour immortaliser cet instant historique. « J’espère que cela va faire date dans l’Histoire de l’Afrique, remarque un député présent dans la salle. C’est la première fois qu’un président renversé accepte de quitter volontairement le pouvoir pour le bien-être de son peuple ! ».
Médiation difficile
Il aura fallu plus de 10 mois et de longues heures de négociations pour parvenir à mettre tout le monde d’accord. « Ce fut long et douloureux, mais nous y sommes parvenus », concède un membre du groupe de contact. La médiation sénégalaise, épaulée par l’Union africaine, l’Union européenne, l’Organisation Internationale de la Francophonie, la Ligue arabe et la Libye a réussi in extremis à débloquer la crise. Un élément déterminant est intervenu dans la journée de vendredi : l’ex-général Mohamed ould Abdel Aziz a accepté de placer le Haut conseil d’Etat sous la tutelle du gouvernement de transition. Ce que réclamait l’opposition au putsch. « Pour nous, cette structure née du coup d’Etat ne peut pas rester omnipotente ! » martelait ainsi Mohamed ould Maouloud, l’un des leaders du Front national de défense de la démocratie (FNDD), au cours des dernières semaines.
La démission du président déchu ouvre la voie à une nouvelle étape en Mauritanie. Conformément à l’accord paraphé à Dakar, le 2 juin dernier, par les trois pôles de la vie politique mauritanienne, le gouvernement d’union nationale doit désormais plancher sur la formation d’une nouvelle commission électorale indépendante mais aussi se prononcer sur la révision exceptionnelle de la liste électorale et la validation des dossiers de candidatures. « Autant dire que le temps presse. Le chronogramme sera très serré », a admis l’un des négociateurs. L’élection présidentielle a lieu dans tout juste trois semaines, le 18 juillet prochain. « Elle sera libre, démocratique et transparente », a déclaré ce vendredi le candidat Mohamed ould Abdel Aziz, devant les caméras de télévision.
Source: RFI
C’est à eux qu’est revenue la tâche délicate de « mettre en scène » cette cérémonie de démission. « Je crois que vous avez accepté de nommer un nouveau premier ministre et un nouveau gouvernement ? » interroge ainsi le président du Conseil constitutionnel. Sidi ould Cheikh Abdallahi acquiesce. Le secrétaire général du Conseil lui présente alors un parapheur avec tous les documents à signer. Les flashes des appareils photos crépitent sans discontinuer pour immortaliser cet instant historique. « J’espère que cela va faire date dans l’Histoire de l’Afrique, remarque un député présent dans la salle. C’est la première fois qu’un président renversé accepte de quitter volontairement le pouvoir pour le bien-être de son peuple ! ».
Médiation difficile
Il aura fallu plus de 10 mois et de longues heures de négociations pour parvenir à mettre tout le monde d’accord. « Ce fut long et douloureux, mais nous y sommes parvenus », concède un membre du groupe de contact. La médiation sénégalaise, épaulée par l’Union africaine, l’Union européenne, l’Organisation Internationale de la Francophonie, la Ligue arabe et la Libye a réussi in extremis à débloquer la crise. Un élément déterminant est intervenu dans la journée de vendredi : l’ex-général Mohamed ould Abdel Aziz a accepté de placer le Haut conseil d’Etat sous la tutelle du gouvernement de transition. Ce que réclamait l’opposition au putsch. « Pour nous, cette structure née du coup d’Etat ne peut pas rester omnipotente ! » martelait ainsi Mohamed ould Maouloud, l’un des leaders du Front national de défense de la démocratie (FNDD), au cours des dernières semaines.
La démission du président déchu ouvre la voie à une nouvelle étape en Mauritanie. Conformément à l’accord paraphé à Dakar, le 2 juin dernier, par les trois pôles de la vie politique mauritanienne, le gouvernement d’union nationale doit désormais plancher sur la formation d’une nouvelle commission électorale indépendante mais aussi se prononcer sur la révision exceptionnelle de la liste électorale et la validation des dossiers de candidatures. « Autant dire que le temps presse. Le chronogramme sera très serré », a admis l’un des négociateurs. L’élection présidentielle a lieu dans tout juste trois semaines, le 18 juillet prochain. « Elle sera libre, démocratique et transparente », a déclaré ce vendredi le candidat Mohamed ould Abdel Aziz, devant les caméras de télévision.
Source: RFI
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