Jean Pierre Leurs, interprète et membre fondateur du Théâtre national Daniel Sorano
Jean Piiere Leurs nous quitte donc pour habiter le ciel ! Je viens de l’apprendre ce mardi soir, 21 juillet 2020.
Il nous faudra encore bien tenir le fil de notre cœur de crainte que la peine ne le cisaille, nous qui savons ce que cet homme a représenté et ce qu’il a donné à son pays.
Le Sénégal, chaque jour, se vide des meilleurs de ses enfants, ceux qui ont su lui donner entre les années 70 et 90, un relief et une présence nationale et internationale jamais égalée. Ces enfants de l’oxygène et de la haute créativité ne doivent pas être oubliés. L’art et la mise en scène senegalais et africains sont en deuil. Le Théâtre National Daniel Sorano perd un de ses mentors, comme hier feu Douta Seck, feu Doura Mané, feu Omar Seck l’éblouissant, feue Issa Niang si belle, Awa Sène Sarr, radieuse de noir d’ébène, Assi Dieng, orageuse, Marie Augustine Diatta si fine, Coly Mbaye et d’autres.
Il nous reste quelques hommes vivants sur lesquels nous devons veiller dont Seyba Traoré, El Hadji Sy, Pape Faye.
Je présente mes condoléances à mon ministre bien-aimé en charge de la Culture Abdoulaye Diop, au personnel du Théâtre Sorano et à son DG Sahite Sarr Samb ainsi qu’à l’ensemble des comédiens et créateurs Sénégalais.
Avec cette douloureuse disparition de Jean Pierre Leurs qui a toujours veillé sur moi et mon art, mes prières vont à d’autres absents de légende: Edge Diop toujours ivre d’élégance. Lucien et Jacqueline Lemoine des champs infinis de connaissance et de culture, Jean François Brierre le poète des orages, pour ne citer que ceux que ma mémoire faillible côtoie encore le visage. Le temps est cruel. L’oubli cruel.
Nous devons confier aux enfants du Sénégal et d’Afrique de demain les noms de femmes et d’hommes exceptionnels, pour que les cimetières ne se taisent pas. Il faut toujours se souvenir des meilleurs et des bons. Pour cela, il n’existe que l’école et nos manuels scolaires. Ils sont les meilleurs gardiens des tombeaux.
Il y a si peu encore, nous portions sous terre notre inoubliable Ousmane Sow Huchard: un nectar. Aujourd’hui, c’est Jean Pierre Leurs, un divin metteur en scène. Tout ce qu’il touchait devenait de l’or, même les textes les plus chétifs, les moins nobles. Il était un maître ! Presque un sorcier.
Ce pays a été grand et beau, très beau. Il faut qu’il le reste. Nous devons veiller sur lui, l’aimer, le chérir et combattre tous ceux qui le cambriolent et l’humilient. Ne rebroussons pas chemin. Avançons ensemble dans la grandeur et le généreux héritage laissés par ceux qui, avant nous, ont bâti ce pays.
Jean Pierre Leurs était un grand Monsieur. Vous qui ne l’avez pas connu, sachez qu’il était une belle une étoile. Que l’éclat de notre scène culturelle lui devait beaucoup par son jeu, son génie de la « régie, des décors physiques et sonores ».
Il est des femmes et des hommes à qui ce pays doit des souvenirs.
Par Amadou Lamine Sall
Il nous faudra encore bien tenir le fil de notre cœur de crainte que la peine ne le cisaille, nous qui savons ce que cet homme a représenté et ce qu’il a donné à son pays.
Le Sénégal, chaque jour, se vide des meilleurs de ses enfants, ceux qui ont su lui donner entre les années 70 et 90, un relief et une présence nationale et internationale jamais égalée. Ces enfants de l’oxygène et de la haute créativité ne doivent pas être oubliés. L’art et la mise en scène senegalais et africains sont en deuil. Le Théâtre National Daniel Sorano perd un de ses mentors, comme hier feu Douta Seck, feu Doura Mané, feu Omar Seck l’éblouissant, feue Issa Niang si belle, Awa Sène Sarr, radieuse de noir d’ébène, Assi Dieng, orageuse, Marie Augustine Diatta si fine, Coly Mbaye et d’autres.
Il nous reste quelques hommes vivants sur lesquels nous devons veiller dont Seyba Traoré, El Hadji Sy, Pape Faye.
Je présente mes condoléances à mon ministre bien-aimé en charge de la Culture Abdoulaye Diop, au personnel du Théâtre Sorano et à son DG Sahite Sarr Samb ainsi qu’à l’ensemble des comédiens et créateurs Sénégalais.
Avec cette douloureuse disparition de Jean Pierre Leurs qui a toujours veillé sur moi et mon art, mes prières vont à d’autres absents de légende: Edge Diop toujours ivre d’élégance. Lucien et Jacqueline Lemoine des champs infinis de connaissance et de culture, Jean François Brierre le poète des orages, pour ne citer que ceux que ma mémoire faillible côtoie encore le visage. Le temps est cruel. L’oubli cruel.
Nous devons confier aux enfants du Sénégal et d’Afrique de demain les noms de femmes et d’hommes exceptionnels, pour que les cimetières ne se taisent pas. Il faut toujours se souvenir des meilleurs et des bons. Pour cela, il n’existe que l’école et nos manuels scolaires. Ils sont les meilleurs gardiens des tombeaux.
Il y a si peu encore, nous portions sous terre notre inoubliable Ousmane Sow Huchard: un nectar. Aujourd’hui, c’est Jean Pierre Leurs, un divin metteur en scène. Tout ce qu’il touchait devenait de l’or, même les textes les plus chétifs, les moins nobles. Il était un maître ! Presque un sorcier.
Ce pays a été grand et beau, très beau. Il faut qu’il le reste. Nous devons veiller sur lui, l’aimer, le chérir et combattre tous ceux qui le cambriolent et l’humilient. Ne rebroussons pas chemin. Avançons ensemble dans la grandeur et le généreux héritage laissés par ceux qui, avant nous, ont bâti ce pays.
Jean Pierre Leurs était un grand Monsieur. Vous qui ne l’avez pas connu, sachez qu’il était une belle une étoile. Que l’éclat de notre scène culturelle lui devait beaucoup par son jeu, son génie de la « régie, des décors physiques et sonores ».
Il est des femmes et des hommes à qui ce pays doit des souvenirs.
Par Amadou Lamine Sall
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