"Je suis et reste candidat à la présidence de la République", a assuré l'Ivoirien Guillaume Soro dans une interview accordée au Journal du Dimanche (JDD), publiée le 29 décembre. "Je vais organiser la résistance comme le général de Gaulle l'a fait depuis Londres".
L'ex-président de l'Assemblée nationale ivoirienne, toujours député, ex-Premier ministre et désormais candidat à l'élection présidentielle qui se déroulera en octobre 2020, a ainsi promis d'organiser la résistance à l'actuel président, Alassane Ouattara, depuis Paris.
Le 23 décembre dernier, Guillaume Soro a renoncé à rentrer en Côte d'Ivoire, après qu'un "mandat d'arrêt international" a été émis contre lui par la justice ivoirienne qui l'accuse d'avoir préparé "une insurrection civile et miltiaire" pour s'emparer du pouvoir.
"Il ne s'agit que de résistance politique", a-t-il insisté, démentant les accusations et se disant victime d'une "manipulation, comme Lula au Brésil " destinée à l'écarter de la course à la présidence. Une stratégie réfutée par Mamadou Touré, porte-parole adjoint du gouvernement ivoirien, dans une interview accordée vendredi à France 24. " Il n'y a aucun lien entre les faits reprochés à Guillaume Soro (...) et une prétendue candidature" à la présidentielle, a-t-il affirmé.
"Piétinement de la démocratie en Afrique"
Depuis, il est revenu à Paris, où il avait déjà passé les six derniers mois. Guillaume Soro a alors précisé au JDD vouloir y rester, ajoutant n'avoir "demandé aucune assistance particulière à Paris" et n'avoir "aucun contact avec l'Élysée".
Au passage, l'opposant a accusé le président français, Emmanuel Macron, qui se trouvait en Côte d'Ivoire à la veille de son retour avorté, de ne pas avoir dit "à ses hôtes qu'il était important de respecter la démocratie en Afrique".
"J'espérais qu'un président comme lui ait davantage de courage et la maturité pour le faire", a-t-il lancé, ajoutant : "au nom de contrats juteux, on est donc prêt à fermer les yeux sur le piétinement de la démocratie en Afrique".
Il a par ailleurs estimé que le mandat d'arrêt lancé contre lui était "politique" et donc inopérant. "Ce mandat n'est pas fondé sur le droit, mais simplement fait pour empêcher un candidat d'accéder à la tête de son pays. La plupart des pays européens qui défendent les droits de l'Homme refusent d'ailleurs d'appliquer ce genre de mandat", a-t-il assuré.
De son côté, le président Ouattara a martelé, samedi, que "nul ne sera autorisé à déstabiliser la Côte d'Ivoire" et que "le droit sera appliqué à tous, candidat ou pas".
Longtemps allié d'Alassane Ouattara, qu'il a aidé à porter au pouvoir pendant la crise post-électorale de 2010-2011, Guillaume Soro s'est ensuite brouillé avec lui, jusqu'à la rupture début 2019.
Avec AFP
L'ex-président de l'Assemblée nationale ivoirienne, toujours député, ex-Premier ministre et désormais candidat à l'élection présidentielle qui se déroulera en octobre 2020, a ainsi promis d'organiser la résistance à l'actuel président, Alassane Ouattara, depuis Paris.
Le 23 décembre dernier, Guillaume Soro a renoncé à rentrer en Côte d'Ivoire, après qu'un "mandat d'arrêt international" a été émis contre lui par la justice ivoirienne qui l'accuse d'avoir préparé "une insurrection civile et miltiaire" pour s'emparer du pouvoir.
"Il ne s'agit que de résistance politique", a-t-il insisté, démentant les accusations et se disant victime d'une "manipulation, comme Lula au Brésil " destinée à l'écarter de la course à la présidence. Une stratégie réfutée par Mamadou Touré, porte-parole adjoint du gouvernement ivoirien, dans une interview accordée vendredi à France 24. " Il n'y a aucun lien entre les faits reprochés à Guillaume Soro (...) et une prétendue candidature" à la présidentielle, a-t-il affirmé.
"Piétinement de la démocratie en Afrique"
Depuis, il est revenu à Paris, où il avait déjà passé les six derniers mois. Guillaume Soro a alors précisé au JDD vouloir y rester, ajoutant n'avoir "demandé aucune assistance particulière à Paris" et n'avoir "aucun contact avec l'Élysée".
Au passage, l'opposant a accusé le président français, Emmanuel Macron, qui se trouvait en Côte d'Ivoire à la veille de son retour avorté, de ne pas avoir dit "à ses hôtes qu'il était important de respecter la démocratie en Afrique".
"J'espérais qu'un président comme lui ait davantage de courage et la maturité pour le faire", a-t-il lancé, ajoutant : "au nom de contrats juteux, on est donc prêt à fermer les yeux sur le piétinement de la démocratie en Afrique".
Il a par ailleurs estimé que le mandat d'arrêt lancé contre lui était "politique" et donc inopérant. "Ce mandat n'est pas fondé sur le droit, mais simplement fait pour empêcher un candidat d'accéder à la tête de son pays. La plupart des pays européens qui défendent les droits de l'Homme refusent d'ailleurs d'appliquer ce genre de mandat", a-t-il assuré.
De son côté, le président Ouattara a martelé, samedi, que "nul ne sera autorisé à déstabiliser la Côte d'Ivoire" et que "le droit sera appliqué à tous, candidat ou pas".
Longtemps allié d'Alassane Ouattara, qu'il a aidé à porter au pouvoir pendant la crise post-électorale de 2010-2011, Guillaume Soro s'est ensuite brouillé avec lui, jusqu'à la rupture début 2019.
Avec AFP
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