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Dette intérieure : La CNES dément Abdoulaye Diop et ouvre les hostilités

A la guerre comme à la guerre. Entre le ministre de l’Economie et des Finances, Abdoulaye Diop et la Confédération Nationale des Employeurs du Sénégal (CNES), il n’y a pas de concessions. Après les attaques acerbes de l’argentier de l’Etat contre cette organisation patronale, Mansour Kama son président et les autres chefs d’entreprise lui ont rabattu le caquet avec des documents à l’appui. La CNES a, pour confondre le ministre de l’Economie et des finances, décidé de publier dans la presse toutes les pièces administratives liées à cette dette intérieure avant la fin de la semaine.



Le président de la CNES, Mansour Kama
Le président de la CNES, Mansour Kama
En attendant la publication de ces documents, le président de la CNES, Mansour Kama a tenu à faire comprendre : «nous ne sont pas partisans du registre de l’invective. Nous ne suivrons pas le ministre dans ses dérapages». Revenant sur les circonstances (revue annuelle du Document de Stratégies de Réduction de la pauvreté (DSRP) qui ont permis à Abdoulaye Diop de les clouer au pilori, Mansour Kama a indiqué que «c’est un guet-apens qui a été tendu à Mor Talla Kane. Il ne s’attendait pas à un tel procès avec des tableaux. Ce qui a été fait est une sorte de traitrise. Si on savait que cela allait se passer comme cela, nous allions prendre toutes nos dispositions».

Le président de la CNES a estimé que «le ministre de l’Economie a fait une démonstration de sa vision de la dette». A cet effet, il a indiqué que «ces dérapages verbaux dénotent d’un manque de crédibilité». Ce qui a beaucoup plus irrité cette organisation patronale, c’est «quand on accuse la CNES de désinformation, c’est grave et cela frise l’irresponsabilité». Mansour Kama d’être plus corrosif : «il ne peut pas être celui qui n’est jamais responsable. A chaque fois qu’il s’agit de prendre ses responsabilités, il va se refugier dans les jupes du FMI pour ne pas être sur siège éjectable».

Le président de la CNES a, par ailleurs, tenu à rappeler que c’est le ministre de l’Economie et des Finances qui est au cœur de la commande publique, signe les marchés et représente l’Etat et ses démembrements. Alors comment il peut être ne pas responsable ?».

Dans la même lancée, les patrons ont remis à la presse une lettre datée du 3 juillet et dont l’objet est «dette impayée et harcèlement fiscal». Mansour Kama a relevé dans sa missive que «des sondages rapides montrent que plus de 30 milliards restent encore dûs à des entreprises membres de la CNES (est-ce un hasard ?) sans compter d’autres dettes contractées auprès de nos entreprises par les mairies et les hôpitaux».

AU chapitre harcèlement fiscal, le président du CNES a fait savoir à Abdoulaye Diop que «nombre de membre de la CNES nous ont saisi pour signifier leur grande préoccupation face à ce qu’il faut appeler sans ambages un harcèlement fiscal. Ce sont des entreprises qui comme par hasard, sont créancières de l’Etat du Sénégal et de ses démembrements et qui n’ont pas été payées malgré l’annonce faite d’une dette intérieure totalement révisée».


Mercredi 22 Juillet 2009 - 18:34


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