A ce niveau de la campagne électorale tous les dés sont à présent pipés. Les libérations des deux leaders charismatiques du Pastef viennent changer la donne. C’est même un remplumage pour la coalition Diomaye président. Dans le même ordre d’idées, l’enseignant chercheur en sciences politiques à l'université numérique Cheikh Hamidou Kane (UNCHK), Mamadou Lamine Sarr, joint par PressAfrik, reste d’avis que la libération de Sonko et de Diomaye contribue à “apaiser le pays mais également la campagne électorale, la vie politique et sociale”. Par conséquent, développe l’enseignant -chercheur, “cette libération peut ouvrir différentes perspectives pour les différents acteurs, notamment sur comment mener la campagne pour remotiver les troupes”.
Par ailleurs, la libération de Sonko et de Diomaye permet à l’analyste politique de faire le parallélisme entre deux forces politiques qui concoctent les différents menus de la campagne électorale, à savoir la coalition Diomaye et celle de BBY. Sur ce terrain, les deux ne se sont pas fait de cadeaux.
Amadou Ba le premier, lors de son meeting à Saint-Louis avait craché du feu sur le projet de monnaie locale de Diomaye Faye. Ce dernier, hier lors de leur conférence de presse avec son mentor, Ousmane Sonko, a apporté une riposte à la mesure de l’attaque. “Amadou comme fonctionnaire d’accord mais comme gestionnaire je n’en veux pas”, a dit Diomaye. Cette réponse a d’ailleurs coûté un communiqué de presse à la coalition BBY, car estimant que leur candidat a été diffamé. « Chassez le naturel et il revient au galop ! ». “Décidément, entre Ousmane Sonko et la diffamation, le dénigrement, le mensonge et la manipulation, c’est une histoire d’amour”, lisait -on dans le communiqué d’hier de la coalition BBY. Aussitôt s'est terminée la conférence de presse de la coalition Diomaye Président.
Poursuivant son analyse, docteur Sarr devient plus explicite dans ce qu’il nomme le parallélisme entre ces deux grandes coalitions.“Et on peut faire un parallèle entre ce qui est apparent et ce qu'est la vérité. Mais ce qui est apparent c’est le contraste qu’il y a par exemple l’entente et le dynamisme du camp Pastef et de ses partisans et de ses compagnons on peut le comparer avec la situation un peu délicate d’Amadou Bâ dans son propre camp.
Ce parallèle entre les deux situations interpelle tout observateur de la scène politique sénégalaise. “Dans un camp, il y a une mobilisation qui a toujours été là mais qui s’est fortifiée avec la libération de Sonko et de Diomaye. Et dans l’autre camp on a des hésitations des non dits, des gens qui se cachent. Bref, un soutien qui n’est pas véritablement assumé pour certains, notamment des cadres de l’APR. C’est important de le noter” a fait constater le consultant.
En outre, le nouveau décor de la campagne est campé. La semaine qui suit sera certainement pleine de rebondissements chez les différentes formations. Dans un autre point, l’enseignant chercheur a également ébauché la décision d’hier de la Cour suprême de déclarer la requête du PDS irrecevable. Ce qui annihile tout espoir à Karim Wade de se présenter à la présidentielle du 24 mars prochain. A suivre…
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