Les « bips » lors de la lecture optique des accréditations résonnent ce jeudi matin dans la salle de dépistage Covid-19 du centre des médias à Pékin. Défilé des toques de cuisiniers, chapkas des agents de sécurité ou casquettes des policiers. Toutes les personnes amenées à travailler sur les Jeux d’hiver 2022 seront régulièrement testées pendant la durée des compétitions.
Sécurité sanitaire et sécurité publique renforcées… Sur l’avenue qui mène au centre des médias, des caméras sur trépied pour renforcer celles fixées aux lampadaires et des volontaires en doudounes rouges, brassards rouges et masque « Allez la Chine ! ». Partout, les autorités ont pris des mesures pour faire taire les opinions dissidentes alors que les projecteurs sont braqués sur le pays.
« Sport washing »
Ici, un militant des libertés raconte que la police l’empêche de quitter son domicile depuis plusieurs semaines. Là, une ancienne journaliste affirme que ses comptes sociaux ont été suspendus. Il y a aussi cet avocat qui indique avoir été averti de se tenir à carreau pendant la « période de sécurité olympique ».
Des mesures identiques avaient été prises pour les Jeux d’été de 2008, comme à l’occasion de tout événement important et notamment lors des congrès du parti dans la capitale. Pour l’avocat en exil aux États-Unis Teng Biao, radié du barreau chinois en 2008, la différence, c'est qu’aujourd’hui la Chine serait devenue suffisamment puissante pour ne plus avoir peur des pressions internationales mais continue à museler toute contestation. « Avant le début des Jeux olympiques d’hiver, les militants des libertés font face à une surveillance renforcée et à du harcèlement de la part des autorités. Nombre d’entre eux ont récemment disparu ou ont été assignés à résidence, affirme-t-il. La situation des droits de l’homme en Chine s’est encore dégradée par rapport aux Jeux d’été de 2008. Le gouvernement chinois tente également d’intimider les athlètes et d’étouffer leur liberté d’expression. C’est du « sport washing », les autorités chinoises se servent des Jeux olympiques pour laver leurs atrocités. »
« Tout comportement ou discours contraire à l’esprit olympique, mais aussi aux lois et règlements chinois, sera passible de sanction », a prévenu le directeur adjoint du comité d’organisation des jeux de Pékin. Les autorités surveilleront de près les slogans sur les vêtements des athlètes qui pourraient témoigner de leur solidarité avec la joueuse de tennis Peng Shuai, disparue médiatiquement à l’automne dernier après avoir accusé un ancien dirigeant d’agression sexuelle, les Ouïghours, les démocrates hongkongais ou plus généralement avec les militants des droits humains en Chine.
Les délégations bénéficient en revanche sur le wifi du comité d’organisation Beijing 2022, à l’intérieur de la « bulle sanitaire », d’un accès à un internet ouvert, dont Facebook, Twitter et autres réseaux sociaux, inaccessibles sans VPN en Chine.
Sécurité sanitaire et sécurité publique renforcées… Sur l’avenue qui mène au centre des médias, des caméras sur trépied pour renforcer celles fixées aux lampadaires et des volontaires en doudounes rouges, brassards rouges et masque « Allez la Chine ! ». Partout, les autorités ont pris des mesures pour faire taire les opinions dissidentes alors que les projecteurs sont braqués sur le pays.
« Sport washing »
Ici, un militant des libertés raconte que la police l’empêche de quitter son domicile depuis plusieurs semaines. Là, une ancienne journaliste affirme que ses comptes sociaux ont été suspendus. Il y a aussi cet avocat qui indique avoir été averti de se tenir à carreau pendant la « période de sécurité olympique ».
Des mesures identiques avaient été prises pour les Jeux d’été de 2008, comme à l’occasion de tout événement important et notamment lors des congrès du parti dans la capitale. Pour l’avocat en exil aux États-Unis Teng Biao, radié du barreau chinois en 2008, la différence, c'est qu’aujourd’hui la Chine serait devenue suffisamment puissante pour ne plus avoir peur des pressions internationales mais continue à museler toute contestation. « Avant le début des Jeux olympiques d’hiver, les militants des libertés font face à une surveillance renforcée et à du harcèlement de la part des autorités. Nombre d’entre eux ont récemment disparu ou ont été assignés à résidence, affirme-t-il. La situation des droits de l’homme en Chine s’est encore dégradée par rapport aux Jeux d’été de 2008. Le gouvernement chinois tente également d’intimider les athlètes et d’étouffer leur liberté d’expression. C’est du « sport washing », les autorités chinoises se servent des Jeux olympiques pour laver leurs atrocités. »
« Tout comportement ou discours contraire à l’esprit olympique, mais aussi aux lois et règlements chinois, sera passible de sanction », a prévenu le directeur adjoint du comité d’organisation des jeux de Pékin. Les autorités surveilleront de près les slogans sur les vêtements des athlètes qui pourraient témoigner de leur solidarité avec la joueuse de tennis Peng Shuai, disparue médiatiquement à l’automne dernier après avoir accusé un ancien dirigeant d’agression sexuelle, les Ouïghours, les démocrates hongkongais ou plus généralement avec les militants des droits humains en Chine.
Les délégations bénéficient en revanche sur le wifi du comité d’organisation Beijing 2022, à l’intérieur de la « bulle sanitaire », d’un accès à un internet ouvert, dont Facebook, Twitter et autres réseaux sociaux, inaccessibles sans VPN en Chine.
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