"Depuis que les êtres humains sont sur Terre, ils font des sépultures, ils font des rituels du deuil. Toutes les cultures en ont et là, on sera obligés de ne plus en faire. Donc ça va provoquer des angoisses et de grands malaises parmi les survivants, pendant les mois et les années qui suivent." Ces mots prononcés par le neuropsychiatre Boris Cyrulnik le 25 mars sur France Inter, sont aujourd'hui la cruelle réalité pour nombre de familles endeuillées par le coronavirus. Particulièrement les croyants.
Veillée du défunt, toilette mortuaire... après quelques atermoiements, ces rituels importants du processus de deuil ont été formellement interdits en France depuis la parution d'un décret publié au Journal officiel. L'impossibilité de respecter les rites funéraires musulmans et juifs pour accompagner les morts, vécue comme une épreuve supplémentaire, a poussé les autorités religieuses à s'adapter à la pandémie de Covid-19, tout en essayant de rassurer les fidèles.
Des victimes du Covid-19 considérés comme "martyrs" en islam
"Le contexte d'épidémie existe déjà dans la religion musulmane, rappelle à France 24 Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman (CFCM). Il fallait que nous informions les fidèles sur ces règles exceptionnelles. L'une des plus importantes, c'est la suspension de la toilette mortuaire. L'argument est très simple : c'est la préservation de la vie de celui qui va procéder à la toilette."
Le CFCM s'est appuyé sur les recommandations du Haut Conseil de la Santé publique (HCSP) qui mettent en avant le principe de précaution. "L'avis du 18 février est clair : une personne décédée du coronavirus peut contaminer celui qui le touche. Le risque était donc avéré".
Veillée du défunt, toilette mortuaire... après quelques atermoiements, ces rituels importants du processus de deuil ont été formellement interdits en France depuis la parution d'un décret publié au Journal officiel. L'impossibilité de respecter les rites funéraires musulmans et juifs pour accompagner les morts, vécue comme une épreuve supplémentaire, a poussé les autorités religieuses à s'adapter à la pandémie de Covid-19, tout en essayant de rassurer les fidèles.
Des victimes du Covid-19 considérés comme "martyrs" en islam
"Le contexte d'épidémie existe déjà dans la religion musulmane, rappelle à France 24 Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman (CFCM). Il fallait que nous informions les fidèles sur ces règles exceptionnelles. L'une des plus importantes, c'est la suspension de la toilette mortuaire. L'argument est très simple : c'est la préservation de la vie de celui qui va procéder à la toilette."
Le CFCM s'est appuyé sur les recommandations du Haut Conseil de la Santé publique (HCSP) qui mettent en avant le principe de précaution. "L'avis du 18 février est clair : une personne décédée du coronavirus peut contaminer celui qui le touche. Le risque était donc avéré".
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