Le juge arrêté dimanche par les autorités haïtiennes, qui l'accusent de "tentative de coup d'État", est resté en prison mercredi 10 février, malgré une ordonnance de libération obtenue dans la journée par sa défense, selon une organisation de défense des droits de l'Homme.
Les avocats d'Yvickel Dieujuste Dabresil, juge à la Cour de cassation, avaient plus tôt annoncé sa libération de la prison de Croix-des-Bouquets, en banlieue de la capitale haïtienne. Mais "les agents de l'administration pénitentiaire n'ont pas exécuté l'ordonnance", a déclaré à l'AFP Marie-Yolène Gilles, de la Fondation Je Klere, qui suit l'affaire en tant qu'observateur depuis l'arrestation. "Les avocats et huissiers ont été à la prison civile de la Croix-des-Bouquets. Les gardiens ont refusé de leur ouvrir, ce qui veut dire que le juge Yvickel Dabresil reste en prison", a-t-elle affirmé.
Vingt-trois personnes, dont le juge Dabresil, ont été arrêtées par la police dans la nuit de samedi à dimanche, accusées par les autorités de "tentative de coup d'État".
Par un arrêté publié dans la nuit de lundi à mardi, le président haïtien Jovenel Moïse veut forcer à la retraite trois juges, dont le juge Dabresil, que l'opposition avait désignés comme potentiels dirigeants intérimaires, dans un contexte de bras de fer pour la direction du pays.
Manifestation dispersée
Plus tôt dans la journée, la police a fait un large usage de grenades lacrymogènes pour disperser les quelques centaines de jeunes qui manifestaient contre le président Jovenel Moïse, qu'ils accusent de prolonger illégalement son mandat présidentiel.
Des policiers ont ensuite à plusieurs reprises directement ciblé leurs tirs de grenades lacrymogènes contre des journalistes clairement identifiés, dont les journalistes de l'AFP.
"Leur travail c'est de tirer sur les militants, lancer du gaz sur toute la presse", a dénoncé un manifestant, Sénat André Dufot. "On a tous constaté qu'ils ont déposé une (grenade) lacrymogène à l'arrière du pick-up de Télé Pacific", a-t-il témoigné, un exemplaire de la Constitution haïtienne dans sa main.
Dans un communiqué, l'Association des journalistes haïtiens a appelé les autorités de la police nationale d'Haïti à "diligenter une enquête pour identifier les auteurs de ces exactions afin qu'ils répondent de leurs actes".
Le cortège était parti de la faculté d'ethnologie avec l'objectif de plaider pour la défense de la démocratie.
Jovenel Moïse soutient que son mandat à la tête du pays caribéen court jusqu'au 7 février 2022. Mais cette date est dénoncée par une bonne partie de la population haïtienne, selon qui le mandat de cinq ans de Jovenel Moïse est arrivé à terme le 7 février dernier. Ce désaccord de date est né du fait que Jovenel Moïse avait été élu lors d'un scrutin annulé pour fraudes, puis réélu un an plus tard.
Les avocats d'Yvickel Dieujuste Dabresil, juge à la Cour de cassation, avaient plus tôt annoncé sa libération de la prison de Croix-des-Bouquets, en banlieue de la capitale haïtienne. Mais "les agents de l'administration pénitentiaire n'ont pas exécuté l'ordonnance", a déclaré à l'AFP Marie-Yolène Gilles, de la Fondation Je Klere, qui suit l'affaire en tant qu'observateur depuis l'arrestation. "Les avocats et huissiers ont été à la prison civile de la Croix-des-Bouquets. Les gardiens ont refusé de leur ouvrir, ce qui veut dire que le juge Yvickel Dabresil reste en prison", a-t-elle affirmé.
Vingt-trois personnes, dont le juge Dabresil, ont été arrêtées par la police dans la nuit de samedi à dimanche, accusées par les autorités de "tentative de coup d'État".
Par un arrêté publié dans la nuit de lundi à mardi, le président haïtien Jovenel Moïse veut forcer à la retraite trois juges, dont le juge Dabresil, que l'opposition avait désignés comme potentiels dirigeants intérimaires, dans un contexte de bras de fer pour la direction du pays.
Manifestation dispersée
Plus tôt dans la journée, la police a fait un large usage de grenades lacrymogènes pour disperser les quelques centaines de jeunes qui manifestaient contre le président Jovenel Moïse, qu'ils accusent de prolonger illégalement son mandat présidentiel.
Des policiers ont ensuite à plusieurs reprises directement ciblé leurs tirs de grenades lacrymogènes contre des journalistes clairement identifiés, dont les journalistes de l'AFP.
"Leur travail c'est de tirer sur les militants, lancer du gaz sur toute la presse", a dénoncé un manifestant, Sénat André Dufot. "On a tous constaté qu'ils ont déposé une (grenade) lacrymogène à l'arrière du pick-up de Télé Pacific", a-t-il témoigné, un exemplaire de la Constitution haïtienne dans sa main.
Dans un communiqué, l'Association des journalistes haïtiens a appelé les autorités de la police nationale d'Haïti à "diligenter une enquête pour identifier les auteurs de ces exactions afin qu'ils répondent de leurs actes".
Le cortège était parti de la faculté d'ethnologie avec l'objectif de plaider pour la défense de la démocratie.
Jovenel Moïse soutient que son mandat à la tête du pays caribéen court jusqu'au 7 février 2022. Mais cette date est dénoncée par une bonne partie de la population haïtienne, selon qui le mandat de cinq ans de Jovenel Moïse est arrivé à terme le 7 février dernier. Ce désaccord de date est né du fait que Jovenel Moïse avait été élu lors d'un scrutin annulé pour fraudes, puis réélu un an plus tard.
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