Pour Ghassan Salamé, l'émissaire de l'ONU en Libye, il sera difficile de tenir des élections dans ce pays le 10 décembre comme prévu par le calendrier adopté à Paris. Et ce, en raison des violences et des retards dans le processus législatif.
« Il y a encore énormément à faire. Il se peut qu'on ne puisse pas respecter la date du 10 décembre », a déclaré Ghassan Salamé dans un entretien, le samedi 29 septembre au soir avec l'Agence France Presse, estimant du coup qu'un scrutin ne pourrait se tenir avant « trois à quatre mois ».
Promesses fragiles
Réunis à Paris fin mai 2018 par le président français Emmanuel Macron, quatre principaux protagonistes du conflit libyen s'étaient - à l'époque - engagés à organiser des élections générales le 10 décembre.
Si la France a continué à presser pour le respect de ce calendrier, plusieurs analystes et diplomates avaient estimé d'emblée que la fragmentation et l'anarchie dans le pays rendaient ces promesses fragiles.
→ RELIRE : [Analyse] Réunion sur la Libye: la feuille de route du 29 mai est-elle réaliste?
Compromis par les violences et une crise politique et économique persistante, le calendrier électoral de Paris « devient difficile (à respecter) aussi pour d'autres raisons », a précisé Ghassan Salamé, citant par exemple le retard dans l'adoption de lois électorales. En effet, l'accord de Paris prévoyait la préparation d'une « base constitutionnelle » avant le 16 septembre, une première échéance déjà non respectée par le Parlement qui était appelé notamment à adopter une loi référendaire sur un projet de Constitution.
Un scrutin censé départager les clans rivaux
Selon le diplomate, « le référendum pourrait avoir lieu avant la fin de l'année », tandis que les élections, elles, pourraient être organisées d'ici « trois à quatre mois » si les conditions de sécurité le permettent. Ce scrutin est censé départager les camps rivaux et mettre fin à une interminable et chaotique période de transition dans ce riche pays pétrolier miné par les luttes de pouvoir et l'insécurité depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi, chassé du pouvoir et tué après une révolte populaire.
Aujourd'hui, la Libye est dirigée par deux entités rivales : le Gouvernement d'union nationale (GNA, basé à Tripoli) issu d'un processus onusien et basé à Tripoli et une autorité rivale installé dans l'Est, soutenu par un Parlement et une force armée dirigée par le maréchal Khalifa Haftar.
(avec AFP)
« Il y a encore énormément à faire. Il se peut qu'on ne puisse pas respecter la date du 10 décembre », a déclaré Ghassan Salamé dans un entretien, le samedi 29 septembre au soir avec l'Agence France Presse, estimant du coup qu'un scrutin ne pourrait se tenir avant « trois à quatre mois ».
Promesses fragiles
Réunis à Paris fin mai 2018 par le président français Emmanuel Macron, quatre principaux protagonistes du conflit libyen s'étaient - à l'époque - engagés à organiser des élections générales le 10 décembre.
Si la France a continué à presser pour le respect de ce calendrier, plusieurs analystes et diplomates avaient estimé d'emblée que la fragmentation et l'anarchie dans le pays rendaient ces promesses fragiles.
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Compromis par les violences et une crise politique et économique persistante, le calendrier électoral de Paris « devient difficile (à respecter) aussi pour d'autres raisons », a précisé Ghassan Salamé, citant par exemple le retard dans l'adoption de lois électorales. En effet, l'accord de Paris prévoyait la préparation d'une « base constitutionnelle » avant le 16 septembre, une première échéance déjà non respectée par le Parlement qui était appelé notamment à adopter une loi référendaire sur un projet de Constitution.
Un scrutin censé départager les clans rivaux
Selon le diplomate, « le référendum pourrait avoir lieu avant la fin de l'année », tandis que les élections, elles, pourraient être organisées d'ici « trois à quatre mois » si les conditions de sécurité le permettent. Ce scrutin est censé départager les camps rivaux et mettre fin à une interminable et chaotique période de transition dans ce riche pays pétrolier miné par les luttes de pouvoir et l'insécurité depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi, chassé du pouvoir et tué après une révolte populaire.
Aujourd'hui, la Libye est dirigée par deux entités rivales : le Gouvernement d'union nationale (GNA, basé à Tripoli) issu d'un processus onusien et basé à Tripoli et une autorité rivale installé dans l'Est, soutenu par un Parlement et une force armée dirigée par le maréchal Khalifa Haftar.
(avec AFP)
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