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En direct - Idrissa Seck: "je n'ai été ni de près, ni de loin associé à ce projet de loi sur le ticket"

L'Equipe de Pressafrik suit pour vous la conférence de presse de l'ancien Premier ministre, Idrissa Seck. Il vous livre en direct la quintessence de cette rencontre. Après le texte liminaire, dans quelques instants, la substance des questions réponses.



Je n'ai été associé ni de près, ni de loi au projet de loi sur le ticket présidentiel. Je ne peux m’associer à quoi que ce soit qui présente une chance même infime de rendre possible la dévolution monarchique du pouvoir que j’ai été le premier à dénoncer il y a près de sept (7) ans et à combattre au prix de ma liberté, de menace sur ma vie avec un cortège de dégâts collatéraux qui ont même touchés d’honnêtes citoyens sans rapport avec le combat politique. Notre compatriote Bara Tall, au nom de sa dignité a refusé l’ignoble proposition qu’on lui faisait d’inventer des contrevérités pour me salir fut emprisonner et trainer dans la boue avant que la justice de notre pays ne lui restitue son honneur. L’assassinat du jeune Malick Ba de Sangalkam est venu récemment s’ajouter à la longue liste d’injustice flagrante dérivée de cette loi comme la confiscation à deux reprises des suffrages des populations à travers des délégations spéciales.

Vous avez été nombreux à réclamer ma prise de parole sur la situation du pays. J’y fais droit aujourd’hui après vous avoir soigneusement et abondamment écouté. Car au fond lorsque le peuple décide de s’exprimer directement, le devoir du leader est de l’écouter attentivement pour s’assurer de la bonne compréhension du message du peuple souverain. Il s’y ajoute que lorsque l’incendie se déclare dans la maison, le fait d’avoir abondamment averti ceux qui ont joué avec le feu et causer le drame ne peut pas me conduire à me réjouir de ce sinistre encore moins à jeter de lui sur le feu.

J’aspire à diriger le Sénégal, je ne souhaite donc pas que le pays soit réduit en cendres. Je regrette que du fait de la surdité, de la cécité et de l’entêtement des autorités, le peuple ait fini par recourir à la violence pour se faire entendre. Il est, alors, impérieux que le président de la République comprenne le message du peuple et réponde urgemment. Dorénavant, le peuple a signifié aux dirigeants actuels et futurs qu’il n’acceptera plus le viol et le tripatouillage de la Constitution, qu’il ne tolérera plus qu’on viole sa souveraineté et ses choix en remplaçant des élus par des délégations spéciales en fraudant massivement ou en confisquant le pouvoir après avoir été battu à des élections. Le peuple n’acceptera plus de ces dirigeants qu’ils se vautrent avec arrogance dans des privilèges et vanités au détriment de son électricité, de sa santé, de son éducation, des emplois de sa jeunesse, de sa dépense quotidienne ou de son cadre de vie déstructurée par les inondations. Je me réjouis, aujourd’hui, qu’au-delà de la lutte contre la dévolution monarchique du pouvoir, le mouvement du 23 juin s’oppose avec détermination à la candidature anticonstitutionnelle de Abdoulaye Wade en 2012. Est-il nécessaire de rappeler ma position pour cette deuxième question exprimée sans équivoque par la plume et la parole. Vous vous souvenez tous qu’en toute responsabilité, je suis allé dire à Wade que la constitution du Sénégal lui interdisait de solliciter un troisième mandat. Les positions et attitudes subséquentes à cette déclaration ont été en parfaites conhérence avec cet engagement et le reste encore aujourd’hui.


Jeudi 30 Juin 2011 - 12:04


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