Avec l'arrêt Dobbs, chaque État ou territoire décide, ou non, de permettre aux femmes d'avorter. Dans la foulée de cet arrêt pris il y a tout juste deux ans, plus d’une douzaine d’États ont totalement interdit l’avortement, et de nombreux autres ont adopté ou proposé des restrictions accrues. Dans certains états démocrates, on se mobilise, voire parfois, on résiste à cette décision, rapporte notre correspondante à New York, Carrie Nooten.
À New York, la procureure générale a créé une assistance téléphonique pour les New-Yorkaises cherchant à se faire avorter avant 24 semaines, mais aussi pour les patientes d’autres États qui seraient intéressées ainsi que les organisations leur apportant un soutien matériel. Le service est gratuit, coordonné entre 24 cabinets d’avocats et huit organisations, disponible en 12 langues et accessibles aux mineures.
La crainte d'un retour de Donald Trump
« Il y a toujours eu de nombreux obstacles pour avorter, même avant l’arrêt Dobbs. Quand l’arrêt Dobbs est passé, c'est devenu pire. Cela a augmenté les inégalités dans l'accès aux soins, explique Isaac Maddow Zimet, scientifique à l'Institut Guttmacher qui a publié un rapport sur le sujet. Cela représente un coût, car il faut aller dans un autre État. C'est du temps aussi où on ne pas travailler, il faut trouver un service de garde d'enfants car la plupart des femmes qui avortent ont déjà des enfants. Et puis la loi peut être très déroutante pour beaucoup de femmes. C'est pour cela qu'elles ont besoin d'aide de la part de prestataires de soins ou des fonds pour l'avortement qui peuvent aider sur le plan financier, mais aussi pour tout le reste. »
La résistance a aujourd'hui pris une forme encore plus concrète, car même si la Cour suprême vient d’annuler les restrictions d’accès à la pilule abortive, certains gouverneurs restent conscients que si Donald Trump remporte la Maison Blanche en novembre, les choses pourront encore changer.
Stocks de pilules abortives
Dans les états de Washington, Californie, Massachusetts, New York et Oregon, ils ont ainsi constitué des stocks de réserves de pilules abortives suffisants pour les cinq prochaines années, « pour couvrir tout le mandat » en cas de réélection de Donald Trump et ils les gardent sous clé, dans des entrepôts des États.
Enfin, pour aborder la question plus proactivement, la pilule contraceptive est plus mise en avant. Elle est même disponible en pharmacie sans ordonnance depuis un an. Mais l'accès à l'information pour des jeunes femmes souhaitant avorter reste compliqué. Aux États-Unis, les réseaux sociaux comme Facebook, Instagram ou TikTok ont supprimé leurs contenus liés à l'avortement suite à la décision de la Cour suprême il y a deux ans.
« Internet permet aux jeunes d'avoir des informations sur l'avortement d'une manière relativement anonyme. Dans certains endroits, comme en zone rurale par exemple, tout le monde ne peut pas aller chez un médecin pour poser des questions sur l'avortement, car on peut avoir peur de se sentir jugé, rappelle Jane Eklund, chercheuse en droits reproductifs. Quand Instagram, TikTok ou Facebook qualifient ces contenus de sensibles ou violents, alors que c'est simplement du partage d'informations, je trouve que c'est très stigmatisant. Cela donne l'impression que ce n'est pas un sujet grand public ou que les gens ne devraient pas voir ça sur les plateformes. Alors qu'en réalité, l'avortement est un vrai sujet de santé publique dont nous devons parler », insiste la chercheuse.
À New York, la procureure générale a créé une assistance téléphonique pour les New-Yorkaises cherchant à se faire avorter avant 24 semaines, mais aussi pour les patientes d’autres États qui seraient intéressées ainsi que les organisations leur apportant un soutien matériel. Le service est gratuit, coordonné entre 24 cabinets d’avocats et huit organisations, disponible en 12 langues et accessibles aux mineures.
La crainte d'un retour de Donald Trump
« Il y a toujours eu de nombreux obstacles pour avorter, même avant l’arrêt Dobbs. Quand l’arrêt Dobbs est passé, c'est devenu pire. Cela a augmenté les inégalités dans l'accès aux soins, explique Isaac Maddow Zimet, scientifique à l'Institut Guttmacher qui a publié un rapport sur le sujet. Cela représente un coût, car il faut aller dans un autre État. C'est du temps aussi où on ne pas travailler, il faut trouver un service de garde d'enfants car la plupart des femmes qui avortent ont déjà des enfants. Et puis la loi peut être très déroutante pour beaucoup de femmes. C'est pour cela qu'elles ont besoin d'aide de la part de prestataires de soins ou des fonds pour l'avortement qui peuvent aider sur le plan financier, mais aussi pour tout le reste. »
La résistance a aujourd'hui pris une forme encore plus concrète, car même si la Cour suprême vient d’annuler les restrictions d’accès à la pilule abortive, certains gouverneurs restent conscients que si Donald Trump remporte la Maison Blanche en novembre, les choses pourront encore changer.
Stocks de pilules abortives
Dans les états de Washington, Californie, Massachusetts, New York et Oregon, ils ont ainsi constitué des stocks de réserves de pilules abortives suffisants pour les cinq prochaines années, « pour couvrir tout le mandat » en cas de réélection de Donald Trump et ils les gardent sous clé, dans des entrepôts des États.
Enfin, pour aborder la question plus proactivement, la pilule contraceptive est plus mise en avant. Elle est même disponible en pharmacie sans ordonnance depuis un an. Mais l'accès à l'information pour des jeunes femmes souhaitant avorter reste compliqué. Aux États-Unis, les réseaux sociaux comme Facebook, Instagram ou TikTok ont supprimé leurs contenus liés à l'avortement suite à la décision de la Cour suprême il y a deux ans.
« Internet permet aux jeunes d'avoir des informations sur l'avortement d'une manière relativement anonyme. Dans certains endroits, comme en zone rurale par exemple, tout le monde ne peut pas aller chez un médecin pour poser des questions sur l'avortement, car on peut avoir peur de se sentir jugé, rappelle Jane Eklund, chercheuse en droits reproductifs. Quand Instagram, TikTok ou Facebook qualifient ces contenus de sensibles ou violents, alors que c'est simplement du partage d'informations, je trouve que c'est très stigmatisant. Cela donne l'impression que ce n'est pas un sujet grand public ou que les gens ne devraient pas voir ça sur les plateformes. Alors qu'en réalité, l'avortement est un vrai sujet de santé publique dont nous devons parler », insiste la chercheuse.
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