L’ancien conseiller juridique du président de l’Iaaf, Habib Cissé, a beau clamé son innocence, après sa mise en examen pour corruption passive suivie d’une interdiction de sorti de territoire français. N’empêche l’enquête de l’Oclciff démontre, au détail près, son rôle dans le système mis en place pour extorquer des athlètes pris pour dopage comme en témoigne le rapport d’étape. A vrai dire, en ce qui concerne l’extorsion exercée sur des athlètes ruses, notamment Lilya Shobukhova, Cissé est mouillé jusqu’au cou.
C’est le 14 novembre 2011 que le premier acte de processus d’extorsion a été posé. Bien qu’il soit nommé conseiller juridique du président de l’Iaaf, donc chargé de donner à Lamine Diack son avis sur les questions de droit, Habib Cissé a été désigné membre du comité de lutte contre le dopage ce jour-là. Un email, intercepté par les enquêteurs, en informe d’ailleurs Huw Roberts, avocat de l’Iaaf. Interrogé par les enquêteurs de l’Agence Mondiale Antidopage (AMA), Roberts qui a finalement démissionné de ses fonctions, a dénoncé cette nomination qui, selon lui, ne visait qu’à permettre à Habib Cissé d’avoir la main mise sur les dossiers de dopage. Il n’avait pas tort et pour cause.
Quatre (4) jours après sa nomination, Habib Cissé est effectivement passé à l’acte. Il a demandé et obtenu la liste ainsi que les passeports biométriques du 23 athlètes russes contrôlés positifs. La liste lui sera renvoyée dans son email privé et non dans son email professionnel, par Gabriel Dollé, ancien monsieur antidopage de l’Iaaf lui-même mis en examen.
La liste en main, Habib Cissé contacte la fédération russe pour leur annoncer qu’il y avait un « problème ». Mieux, il leur envoie directement la liste des athlètes mis en cause. Une démarche singulière puisque les textes de l’Iaaf veulent que ce soit le chef du département antidopage qui informe les fédérations dont les athlètes sont concernées par lettre officielle. Sauf que dans ce cas-ci, il n’y a jamais eu de missive sûrement pour ne pas laisser de traces écrites.
La liste envoyée, Habib Cissé se rend le 21 janvier 2012 à Moscou. Il y retournera à deux reprises du 10 au 13 juin 2012 et du 18 au 21 juin 2012. Selon les enquêteurs, il a rencontré durant ces déplacements plusieurs officiels de la fédération russe dont Balakhnichev. Les policiers savent que Balakhnichev a remis près de 100 000 euros (65,5 millions de F CFA) à Cissé qui jure qu’on lui a payé des « prestations » qu’il n’a pu justifier en garde-à-vue.
Lors des jeux de Londres 2012, le malaise sévit à l’Iaaf. Ses membres sont ahuris d’apprendre la participation de Lilya Shobukhova alors que cette dernière, contrôlée positive, devait être sous le coup d’une suspension provisoire. Des explications sont alors adressées à Gabriel Dollé qui peine à fournir des arguments crédibles. La vérité est qu’en ce moment comme l’expliquent les policiers, Habib Cissé avait la main mise sur tous les « cas » russes. C’est donc le plus normalement du monde que Shobukhova participera au marathon de Chicago le 7 octobre 2012. Dollé a avoué aux enquêteurs, lors de sa garde-à-vue, que Habib Cissé avait effectivement donné des assurances à Balakhnichev, rapporte « Libération ».
C’est que Shobukhova avait dégainé 400 000 euros (262 millions F CFA) remis à son agent Melnikov. Lorsque Shobukhova a été suspendue, malgré la « transaction » elle a exigé que la somme versée lui soit rendue. Elle ne recevra « que » 300 000 euros (196 millions F CFA) virés depuis le compte singapourien ouvert au nom de Black Tidings. 300 000 remboursés sur 400 000 versés alors que Cissé était revenu de Moscou avec 100 000.
C’est le 14 novembre 2011 que le premier acte de processus d’extorsion a été posé. Bien qu’il soit nommé conseiller juridique du président de l’Iaaf, donc chargé de donner à Lamine Diack son avis sur les questions de droit, Habib Cissé a été désigné membre du comité de lutte contre le dopage ce jour-là. Un email, intercepté par les enquêteurs, en informe d’ailleurs Huw Roberts, avocat de l’Iaaf. Interrogé par les enquêteurs de l’Agence Mondiale Antidopage (AMA), Roberts qui a finalement démissionné de ses fonctions, a dénoncé cette nomination qui, selon lui, ne visait qu’à permettre à Habib Cissé d’avoir la main mise sur les dossiers de dopage. Il n’avait pas tort et pour cause.
Quatre (4) jours après sa nomination, Habib Cissé est effectivement passé à l’acte. Il a demandé et obtenu la liste ainsi que les passeports biométriques du 23 athlètes russes contrôlés positifs. La liste lui sera renvoyée dans son email privé et non dans son email professionnel, par Gabriel Dollé, ancien monsieur antidopage de l’Iaaf lui-même mis en examen.
La liste en main, Habib Cissé contacte la fédération russe pour leur annoncer qu’il y avait un « problème ». Mieux, il leur envoie directement la liste des athlètes mis en cause. Une démarche singulière puisque les textes de l’Iaaf veulent que ce soit le chef du département antidopage qui informe les fédérations dont les athlètes sont concernées par lettre officielle. Sauf que dans ce cas-ci, il n’y a jamais eu de missive sûrement pour ne pas laisser de traces écrites.
La liste envoyée, Habib Cissé se rend le 21 janvier 2012 à Moscou. Il y retournera à deux reprises du 10 au 13 juin 2012 et du 18 au 21 juin 2012. Selon les enquêteurs, il a rencontré durant ces déplacements plusieurs officiels de la fédération russe dont Balakhnichev. Les policiers savent que Balakhnichev a remis près de 100 000 euros (65,5 millions de F CFA) à Cissé qui jure qu’on lui a payé des « prestations » qu’il n’a pu justifier en garde-à-vue.
Lors des jeux de Londres 2012, le malaise sévit à l’Iaaf. Ses membres sont ahuris d’apprendre la participation de Lilya Shobukhova alors que cette dernière, contrôlée positive, devait être sous le coup d’une suspension provisoire. Des explications sont alors adressées à Gabriel Dollé qui peine à fournir des arguments crédibles. La vérité est qu’en ce moment comme l’expliquent les policiers, Habib Cissé avait la main mise sur tous les « cas » russes. C’est donc le plus normalement du monde que Shobukhova participera au marathon de Chicago le 7 octobre 2012. Dollé a avoué aux enquêteurs, lors de sa garde-à-vue, que Habib Cissé avait effectivement donné des assurances à Balakhnichev, rapporte « Libération ».
C’est que Shobukhova avait dégainé 400 000 euros (262 millions F CFA) remis à son agent Melnikov. Lorsque Shobukhova a été suspendue, malgré la « transaction » elle a exigé que la somme versée lui soit rendue. Elle ne recevra « que » 300 000 euros (196 millions F CFA) virés depuis le compte singapourien ouvert au nom de Black Tidings. 300 000 remboursés sur 400 000 versés alors que Cissé était revenu de Moscou avec 100 000.
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