Nous avons pris connaissance de la note de la commission ‘’Orientations Stratégies’’ des Jeunes du ‘’M23’’, rapportée par le quotidien Enquête du 7 décembre 2012. Avec pertinence le groupe souligne, s’adressant à leurs ainés dont Abdou Latif Coulibaly, ‘’Nous trouvons dangereux pour le Sénégal que celui qui doit contester les conflits d’intérêts, les cessions de marché par entente directe, qui doit dénoncer le népotisme et le clientélisme qui sont des pratiques toujours appliquées par l’actuel régime, ait des intérêts crypto-personnels, des avantages à défendre au détriment de la patrie’’. Nous nous félicitons et félicitons grandement les jeunes du M23 de cette prise de position pertinente, au moment où le vent de l’opportunisme souffle à 190° sur la classe politique sénégalaise.
Comment comprendre que quelqu’un qui a combattu la mal gouvernance pour lui avoir consacré des livres portant sur la gestion tant décriée de l’ANOCI et de la LONASE, puisse accepter un département ministériel dont le clinquant et la volonté de paraitre ou de gouter au gâteau, l’emportent sur toute autre considération. Ne nous voilons la face ; Le ministère de la bonne gouvernance, c’est du bidon disons, du ‘’Mburaake’’(1).
C’est du bidon pour la bonne et simple raison que le contrôle de la bonne gouvernance est d’abord du ressort du Président de la République, et de son premier ministre. Tous deux, sont outillés à travers les corps de contrôle administratif que sont l’IGE (Inspection Générale d’Etat), le Contrôle financier, l’Inspection générale des Finances, près le Ministère de l’Economie et des Finances, les COF (Contrôles des Opérations Financières), près du même ministère et d’autres grands départements ministériels. Ces structures sont chargées du contrôle à priori, de la légalité et de la régularité des dépenses engagées. Si on y ajoute le contrôle judicaire de la Cour des comptes, on se rend du caractère superflu de ce département.
Reste maintenant le contrôle législatif de la bonne ou mauvaise gouvernance qui est du ressort de l’Assemblée Nationale à travers la loi de règlement, les questions orales et les commissions d’enquête. Mais Comme ça se passe là-bas ? Allez demander à quelques ‘’représentants du peuple’’, s’ils ont entendu parler un jour, de la loi règlement.
Le Président Macky a énoncé la gouvernance ‘’vertueuse, sobre, efficiente’’. Mais comment peut-on admettre que des : frère et sœur (Marième et Mansour), proches du président de la République, puissent brasser des crédits colossaux, souvent au mépris des règles sur la comptabilité public ? Tout au moins, en ce qui concerne le ‘’Partenariat’’ entre la Délégation générale à la Solidarité nationale et à la protection sociale, et l’OGNG (Organisation plus Gouvernementale que Non Gouvernementale) ‘’SERVIR LE SENEGAL’’. D’ailleurs des esprits retors les regardent tels des vases communicants au service de la réélection de leur candidat, mari et beau frère, en 2017. Il suffit de se référer aux propos du Coordonnateur des Zones de l’Apr, lors de sa pré-campagne électorale dite ’’ Week-end marron’’ à Goxu Mbacc, d’une part, et à ceux de Madame Fatimata Sy, à Mbidi (Podor), d’autre part, pour mesurer la dimension du scandale. (cf. Direct Info du 17/12/2012, P 2 et 5).
Mais il n y pas plus bidon voire débile, que le ministère de la ‘’restructuration et de la gestion des inondations’’.
Dans les Antilles, les Caraïbes, en Asie (Japon), dans le Pacifique, l’Océan indien, tous les ans des typhons, cyclones, ouragans y font des ravages. Mais dans quelque pays de ces localités a-t-on vu ou entendu, un ministère des cyclones et des typhons ? Il faut que les gens soient sérieux et arrêtent de prendre les citoyens pour des demeurés. Pendant qu’on y est à quand le ministère de la ‘’restructuration pour prévenir l’invasion des criquets pèlerins ? Etant donné qu’il faut un ministère pour chaque calamité naturelle.
Mais où est notre ami Jean Paul Dias qui avait repoussé, en son temps, le portefeuille, bidon à ses yeux, du Ministère de la ville ? Nous pensons que c’est ça une attitude républicaine. Nos rapports avec la République, ça doit être du sérieux et non des paroles en l’air.
Comment comprendre le silence de la classe politique, de Benoo,Bokk Yaakaar sur les casseroles de l’ex-président de la République Abdoulaye,, notamment, L’affaire Segura et celle de la trafiquante de drogue qu’il a gracié ( illégalement), suivant décret 2012-417 du 02 avril 2012 ?
Nous disons qu’une seule affaire parmi ces deux suffirait, à attraire Wade devant la Haute Cour de Justice.
Alors qu’attendent, les militants de la ‘’transparence’’ et du respect des ‘’droits de l’homme’’, pour agir ? Notre ex-camarade et actuel ministre de la justice est peu loquace s’agissant de ces dossiers concernant Abdoulaye Wade. Et pourtant, samedi 22/12/2012, elle disait à Mbodiène, au cours de l’université d’été des jeunes de son parti APR : ‘’La lutte contre l’impunité est une question politique. Il ne faut pas qu’il y ait des sénégalais ordinaires et de sénégalais VIP’’ (cf. Enquête du 24/12/2012). Qui osera (sans risque de tomber sous les articles du code pénal), lui mettre sous ses yeux ces propos républicains, tout en lui demandant : ‘’Quand est-ce que Wade passera devant la Haute Cour de justice ‘’?
En tout cas, qu’aucune ONG, qu’aucun parti, qu’aucun citoyen, plus personne ne vienne disserter sur la corruption, alors que ces dossiers et d’autres aussi scandaleux (l’affaire MTL de Moustapha Yacine Guèye) nous ‘’regardent’’ avec ‘’de gros yeux’’ et nous narguent.
On a comme l’impression que certaines Ong et partis politiques, biberonnés par la présidence, d’abord, les Ong du Pentagone et de la Commission européenne et autres barons de la haute finance, ensuite, ne veuillent aborder… que les épiphénomènes de nos sociétés (excision, pédophilie, corruption de l’agent de la circulation etc.). Les questions de fond qui plombent notre envol économique et qui ‘’fâchent’’ nos partenaires, sont toujours laissées en rade. Si actuellement le Fmi et la Banque Mondiale qui ont de tout le temps distribués de bonnes notes à Wade, se mobilisent avec les jeunes pour dire : ‘’La corruption est un danger pour ton avenir’’, c’est simplement pour se faire payer, d’abord, sur l’argent volé par ses anciens élèves. L’avenir des jeunes ne les intéressent que s’ils acceptent d’être dociles face à l’exploitation. Donc attention aux discours ! ! !
La gouvernance ‘’transparente, vertueuse, sobre, efficiente ‘’, nous dit Macky. Mais où a-t-on vu, au nom de la transparence, de l’efficience, un débat d’orientions budgétaires, entre lui et ceux qui l’ont porté au pouvoir ? Nous ne l’avons pas vu ni au niveau de la coalition ‘’Macky 2012’’ ni au niveau de ‘’Benno Bokk Yaakaar’’(BBY), à fortiori au niveau des Assisses ou du M23. Nous pensons que cette façon de faire aurait permis de définir les priorités nationales et élaguer tous les postes budgétaires et autres agences superflus pour les affecter aux secteurs prioritaires. C’est çà l’esprit de Porté Alegré (Brésil), qui a fait le renom de cette commune d’où est parti le ‘’Forum Social Mondial’’, qui du reste, est en voie d’être perverti, récupéré par l’Union européenne et la Maison blanche, à travers ses ong : NDI, NED etc. .
Cette ‘’gouvernance concertée’’, aurait permis également d’amorcer le traitement des ‘’maladies endémiques’’ de l’école et de l’Université, relativement bourses, aux recrutements, aux salaires, aux abris provisoires et à l’encombrement des salles de classes.
Pour convaincre les enseignants à se ‘’ serrer la ceinture’’ ceux qui leur demandent de le faire, ne devraient-ils pas cesser de jeter l’argent par la fenêtre en achetant aux députés des véhicules ‘’tout terrain’’, qui font penser à la prochaine campagne électorale de …2017/2019 ???
Quelqu’un disait que l’on ‘’cesse d’être un chef, lorsque l’on cesse de se comporter en chef’’. En effet, lorsque l’on se tait sur les orientations politiques, économiques désastreuses du régime, on est disqualifié pour diriger ou pour parler au nom des populations qui en souffrent.
Ici, à l’exception de Dialo, SG du Rnd, Alioune Diop, président du CMAC, Alioune Diack de Bés du Nakk, Omar Faye, président de Leeral Askanwi, Malick Noel Seck, président de convergence socialiste, Moussa Touré, ancien ministre des finances etc., tous les membres de la ‘’Classe politique’’, de la ‘’Société civile’’ démocratique et patriotique, sont interpellés. .
Tout le monde a vu que les affectations budgétaires, à l’occasion des discussions de la loi de finances (Budget général) 2013, précédées par celles de la loi de finance rectificative, la classe dirigeante s’est attelée à satisfaire ses propres intérêts et les attentes de leurs alliés que les préoccupations des populations des secteurs qui portement l’activité économique nationale. C'est-à-dire : l’agriculture, l’éducation, la santé.
Les fonds politiques de la Présidence et de l’Assemblée Nationale qui sont restés ou dépassés leur ‘’seuil historique’’, ouvrent le bal. Mais le scandale portée à notre connaissance par le ministre de la culture, c’est l’inscription budgétaire de 328 millions pour l’entretien du ‘’monument de la renaissance’’. Pourtant, cette bâtisse qui symbolise ni plus ni moins la famille d’Abdoulaye Wade réunie, a été présentée comme capable de générer des fonds nécessaires à son propre entretien. Ce geste de Macky qui fera retourner, certainement, Bartholdi (Statue de la Liberté), dans sa tombe et décupler le courroux de notre compatriote, l’artiste sculpteur, Ousmane Sow, constitue un double affront envers le peuple sénégalais. Non seulement le promoteur de ce projet scandaleux de par son montage financier et sa conception artistique, n’est pas cité parmi les gens qui ont eu à manipuler des fonds publics, le premier responsable de l’Apr, nous impose le maintien de ce machin adoubé d’une ligne de crédit de 328 millions. Cela au moment où les enseignants, les étudiants ne sont pas édifiés sur leurs traitements et indemnités. ‘’C’est quoi, ça’’ ? Une faute de gestion ou du gaspillage ?
L’Armée nationale dont tout le monde veut l’avoir à ses cotés, a obtenu une ‘’augmentation’’ (de 16 milliards) que rien ne justifie, sinon une volonté de plaire, ou de ne pas fâcher pour ne pas dire ‘’collusions d’intérêts de …classe’’. Sur l’opportunité de cette dotation, il suffit de se référer au récent numéro de Jeune Afrique, dont les accointances avec les régimes africains, sont connues ; pour se faire une idée de l’Etat des armées d’Afrique. D’autant qu’un chef d’Etat, a sorti le terme ‘’militaires touristes’’, en parlant du contingent de l’Onu en Rd Congo. Alors, que dire des armées de la CDEAO, sinon des armées de parades, dans la mesure où c’est quelques escouades qui leurs tiennent tête au Nord-Mali. Donc on voit que la carence est ici, plutôt d’ordre politique que martiale. Les propos de cet homme de troupe qui vient d’être libéré par le Mfdc, en disent long sur l’incongruité de cette mesure nouvelle budgétaire.
Se pose ici la conception de notre type d’armée. Une armée dite ‘’le peuple en armes’’ pour la défense nationale, ou une armée pour la défense des intérêts impérialistes ?
En renvoyant Macky à ses slogans de campagne électorale, nous lui demandons, lui, qui a comme crédo le développement de l’agriculture, la promotion de la science et de la technique via l’école, de demander à ses statisticiens-économistes, combien de semoirs ’’Fabre’’, combien de plateaux techniques d’hôpitaux aux normes acceptables , combien de classes normées et non d’abris provisoires dangereux, par ce que faites en hutte de paille, pourrait-on avoir avec ces milliards ‘’nichés’’ là où il sait ? Lui qui a parlé en premier de ‘’ niches’’, lors de la campagne électorale.
Mais d’autres ‘’niches’’ dont on ne parle pas, sont les ‘’Comptes spéciaux du Trésor’’. Un budget dans le budget. Par exemple, est-ce que tout est net au niveau des ‘’comptes prêts et avances’’, de celui de la ‘’caisse de dépôts et consignations’’ ? Aussi, secteur à auditer également, c’est celui des ‘’Cabinets’’ en tout genre. L’Etat paye des sommes faramineuses pour des ‘’études, des audits ‘’machin’’, à des structures à statut douteux et compétence douteuse que pourraient faire, pourtant des cadres compétents de l’Administration.
Ceci dit, il est important pour que le futur candidat du peuple en 2019, pardon, en 2017, soit crû ‘’sur pièces et sur place’’, fasse le net sur l’affaire des 7 milliards taïwanais. La démonstration sur le dispatching qu’il a eu à faire à l’époque, en tant que premier ministre, n’a pas été convaincante. D’autant plus que ce dispatching n’obéissait pas aux ‘’règles de l’art’’, au plan législatif et réglementaire.
Sans quoi il lui sera difficile d’enlever cette épine de son pied : ‘’Macky fait du wadisme sans Wade’’. Comme son ami Moussa Touré, ex-ministre de l’Economie des Finances, membre de BBY, l’a dit récemment.
Maintenant si Macky persistait dans sa ‘’vision solitaire’’, que ferait la classe politique, la gauche et autres organisations citoyennes de la coalition BBY (Benno Bokk Yaakaar), fragilisée sous nos yeux, par les fusions (Apr/ Sett-Selal, Apr/Afp, etc.), la transhumance, ‘’le partenariat’’, au détriment d’une ‘’gestion concertée du pouvoir’’ ?
Va-t-elle attendre que les restes du gâteau à distribuer : Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE), Agences, Ambassades etc.), soient raclés, pour que sa composante, la plus réactionnaire par ce que la plus opportuniste, vienne crier à la trahison et contribuer à installer la confusion avec les anciens du régime déchu qui font feu de tout bois, face au traitement politique laxiste des affaires judicaires ?
Ou bien sa composante la plus conséquente, pense que le régime qui nous dirige, est connecté au système capitaliste mondial des dominants n’est pas libre de tenir ses promesses et par voie de conséquence, épouser la ligne du ‘’M23 Jeune’’ et organiser la Résistance ?
En tout état de cause, nous croyons que c’est dangereux de se laisser impressionner par des Entrepreurs politiques, au point de faire dans ‘’l’afro-pessimisme’’, en oubliant que là où il y a oppression, il y a résistance. Il suffit de penser à la riposte des aviculteurs (Dakar) qui se sont dressés contre la levée de l’importation des déchets de poulets, aux cultivateurs et pasteurs de Fanaay (Podor) et de Ronx, qui ont opposé une fin de non recevoir aux rapaces nationaux et internationaux de la haute finance qui ont voulu les spolier de leurs terres, les paysans et pasteurs pauvres de Lompoul (Louga), qui ont dit non aux pollueurs qui avaient l’intention de souiller leur terroir avec des bateaux destinés à la casse, pour adhérer à ce postulat.
Ababacar Fall-Barros, Ex-membre du BP d’AJ/Pads.
1 Mburaake : Gâteau fait de couscous sec, de pâte d’arachide et de sucre.
Comment comprendre que quelqu’un qui a combattu la mal gouvernance pour lui avoir consacré des livres portant sur la gestion tant décriée de l’ANOCI et de la LONASE, puisse accepter un département ministériel dont le clinquant et la volonté de paraitre ou de gouter au gâteau, l’emportent sur toute autre considération. Ne nous voilons la face ; Le ministère de la bonne gouvernance, c’est du bidon disons, du ‘’Mburaake’’(1).
C’est du bidon pour la bonne et simple raison que le contrôle de la bonne gouvernance est d’abord du ressort du Président de la République, et de son premier ministre. Tous deux, sont outillés à travers les corps de contrôle administratif que sont l’IGE (Inspection Générale d’Etat), le Contrôle financier, l’Inspection générale des Finances, près le Ministère de l’Economie et des Finances, les COF (Contrôles des Opérations Financières), près du même ministère et d’autres grands départements ministériels. Ces structures sont chargées du contrôle à priori, de la légalité et de la régularité des dépenses engagées. Si on y ajoute le contrôle judicaire de la Cour des comptes, on se rend du caractère superflu de ce département.
Reste maintenant le contrôle législatif de la bonne ou mauvaise gouvernance qui est du ressort de l’Assemblée Nationale à travers la loi de règlement, les questions orales et les commissions d’enquête. Mais Comme ça se passe là-bas ? Allez demander à quelques ‘’représentants du peuple’’, s’ils ont entendu parler un jour, de la loi règlement.
Le Président Macky a énoncé la gouvernance ‘’vertueuse, sobre, efficiente’’. Mais comment peut-on admettre que des : frère et sœur (Marième et Mansour), proches du président de la République, puissent brasser des crédits colossaux, souvent au mépris des règles sur la comptabilité public ? Tout au moins, en ce qui concerne le ‘’Partenariat’’ entre la Délégation générale à la Solidarité nationale et à la protection sociale, et l’OGNG (Organisation plus Gouvernementale que Non Gouvernementale) ‘’SERVIR LE SENEGAL’’. D’ailleurs des esprits retors les regardent tels des vases communicants au service de la réélection de leur candidat, mari et beau frère, en 2017. Il suffit de se référer aux propos du Coordonnateur des Zones de l’Apr, lors de sa pré-campagne électorale dite ’’ Week-end marron’’ à Goxu Mbacc, d’une part, et à ceux de Madame Fatimata Sy, à Mbidi (Podor), d’autre part, pour mesurer la dimension du scandale. (cf. Direct Info du 17/12/2012, P 2 et 5).
Mais il n y pas plus bidon voire débile, que le ministère de la ‘’restructuration et de la gestion des inondations’’.
Dans les Antilles, les Caraïbes, en Asie (Japon), dans le Pacifique, l’Océan indien, tous les ans des typhons, cyclones, ouragans y font des ravages. Mais dans quelque pays de ces localités a-t-on vu ou entendu, un ministère des cyclones et des typhons ? Il faut que les gens soient sérieux et arrêtent de prendre les citoyens pour des demeurés. Pendant qu’on y est à quand le ministère de la ‘’restructuration pour prévenir l’invasion des criquets pèlerins ? Etant donné qu’il faut un ministère pour chaque calamité naturelle.
Mais où est notre ami Jean Paul Dias qui avait repoussé, en son temps, le portefeuille, bidon à ses yeux, du Ministère de la ville ? Nous pensons que c’est ça une attitude républicaine. Nos rapports avec la République, ça doit être du sérieux et non des paroles en l’air.
Comment comprendre le silence de la classe politique, de Benoo,Bokk Yaakaar sur les casseroles de l’ex-président de la République Abdoulaye,, notamment, L’affaire Segura et celle de la trafiquante de drogue qu’il a gracié ( illégalement), suivant décret 2012-417 du 02 avril 2012 ?
Nous disons qu’une seule affaire parmi ces deux suffirait, à attraire Wade devant la Haute Cour de Justice.
Alors qu’attendent, les militants de la ‘’transparence’’ et du respect des ‘’droits de l’homme’’, pour agir ? Notre ex-camarade et actuel ministre de la justice est peu loquace s’agissant de ces dossiers concernant Abdoulaye Wade. Et pourtant, samedi 22/12/2012, elle disait à Mbodiène, au cours de l’université d’été des jeunes de son parti APR : ‘’La lutte contre l’impunité est une question politique. Il ne faut pas qu’il y ait des sénégalais ordinaires et de sénégalais VIP’’ (cf. Enquête du 24/12/2012). Qui osera (sans risque de tomber sous les articles du code pénal), lui mettre sous ses yeux ces propos républicains, tout en lui demandant : ‘’Quand est-ce que Wade passera devant la Haute Cour de justice ‘’?
En tout cas, qu’aucune ONG, qu’aucun parti, qu’aucun citoyen, plus personne ne vienne disserter sur la corruption, alors que ces dossiers et d’autres aussi scandaleux (l’affaire MTL de Moustapha Yacine Guèye) nous ‘’regardent’’ avec ‘’de gros yeux’’ et nous narguent.
On a comme l’impression que certaines Ong et partis politiques, biberonnés par la présidence, d’abord, les Ong du Pentagone et de la Commission européenne et autres barons de la haute finance, ensuite, ne veuillent aborder… que les épiphénomènes de nos sociétés (excision, pédophilie, corruption de l’agent de la circulation etc.). Les questions de fond qui plombent notre envol économique et qui ‘’fâchent’’ nos partenaires, sont toujours laissées en rade. Si actuellement le Fmi et la Banque Mondiale qui ont de tout le temps distribués de bonnes notes à Wade, se mobilisent avec les jeunes pour dire : ‘’La corruption est un danger pour ton avenir’’, c’est simplement pour se faire payer, d’abord, sur l’argent volé par ses anciens élèves. L’avenir des jeunes ne les intéressent que s’ils acceptent d’être dociles face à l’exploitation. Donc attention aux discours ! ! !
La gouvernance ‘’transparente, vertueuse, sobre, efficiente ‘’, nous dit Macky. Mais où a-t-on vu, au nom de la transparence, de l’efficience, un débat d’orientions budgétaires, entre lui et ceux qui l’ont porté au pouvoir ? Nous ne l’avons pas vu ni au niveau de la coalition ‘’Macky 2012’’ ni au niveau de ‘’Benno Bokk Yaakaar’’(BBY), à fortiori au niveau des Assisses ou du M23. Nous pensons que cette façon de faire aurait permis de définir les priorités nationales et élaguer tous les postes budgétaires et autres agences superflus pour les affecter aux secteurs prioritaires. C’est çà l’esprit de Porté Alegré (Brésil), qui a fait le renom de cette commune d’où est parti le ‘’Forum Social Mondial’’, qui du reste, est en voie d’être perverti, récupéré par l’Union européenne et la Maison blanche, à travers ses ong : NDI, NED etc. .
Cette ‘’gouvernance concertée’’, aurait permis également d’amorcer le traitement des ‘’maladies endémiques’’ de l’école et de l’Université, relativement bourses, aux recrutements, aux salaires, aux abris provisoires et à l’encombrement des salles de classes.
Pour convaincre les enseignants à se ‘’ serrer la ceinture’’ ceux qui leur demandent de le faire, ne devraient-ils pas cesser de jeter l’argent par la fenêtre en achetant aux députés des véhicules ‘’tout terrain’’, qui font penser à la prochaine campagne électorale de …2017/2019 ???
Quelqu’un disait que l’on ‘’cesse d’être un chef, lorsque l’on cesse de se comporter en chef’’. En effet, lorsque l’on se tait sur les orientations politiques, économiques désastreuses du régime, on est disqualifié pour diriger ou pour parler au nom des populations qui en souffrent.
Ici, à l’exception de Dialo, SG du Rnd, Alioune Diop, président du CMAC, Alioune Diack de Bés du Nakk, Omar Faye, président de Leeral Askanwi, Malick Noel Seck, président de convergence socialiste, Moussa Touré, ancien ministre des finances etc., tous les membres de la ‘’Classe politique’’, de la ‘’Société civile’’ démocratique et patriotique, sont interpellés. .
Tout le monde a vu que les affectations budgétaires, à l’occasion des discussions de la loi de finances (Budget général) 2013, précédées par celles de la loi de finance rectificative, la classe dirigeante s’est attelée à satisfaire ses propres intérêts et les attentes de leurs alliés que les préoccupations des populations des secteurs qui portement l’activité économique nationale. C'est-à-dire : l’agriculture, l’éducation, la santé.
Les fonds politiques de la Présidence et de l’Assemblée Nationale qui sont restés ou dépassés leur ‘’seuil historique’’, ouvrent le bal. Mais le scandale portée à notre connaissance par le ministre de la culture, c’est l’inscription budgétaire de 328 millions pour l’entretien du ‘’monument de la renaissance’’. Pourtant, cette bâtisse qui symbolise ni plus ni moins la famille d’Abdoulaye Wade réunie, a été présentée comme capable de générer des fonds nécessaires à son propre entretien. Ce geste de Macky qui fera retourner, certainement, Bartholdi (Statue de la Liberté), dans sa tombe et décupler le courroux de notre compatriote, l’artiste sculpteur, Ousmane Sow, constitue un double affront envers le peuple sénégalais. Non seulement le promoteur de ce projet scandaleux de par son montage financier et sa conception artistique, n’est pas cité parmi les gens qui ont eu à manipuler des fonds publics, le premier responsable de l’Apr, nous impose le maintien de ce machin adoubé d’une ligne de crédit de 328 millions. Cela au moment où les enseignants, les étudiants ne sont pas édifiés sur leurs traitements et indemnités. ‘’C’est quoi, ça’’ ? Une faute de gestion ou du gaspillage ?
L’Armée nationale dont tout le monde veut l’avoir à ses cotés, a obtenu une ‘’augmentation’’ (de 16 milliards) que rien ne justifie, sinon une volonté de plaire, ou de ne pas fâcher pour ne pas dire ‘’collusions d’intérêts de …classe’’. Sur l’opportunité de cette dotation, il suffit de se référer au récent numéro de Jeune Afrique, dont les accointances avec les régimes africains, sont connues ; pour se faire une idée de l’Etat des armées d’Afrique. D’autant qu’un chef d’Etat, a sorti le terme ‘’militaires touristes’’, en parlant du contingent de l’Onu en Rd Congo. Alors, que dire des armées de la CDEAO, sinon des armées de parades, dans la mesure où c’est quelques escouades qui leurs tiennent tête au Nord-Mali. Donc on voit que la carence est ici, plutôt d’ordre politique que martiale. Les propos de cet homme de troupe qui vient d’être libéré par le Mfdc, en disent long sur l’incongruité de cette mesure nouvelle budgétaire.
Se pose ici la conception de notre type d’armée. Une armée dite ‘’le peuple en armes’’ pour la défense nationale, ou une armée pour la défense des intérêts impérialistes ?
En renvoyant Macky à ses slogans de campagne électorale, nous lui demandons, lui, qui a comme crédo le développement de l’agriculture, la promotion de la science et de la technique via l’école, de demander à ses statisticiens-économistes, combien de semoirs ’’Fabre’’, combien de plateaux techniques d’hôpitaux aux normes acceptables , combien de classes normées et non d’abris provisoires dangereux, par ce que faites en hutte de paille, pourrait-on avoir avec ces milliards ‘’nichés’’ là où il sait ? Lui qui a parlé en premier de ‘’ niches’’, lors de la campagne électorale.
Mais d’autres ‘’niches’’ dont on ne parle pas, sont les ‘’Comptes spéciaux du Trésor’’. Un budget dans le budget. Par exemple, est-ce que tout est net au niveau des ‘’comptes prêts et avances’’, de celui de la ‘’caisse de dépôts et consignations’’ ? Aussi, secteur à auditer également, c’est celui des ‘’Cabinets’’ en tout genre. L’Etat paye des sommes faramineuses pour des ‘’études, des audits ‘’machin’’, à des structures à statut douteux et compétence douteuse que pourraient faire, pourtant des cadres compétents de l’Administration.
Ceci dit, il est important pour que le futur candidat du peuple en 2019, pardon, en 2017, soit crû ‘’sur pièces et sur place’’, fasse le net sur l’affaire des 7 milliards taïwanais. La démonstration sur le dispatching qu’il a eu à faire à l’époque, en tant que premier ministre, n’a pas été convaincante. D’autant plus que ce dispatching n’obéissait pas aux ‘’règles de l’art’’, au plan législatif et réglementaire.
Sans quoi il lui sera difficile d’enlever cette épine de son pied : ‘’Macky fait du wadisme sans Wade’’. Comme son ami Moussa Touré, ex-ministre de l’Economie des Finances, membre de BBY, l’a dit récemment.
Maintenant si Macky persistait dans sa ‘’vision solitaire’’, que ferait la classe politique, la gauche et autres organisations citoyennes de la coalition BBY (Benno Bokk Yaakaar), fragilisée sous nos yeux, par les fusions (Apr/ Sett-Selal, Apr/Afp, etc.), la transhumance, ‘’le partenariat’’, au détriment d’une ‘’gestion concertée du pouvoir’’ ?
Va-t-elle attendre que les restes du gâteau à distribuer : Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE), Agences, Ambassades etc.), soient raclés, pour que sa composante, la plus réactionnaire par ce que la plus opportuniste, vienne crier à la trahison et contribuer à installer la confusion avec les anciens du régime déchu qui font feu de tout bois, face au traitement politique laxiste des affaires judicaires ?
Ou bien sa composante la plus conséquente, pense que le régime qui nous dirige, est connecté au système capitaliste mondial des dominants n’est pas libre de tenir ses promesses et par voie de conséquence, épouser la ligne du ‘’M23 Jeune’’ et organiser la Résistance ?
En tout état de cause, nous croyons que c’est dangereux de se laisser impressionner par des Entrepreurs politiques, au point de faire dans ‘’l’afro-pessimisme’’, en oubliant que là où il y a oppression, il y a résistance. Il suffit de penser à la riposte des aviculteurs (Dakar) qui se sont dressés contre la levée de l’importation des déchets de poulets, aux cultivateurs et pasteurs de Fanaay (Podor) et de Ronx, qui ont opposé une fin de non recevoir aux rapaces nationaux et internationaux de la haute finance qui ont voulu les spolier de leurs terres, les paysans et pasteurs pauvres de Lompoul (Louga), qui ont dit non aux pollueurs qui avaient l’intention de souiller leur terroir avec des bateaux destinés à la casse, pour adhérer à ce postulat.
Ababacar Fall-Barros, Ex-membre du BP d’AJ/Pads.
1 Mburaake : Gâteau fait de couscous sec, de pâte d’arachide et de sucre.
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