À Monsieur le Président de la République
s/c de Monsieur le Président du PASTEF, Premier Ministre
Objet : Proposition de double parrainage.
Messieurs,
Je m’adresse à vous aujourd’hui parce que j’ai entendu un de nos compatriotes déjà très méritant dire que la politique n’a jamais été une vocation ou une tentation pour lui. Et il ajoutera son respect de la politique et de sa nécessité, disant : « tout est politique ».
Ayant renoncé à enseigner pour devenir ce qui s’appelait « révolutionnaire professionnel », donc entièrement au servi de la politique, ce propos me remémore mes jeunes années. J’ai suivi le chemin qui n’a pas fait rêver ou tenter notre compatriote et pourtant, je m’identifie à cet homme qui entre à peine dans le troisième âge.
J’ai rencontré un dilemme : être enseignant ou être politique, être les deux avec la même exigence éthique étant impossible à mon entendement.
L’enseignant prépare des destins individuels d’êtres humains. La noblesse de cette mission devrait contraindre chaque enseignant à consacrer son temps, son savoir, son talent et sa disponibilité sociale aux êtres que la société lui confie. L’engagement doit être total, bienveillant, généreux, empathique.
La politique est la sphère de pilotage de la communauté selon le niveau, du plus modeste jusqu’à la communauté supra : la Nation.
Son exercice demande des savoirs, des compétences, des savoir-faire, un savoir-penser des faits et des rapports sociaux, du pouvoir et de son objet, de la transformation des destins collectifs, des rapports avec l’extérieur….
J’ai tranché mon dilemme en renonçant à mal servir l’enseignement, en renonçant à en faire seulement un gagne-pain pour m’occuper ailleurs.
Je suis allé vers la politique sans autre plan de carrière que servir là où le devoir révolutionnaire m’appellerait. Y laisser la vie ou la liberté était une perspective lucidement assumée.
Mon engagement n’était pas par défaut puisque j’ai quitté une carrière salariée avec les promesses à la hauteur des qualifications professionnelles à venir.
Voilà l’histoire très ramassée de ma radicalité, et certains n’ont pas manqué de supposer que je n’étais pas en pleine « possession de ma tête ».
Voilà vers quoi m’a renvoyé l’écoute de notre compatriote.
Je n’ai qu’un seul lien de parenté avec l’intéressé : la sénégalité. Rien d’autre ne me lie à lui, pas même une rencontre fortuite ou un service personnel rendu. Bien sûr, tous les services rendus à la Nation et à l’État me concernent.
En République, ce lien me semble premier, essentiel et fondateur entre les citoyens .
Donc tous les Sénégalais, dans leurs diversités politiques, ethniques, religieuses, sociales, et même leurs divergences d’intérêts matériels et économiques, sont mes parents.
Monsieur le Président de la République, vous avez récemment célébré deux événements de la mémoire collective nationale : les « Tirailleurs sénégalais de Thiaroye » fusillés par la France qu’ils protégèrent et les héros de la résistance anticolonialiste à travers Lat Dior, à Thiès.
THIAROYE est presque finalement le terminus tragique de cette fidèle et féroce arme de la colonisation française en Afrique noire et ailleurs que furent les « Tirailleurs sénégalais ». Lat Dior était leur victime. Quelle tragédie et quel lien.
Vous êtes en quête de modèles fédérateurs pour fortifier notre projet d’être et de faire patrie ensemble.
Je m’autorise humblement à proposer à vos augustes responsabilités d’honorer doublement un des nôtres encore vivant et actif en la personne du Professeur Moussa SEYDI pour services exceptionnels rendus à la Nation et à l’État sénégalais.
Il a étudié jusqu’à devenir ce qu’il est. Il enseigne, soigne, recherche, publie, administre, rénove, innove et reconstruit.
Par sa sensibilité à la misère de ses malades et son dévouement au service public, par son aura professionnelle, il a noué des partenariats féconds pour rebâtir son Service et l’élever à la dignité d’un hôpital de référence et centre de formation de spécialistes de haut niveau. La contribution de ce Sénégalais au façonnement de notre pays est immense. Elle est matérielle et immatérielle.
Pour ces motifs parmi ses mérites, Monsieur le Président de la République, Monsieur le Premier Ministre, je vous propose de donner le nom du Professeur Moussa SEYDI au Service qu’il dirige et au CHU de FANN qui abrite le Service. Cette double attribution ne sera pas banale pour immortaliser une contribution qui n’est pas banale. La symbolique d’un tel acte sera à la dimension du message délivré par vous et de la personne distinguée. Si une université était en recherche de parrain, sa modeste personne y conviendrait.
Si beaucoup d’universitaires sont méritants par leurs enseignements et recherches, le Professeur SEYDI en ajoute le dévouement quasi-religieux du service public, du bien public, la capacité de bâtir grand pour le présent et le futur, un leadership hors pair.
Samba Diouldé THIAM
s/c de Monsieur le Président du PASTEF, Premier Ministre
Objet : Proposition de double parrainage.
Messieurs,
Je m’adresse à vous aujourd’hui parce que j’ai entendu un de nos compatriotes déjà très méritant dire que la politique n’a jamais été une vocation ou une tentation pour lui. Et il ajoutera son respect de la politique et de sa nécessité, disant : « tout est politique ».
Ayant renoncé à enseigner pour devenir ce qui s’appelait « révolutionnaire professionnel », donc entièrement au servi de la politique, ce propos me remémore mes jeunes années. J’ai suivi le chemin qui n’a pas fait rêver ou tenter notre compatriote et pourtant, je m’identifie à cet homme qui entre à peine dans le troisième âge.
J’ai rencontré un dilemme : être enseignant ou être politique, être les deux avec la même exigence éthique étant impossible à mon entendement.
L’enseignant prépare des destins individuels d’êtres humains. La noblesse de cette mission devrait contraindre chaque enseignant à consacrer son temps, son savoir, son talent et sa disponibilité sociale aux êtres que la société lui confie. L’engagement doit être total, bienveillant, généreux, empathique.
La politique est la sphère de pilotage de la communauté selon le niveau, du plus modeste jusqu’à la communauté supra : la Nation.
Son exercice demande des savoirs, des compétences, des savoir-faire, un savoir-penser des faits et des rapports sociaux, du pouvoir et de son objet, de la transformation des destins collectifs, des rapports avec l’extérieur….
J’ai tranché mon dilemme en renonçant à mal servir l’enseignement, en renonçant à en faire seulement un gagne-pain pour m’occuper ailleurs.
Je suis allé vers la politique sans autre plan de carrière que servir là où le devoir révolutionnaire m’appellerait. Y laisser la vie ou la liberté était une perspective lucidement assumée.
Mon engagement n’était pas par défaut puisque j’ai quitté une carrière salariée avec les promesses à la hauteur des qualifications professionnelles à venir.
Voilà l’histoire très ramassée de ma radicalité, et certains n’ont pas manqué de supposer que je n’étais pas en pleine « possession de ma tête ».
Voilà vers quoi m’a renvoyé l’écoute de notre compatriote.
Je n’ai qu’un seul lien de parenté avec l’intéressé : la sénégalité. Rien d’autre ne me lie à lui, pas même une rencontre fortuite ou un service personnel rendu. Bien sûr, tous les services rendus à la Nation et à l’État me concernent.
En République, ce lien me semble premier, essentiel et fondateur entre les citoyens .
Donc tous les Sénégalais, dans leurs diversités politiques, ethniques, religieuses, sociales, et même leurs divergences d’intérêts matériels et économiques, sont mes parents.
Monsieur le Président de la République, vous avez récemment célébré deux événements de la mémoire collective nationale : les « Tirailleurs sénégalais de Thiaroye » fusillés par la France qu’ils protégèrent et les héros de la résistance anticolonialiste à travers Lat Dior, à Thiès.
THIAROYE est presque finalement le terminus tragique de cette fidèle et féroce arme de la colonisation française en Afrique noire et ailleurs que furent les « Tirailleurs sénégalais ». Lat Dior était leur victime. Quelle tragédie et quel lien.
Vous êtes en quête de modèles fédérateurs pour fortifier notre projet d’être et de faire patrie ensemble.
Je m’autorise humblement à proposer à vos augustes responsabilités d’honorer doublement un des nôtres encore vivant et actif en la personne du Professeur Moussa SEYDI pour services exceptionnels rendus à la Nation et à l’État sénégalais.
Il a étudié jusqu’à devenir ce qu’il est. Il enseigne, soigne, recherche, publie, administre, rénove, innove et reconstruit.
Par sa sensibilité à la misère de ses malades et son dévouement au service public, par son aura professionnelle, il a noué des partenariats féconds pour rebâtir son Service et l’élever à la dignité d’un hôpital de référence et centre de formation de spécialistes de haut niveau. La contribution de ce Sénégalais au façonnement de notre pays est immense. Elle est matérielle et immatérielle.
Pour ces motifs parmi ses mérites, Monsieur le Président de la République, Monsieur le Premier Ministre, je vous propose de donner le nom du Professeur Moussa SEYDI au Service qu’il dirige et au CHU de FANN qui abrite le Service. Cette double attribution ne sera pas banale pour immortaliser une contribution qui n’est pas banale. La symbolique d’un tel acte sera à la dimension du message délivré par vous et de la personne distinguée. Si une université était en recherche de parrain, sa modeste personne y conviendrait.
Si beaucoup d’universitaires sont méritants par leurs enseignements et recherches, le Professeur SEYDI en ajoute le dévouement quasi-religieux du service public, du bien public, la capacité de bâtir grand pour le présent et le futur, un leadership hors pair.
Samba Diouldé THIAM
Autres articles
-
Réponse à Papa Malick NDOUR (Par Mady CISSÉ)
-
Au Sénégal le juridisme politique se substitue à l’application de la loi suivant l’Esprit, la lettre et la légitimité (Par Denis Ndour)
-
MANIPULATION PSYCHOSOCIALE ET L’INGÉNIERIE SOCIALE DE CERTAINS JURISTES SÉNÉGALAIS (Par Papa S Traoré, Journaliste)
-
Affaire Barthélémy Dias : Genèse d’un coup d’Etat (Par Malick Noel SECK)
-
La révocation du Maire : l'inadéquation des textes (Par Ndiaga Sylla)