Les lions de la Teranga post 2002
Quart de finaliste de la Coupe du Monde de la FIFA, Corée/Japon 2002, la meilleure performance africaine dans l’épreuve reine, le Sénégal semblait destiné à devenir l’une des grandes puissances du Continent Mère. Mais les contre-performances, causes ou conséquences d’une détérioration du climat à l’intérieur de la Tanière - le surnom de la sélection -, ont progressivement usé les griffes des Lions. Si bien que huit ans après leur parcours exceptionnel sur la scène mondiale, les fauves sont devenus des chatons, incapables de se qualifier pour la première édition de l’épreuve en Afrique, ni même pour la Coupe d’Afrique des Nations de la CAF en Angola.
L’élimination au deuxième tour des qualifications africaines dans un groupe où il faisait pourtant figure de favori, avec les modestes Gambie et Liberia et une Algérie qui n’effrayait alors personne, a scellé le déclin du football sénégalais. Car depuis un quart de finale de CAN 2004 qui a coûté sa place à Guy Stephan, les entraîneurs se sont succédés sur le banc et les désillusions sur le rectangle vert. Ablaye Sarr, Henryk Kasperczak, Lamine N'Diaye et Amsata Fall ont tour à tour tenté de redonner espoir aux 13 millions de passionnés qui peuplent le pays, mais les querelles dans le vestiaire autant que les problèmes d’organisation dans les bureaux de la fédération ont condamné le Sénégal à rêver au passé, l’équipe nationale ne disputant plus aucune rencontre officielle pendant deux ans.
Le travail et l’espoir
Quand on touche le fond, l’avantage c’est qu’on ne peut que remonter. C’est sur cet espoir que se sont appuyées les instances sénégalaises pour rebâtir le football national depuis l’été 2009. L’élection à la tête de la Fédération de Me Augustin Senghor en a été la première étape, l’amélioration des performances sur le terrain la suite logique. "Il y a beaucoup de travail à accomplir", reconnaît le nouveau patron du football sénégalais. "Mais avec le potentiel que nous avons, il y a de l'espoir".
Et effectivement, lorsque l’on regarde le réservoir de joueurs nationaux, on a autant de mal à comprendre comment la sélection a pu se retrouver en pareille situation que d’espoir de la voir en sortir. Même si El Hadji Diouf et de nombreux héros de 2002 ont pris leur retraite internationale, les Lions de la Teranga peuvent compter sur un Mamadou Niang qui marche sur l’eau depuis qu’il a décidé de revenir en sélection l’an dernier. Meilleur buteur de Ligue 1, l’attaquant et capitaine de l’Olympique de Marseille est l’atout principal d’une formation qui compte par ailleurs des défenseurs solides expérimentés, à l’image de Souleymane Diawara (Marseille), Pape Diakhaté (Saint-Etienne) ou Abdoulaye Diagne-Faye (Stoke), chargés d’encadrer la jeune génération, incarnée par l’attaquant de Manchester United Mame Biram Diouf ou le Rennais Moussa Sow.
La voix des anciens
Autre décision importante de la Fédération, celle d’utiliser le charisme et l’expérience des glorieux anciens pour redorer le blason national. Les rênes de la sélection ont donc été confiées à Amara Traoré, ancien attaquant international, alors que l’ex-défenseur Ferdinand Coly, qui a promené ses dreadlocks en France, en Angleterre et en Italie, fait l’unanimité dans un poste d’adjoint. "Il est véritablement la courroie de transmission entre le staff technique, les dirigeants et les joueurs", explique Senghor au sujet de l’ancien Lensois et Parmesan.
Preuve que cette restructuration porte ses fruits, le Sénégal, qui pointe pourtant à une peu glorieuse 94ème place au Classement mondial FIFA/Coca-Cola, est allé s’imposer en Grèce (2:0) lors d’un match amical face à un adversaire qui disputera la prochaine Coupe du Monde. "Cette victoire est le fruit d’un travail collectif", se réjouit le Président de la fédération sénégalaise. "Dès le premier jour du regroupement, on a senti un réel engagement de tout le monde autour de l'essentiel : la dynamique unitaire". Reste à savoir si cette éclaircie dans le ciel sénégalais portera ses fruits à long terme et permettra aux Lions de la Teranga d’atteindre les objectifs de qualification à la CAN 2012 et à la Coupe du Monde 2014.
"Lorsque tu ne sais pas où tu vas, regarde d'où tu viens", dit un autre proverbe africain. Si on remonte à 2002, le Sénégal vient d’un quart de finale de Coupe du Monde. De quoi savoir où il veut aller.
Source: Fifa.com
L’élimination au deuxième tour des qualifications africaines dans un groupe où il faisait pourtant figure de favori, avec les modestes Gambie et Liberia et une Algérie qui n’effrayait alors personne, a scellé le déclin du football sénégalais. Car depuis un quart de finale de CAN 2004 qui a coûté sa place à Guy Stephan, les entraîneurs se sont succédés sur le banc et les désillusions sur le rectangle vert. Ablaye Sarr, Henryk Kasperczak, Lamine N'Diaye et Amsata Fall ont tour à tour tenté de redonner espoir aux 13 millions de passionnés qui peuplent le pays, mais les querelles dans le vestiaire autant que les problèmes d’organisation dans les bureaux de la fédération ont condamné le Sénégal à rêver au passé, l’équipe nationale ne disputant plus aucune rencontre officielle pendant deux ans.
Le travail et l’espoir
Quand on touche le fond, l’avantage c’est qu’on ne peut que remonter. C’est sur cet espoir que se sont appuyées les instances sénégalaises pour rebâtir le football national depuis l’été 2009. L’élection à la tête de la Fédération de Me Augustin Senghor en a été la première étape, l’amélioration des performances sur le terrain la suite logique. "Il y a beaucoup de travail à accomplir", reconnaît le nouveau patron du football sénégalais. "Mais avec le potentiel que nous avons, il y a de l'espoir".
Et effectivement, lorsque l’on regarde le réservoir de joueurs nationaux, on a autant de mal à comprendre comment la sélection a pu se retrouver en pareille situation que d’espoir de la voir en sortir. Même si El Hadji Diouf et de nombreux héros de 2002 ont pris leur retraite internationale, les Lions de la Teranga peuvent compter sur un Mamadou Niang qui marche sur l’eau depuis qu’il a décidé de revenir en sélection l’an dernier. Meilleur buteur de Ligue 1, l’attaquant et capitaine de l’Olympique de Marseille est l’atout principal d’une formation qui compte par ailleurs des défenseurs solides expérimentés, à l’image de Souleymane Diawara (Marseille), Pape Diakhaté (Saint-Etienne) ou Abdoulaye Diagne-Faye (Stoke), chargés d’encadrer la jeune génération, incarnée par l’attaquant de Manchester United Mame Biram Diouf ou le Rennais Moussa Sow.
La voix des anciens
Autre décision importante de la Fédération, celle d’utiliser le charisme et l’expérience des glorieux anciens pour redorer le blason national. Les rênes de la sélection ont donc été confiées à Amara Traoré, ancien attaquant international, alors que l’ex-défenseur Ferdinand Coly, qui a promené ses dreadlocks en France, en Angleterre et en Italie, fait l’unanimité dans un poste d’adjoint. "Il est véritablement la courroie de transmission entre le staff technique, les dirigeants et les joueurs", explique Senghor au sujet de l’ancien Lensois et Parmesan.
Preuve que cette restructuration porte ses fruits, le Sénégal, qui pointe pourtant à une peu glorieuse 94ème place au Classement mondial FIFA/Coca-Cola, est allé s’imposer en Grèce (2:0) lors d’un match amical face à un adversaire qui disputera la prochaine Coupe du Monde. "Cette victoire est le fruit d’un travail collectif", se réjouit le Président de la fédération sénégalaise. "Dès le premier jour du regroupement, on a senti un réel engagement de tout le monde autour de l'essentiel : la dynamique unitaire". Reste à savoir si cette éclaircie dans le ciel sénégalais portera ses fruits à long terme et permettra aux Lions de la Teranga d’atteindre les objectifs de qualification à la CAN 2012 et à la Coupe du Monde 2014.
"Lorsque tu ne sais pas où tu vas, regarde d'où tu viens", dit un autre proverbe africain. Si on remonte à 2002, le Sénégal vient d’un quart de finale de Coupe du Monde. De quoi savoir où il veut aller.
Source: Fifa.com
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