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France: Mensah, Makélélé, Keita... la Ligue fait sa grosse commission

C’est jeudi soir que la commission de discipline de la LFP était censée se réunir afin de statuer sur les évènements du week-end dernier, qui alimentent les conversations de bistrot depuis lundi matin. L’affaire Mensah, le coup de boule de Sessegnon, les tacles de Makélélé et Keita; autant de verdicts attendus et qui seront examinés à la loupe par tous les acteurs du foot. Mais avant tout, une énorme occasion pour la commission de prouver qu’elle sert vraiment à quelque chose.



le Lyonnais Keita prend un rouge face à Marseille le 28 janvier (Photo: Reuters)
le Lyonnais Keita prend un rouge face à Marseille le 28 janvier (Photo: Reuters)
Cas numéro un: la suspension de John Mensah. Enième rappel des faits: victime d’insultes racistes lors de la première mi-temps de Lyon-Le Havre dimanche dernier, l’ancien Rennais avait pété les plombs et pris deux jaunes quasiment coup sur coup au retour des vestiaires.

Le syndicat des joueurs attendait de la commission "une certaine clémence" au regard du "caractère exceptionnel de son expulsion". De là à blanchir l’intéressé? Pour l’éthique, il ne valait mieux pas.

Explications: occulter le fait que le Ghanéen se soit rendu coupable de deux fautes grossières face aux Havrais reviendrait à admettre une certaine hiérarchie établie parmi les injures. A savoir que de traiter un joueur de "sale négro" soit plus grave que d’insulter quelqu’un de "fils de pute".

Impossible et inapproprié. Or, se faire insulter par des supporters adverses fait partie du quotidien du footballeur, c’est triste mais c’est ainsi. John Mensah, qui bénéficie malgré tout de circonstances atténuantes, mérite donc son match de suspension automatique, point barre.

"Cela a été un cas de conscience, a déclaré Pascal Garibian, le président de la commission de discipline. Nous avons réfléchi longuement parce que les atteintes dont il a été l’objet ont été prises en compte. Malheureusement, on ne pouvait pas réglementairement se mettre en position de déjuger une décision arbitrale. Il a fait l’objet de deux avertissements qui étaient légitimes d’un point de vue sportif."

CQFD. Rendez-vous le 5 mars.

Autre Lyonnais dans le collimateur de la commission, Kader Keita. L’Ivoirien s’est également rendu coupable d’un tacle que d’aucuns qualifieraient d’appuyé sur le Havrais Nestor, qui dû quitter le terrain sur un brancard dimanche soir.

Non sanctionné pour ce mauvais geste passé inaperçu –M.Hamer n’avait même pas donné coup franc aux Normands-, l’ancien Lillois n’a en revanche pas été oublié par la commission de visionnage qui a rédigé et transmis un rapport aux petits oignons à la commission de discipline.

"Le comité de visionnage a établi un rapport considérant que le tacle de Keita aurait dû faire l’objet d’un carton rouge pour faute grossière. Nous avons accepté la saisine après visionnage des images et avons convoqué M. Keita pour le 5 mars", a expliqué Garibian.

L’ailier Lyonnais ne sera pas seul à se présenter devant la commission puisque les Parisiens Sessegnon et Makelele sont également cités à comparaître à cette même date.

Le premier pour un semblant de coup de boule sur le capitaine de Saint-Etienne, Blaise Matuidi, le second pour être allé disputer un ballon au Stephanois Benalouane avec un pied sur chacune de ses rotules.

Les deux joueurs avaient écopé d’un jaune qui aurait pu valoir un rouge, surtout pour Makelele, devenu un spécialiste des attentats non sanctionnés depuis son retour en France. Apparemment, certains arbitres aimeraient bien le voir prolonger d’une année. En attendant une possible sanction, Sessegnon n’est plus suspendu automatiquement pour la venue de Nancy au Parc le 1er mars.

Kahlenberg blanchi

Enfin, dans un relatif anonymat comparé au tourbillon médiatique qui entoure l’affaire Mensah, la commission devait également se pencher sur le cas de l’Auxerrois Kahlenberg, expulsé samedi soir à la suite d’un coup de coude peu évident, pour ne pas dire inexistant, sur un Lillois.

"Pour Kahlenberg, on a retenu le rapport de l’arbitre (M. Fautrel, ndlr) qui a spécifié qu’au vu des images, le joueur n’avait commis aucune brutalité. Nous nous sommes également basés sur les images et avons décidé en nous appuyant sur l’article 349 des règlements de la LFP de retirer le carton rouge, considérant qu’il n’y avait pas faute", relate Garibian.

Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, le coach Bourguignon, Jean Fernandez, lui aussi exclu pour contestation à la suite de l’incident a également été blanchi. Mais ça, Aulas s’en cogne.

Source: Rue89.com

Rue89.com

Vendredi 20 Février 2009 - 18:56


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