L’Afrique du Sud et le Nigeria rejoignent ainsi une vingtaine d’autres pays comme la Syrie, la RDC ou encore le Mozambique qui figurent également dans la liste grise du GAFI et qui font l’objet d’une surveillance renforcée de la part de l’organisme intergouvernemental qui ne les considère cependant pas encore à « haut risque » et à mettre sur liste noire.
L’Afrique du Sud s’attendait d’ailleurs à cette décision alors que les réformes n’ont pas suffisamment été au rendez-vous, ces derniers mois, pour redresser la barre, indique notre correspondante à Johannesburg, Claire Bargelès.
Le GAFI avait déjà pointé du doigt, dans un rapport, en octobre dernier, les faiblesses du système sud-africain quant à la lutte contre l’argent sale, avec vingt des quarante critères de l’organisme peu ou non conformes.
Selon ce rapport, si le pays possède bien « un cadre juridique solide », c’est du côté de l’application des lois que le bât blesse, avec notamment « des échecs quant aux poursuites de dossiers importants. »
Des progrès ont été effectués depuis, mais ils restent insuffisants pour le GAFI, et les enquêtes judiciaires autour d’affaires de réseaux de blanchiment ou de financement du terrorisme sont encore trop peu concluantes, tout comme le recouvrement des avoirs, faute de moyens et de compétences. Des failles qui ont été particulièrement mises en lumière durant la période de « capture de l’État » sous la présidence de Jacob Zuma, une période durant laquelle les institutions censées surveiller ces transactions ont été un peu plus affaiblies.
Sur le long terme, le passage sur cette liste grise pourrait détériorer le climat des affaires dans le pays et rendre plus compliquée l’obtention de certains fonds. Le gouvernement a jusqu’en 2025 pour appliquer les recommandations du GAFI.
Le Maroc quitte la liste grise
Le nom du Maroc n'est officiellement plus inscrit sur la liste grise du Groupe d'action financière, indique, de son côté, notre correspondant à Rabat, Victor Mauriat. C'était d’ailleurs une décision très attendue par les autorités et les pouvoirs économiques marocains.
Lors de sa dernière réunion, en octobre dernier, le GAFI avait décidé de maintenir le Maroc sur sa liste grise, ce qui avait provoqué une forte déception dans les milieux d'affaires chérifiens.
Cependant, quelques mois plus tard, après avoir observé sur le terrain « la conformité du dispositif national avec les normes internationales », l'institution a cette fois décidé, à l'unanimité, de sortir le royaume de cette fameuse liste.
Depuis février 2021, le GAFI reprochait au Maroc des « défaillances » dans ses systèmes de contrôle des mécanismes de financement du terrorisme et du blanchiment d'argent et avait alors indiqué au gouvernement huit recommandations à suivre pour se conformer au règlement international.
Deux ans plus tard, la mission est remplie par les autorités marocaines qui, après avoir été retirées de la liste des paradis fiscaux de l'Union européenne, en 2021, peuvent désormais espérer obtenir une meilleure position sur le marché financier international, notamment auprès des agences de notations.
L’Afrique du Sud s’attendait d’ailleurs à cette décision alors que les réformes n’ont pas suffisamment été au rendez-vous, ces derniers mois, pour redresser la barre, indique notre correspondante à Johannesburg, Claire Bargelès.
Le GAFI avait déjà pointé du doigt, dans un rapport, en octobre dernier, les faiblesses du système sud-africain quant à la lutte contre l’argent sale, avec vingt des quarante critères de l’organisme peu ou non conformes.
Selon ce rapport, si le pays possède bien « un cadre juridique solide », c’est du côté de l’application des lois que le bât blesse, avec notamment « des échecs quant aux poursuites de dossiers importants. »
Des progrès ont été effectués depuis, mais ils restent insuffisants pour le GAFI, et les enquêtes judiciaires autour d’affaires de réseaux de blanchiment ou de financement du terrorisme sont encore trop peu concluantes, tout comme le recouvrement des avoirs, faute de moyens et de compétences. Des failles qui ont été particulièrement mises en lumière durant la période de « capture de l’État » sous la présidence de Jacob Zuma, une période durant laquelle les institutions censées surveiller ces transactions ont été un peu plus affaiblies.
Sur le long terme, le passage sur cette liste grise pourrait détériorer le climat des affaires dans le pays et rendre plus compliquée l’obtention de certains fonds. Le gouvernement a jusqu’en 2025 pour appliquer les recommandations du GAFI.
Le Maroc quitte la liste grise
Le nom du Maroc n'est officiellement plus inscrit sur la liste grise du Groupe d'action financière, indique, de son côté, notre correspondant à Rabat, Victor Mauriat. C'était d’ailleurs une décision très attendue par les autorités et les pouvoirs économiques marocains.
Lors de sa dernière réunion, en octobre dernier, le GAFI avait décidé de maintenir le Maroc sur sa liste grise, ce qui avait provoqué une forte déception dans les milieux d'affaires chérifiens.
Cependant, quelques mois plus tard, après avoir observé sur le terrain « la conformité du dispositif national avec les normes internationales », l'institution a cette fois décidé, à l'unanimité, de sortir le royaume de cette fameuse liste.
Depuis février 2021, le GAFI reprochait au Maroc des « défaillances » dans ses systèmes de contrôle des mécanismes de financement du terrorisme et du blanchiment d'argent et avait alors indiqué au gouvernement huit recommandations à suivre pour se conformer au règlement international.
Deux ans plus tard, la mission est remplie par les autorités marocaines qui, après avoir été retirées de la liste des paradis fiscaux de l'Union européenne, en 2021, peuvent désormais espérer obtenir une meilleure position sur le marché financier international, notamment auprès des agences de notations.
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