Beaucoup de gambiens ne sont pas du tout rassurer par la situation politique dans leur pays. Le dialogue interne et la médiation de la Cedeao (Communauté économique des États de l'Afrique de l'ouest) n'ont toujours pas permis de mettre fin à la crise politique postélectorale.
A l'embarcadère de Banjul, point de départ du ferry qui assure la liaison avec la partie nord du Sénégal, notamment la capitale Dakar, des centaines de personnes courent pour monter à bord. Ce sont essentiellement des femmes certaines tiennent par la main leurs enfants. Il y a aussi des jeunes gens et d'autres personnes d'âgées.
Une mère de famille gambienne affirme qu'elle part avec ses enfants. "Nous sommes 4 en tout, nous partons à cause de l'incertitude politique. Nous se savons pas ce qui va se passer. Nous sommes optimistes en ce moment, mais nous pensons que cela peut devenir compliqué avec les enfants : qui sait ? Peut-être qu'il y a aura des pénuries", s'inquiète-t-elle.
Plus loin, une autre dame précise qu'elle ne sort pas du pays. Elle veut juste s'éloigner de la capitale Banjul et des villes environnantes. "Je vais à Nyomi parce que j'ai peur de la situation. Je vais rejoindre ma famille. Je ne sais pas ce qui va arriver ici à Banjul. Je pars. Si tout va mieux, je reviendrai", espère-t-elle.
Un membre de la structure de gestion de l'embarcadère confie que depuis près de 2 semaines, les nombres de départs sont en hausse.
Il se rend compte que les gens fuient la Gambie.
Dans quelques gares routières des environs de Banjul aussi, l'affluence est perceptible. Un membre du syndicat des transports a reconnu que beaucoup de voyageurs viennent prendre des cars en direction des pays de la sous-région, notamment le Sénégal, la Guinée et la Sierra Leone.
-
RDC: 25 millions de personnes souffrent d'insécurité alimentaire, la FAO tire la sonnette d'alarme
-
Décès de Faustine Ndugulile, futur directeur de l’OMS pour l’Afrique
-
Mali: inculpation de quatre responsables de la compagnie minière canadienne Barrick Gold
-
Ghana: création d'un collectif de «fact-checkers» avant la présidentielle du 7 décembre
-
Première visite en Afrique subsaharienne pour le ministre français des Affaires étrangères