Cette semaine, deux médias émettent de sérieux doutes sur les chiffres rapportés à l’ONU concernant le bilan carbone de la Malaisie et le nombre d’hectares déforestés en Indonésie. Le Washington Post a publié une longue enquête sur les failles des bilans carbones officiels des différents pays. La Malaisie y est citée d’emblée comme un pays où les écarts possibles entre les chiffres et la réalité sont particulièrement grands, avec une réduction de 73% de ses émissions de carbone selon les calculs du journal. Pour cela, le Washington Post pointe notamment du doigt une divergence qui interroge : pour certains hectares de forêts, la Malaisie revendique quatre fois plus de carbones capturés par les arbres que l’Indonésie voisine dans des hectares où l’on trouve le même type de végétation.
Des données qui ne collent pas avec les calculs des scientifiques
Ironie du calendrier le lendemain de la publication de cette enquête en Indonésie justement, le journal Tempo questionne à son tour les rapports indonésiens, cette fois-ci en termes de déforestation. D’après les chiffres officiels, l’Indonésie n’aurait vu que 39 285 hectares déforestés entre 2013 et 2020 quand, rien que dans la région de Papouasie entre 2019 et 2020 l’industrie forestière aurait déforesté près de 20 000 hectares, pointe le journal en se basant notamment sur des données de l’Université du Maryland.
Du côté des pouvoirs en place, on campe sur ses positions, le ministre malaisien de l’Environnement a publié un communiqué démentant formellement les dires du Washington Post, quand à la tribune de la COP26, le président indonésien a lui assuré que le niveau de déforestation n’avait jamais été aussi bas dans son pays en 2020.
Des périodes de calcul variables
Les spécialistes de la question, comme le Dr Renard Siew spécialiste des données en matière de carbone ne sont pas étonnés : « Si l’on regarde la façon dont ces bilans sont effectués, on voit des divergences nettes entre les pays développés et en voie de développement. Les pays développés font des bilans annuels quand les pays en voie de développement sont plus flexibles sur le temps. En Malaisie par exemple, ce sont les données locales qui sont utilisées et non celles d’agences internationales, il y a pourtant beaucoup de données d’organisations différentes disponibles ». Ces divergences posent deux problèmes : d’abord avec des données peu fiables difficiles d'évaluer les objectifs, ensuite, si l’on ne connait pas l’ampleur du problème, il est difficile de préparer les communautés à s’adapter à un réchauffement inévitable et imminent.
Des données qui ne collent pas avec les calculs des scientifiques
Ironie du calendrier le lendemain de la publication de cette enquête en Indonésie justement, le journal Tempo questionne à son tour les rapports indonésiens, cette fois-ci en termes de déforestation. D’après les chiffres officiels, l’Indonésie n’aurait vu que 39 285 hectares déforestés entre 2013 et 2020 quand, rien que dans la région de Papouasie entre 2019 et 2020 l’industrie forestière aurait déforesté près de 20 000 hectares, pointe le journal en se basant notamment sur des données de l’Université du Maryland.
Du côté des pouvoirs en place, on campe sur ses positions, le ministre malaisien de l’Environnement a publié un communiqué démentant formellement les dires du Washington Post, quand à la tribune de la COP26, le président indonésien a lui assuré que le niveau de déforestation n’avait jamais été aussi bas dans son pays en 2020.
Des périodes de calcul variables
Les spécialistes de la question, comme le Dr Renard Siew spécialiste des données en matière de carbone ne sont pas étonnés : « Si l’on regarde la façon dont ces bilans sont effectués, on voit des divergences nettes entre les pays développés et en voie de développement. Les pays développés font des bilans annuels quand les pays en voie de développement sont plus flexibles sur le temps. En Malaisie par exemple, ce sont les données locales qui sont utilisées et non celles d’agences internationales, il y a pourtant beaucoup de données d’organisations différentes disponibles ». Ces divergences posent deux problèmes : d’abord avec des données peu fiables difficiles d'évaluer les objectifs, ensuite, si l’on ne connait pas l’ampleur du problème, il est difficile de préparer les communautés à s’adapter à un réchauffement inévitable et imminent.
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