À cause des combats qui se poursuivent, il n’existe aucune statistique fiable. Selon plusieurs enquêtes, menées notamment grâce à des images satellites, tous les cimetières de la capitale sont pleins, des fosses communes ont été creusées et des corps enterrés à même les maisons.
Dans le crépuscule, des hommes armés de pioches creusent des tombes, aux abords du cimetière Ahmad Sharfi, à Omdurman, banlieue ouest de Khartoum. Oussama est venu enterrer son voisin, un menuisier tué ce matin dans un quartier résidentiel, cible des mortiers des Forces de soutien rapide. « Depuis ce matin, ça n’arrête pas. Au moins 7 obus sont tombés. Des enfants et des femmes ont été blessés. Mon voisin était en train dormir sur un lit. L’obus lui est tombé dessus. Le lit a été pulvérisé, et son corps démembré. On a dû le ramasser morceau par morceau. »
« Les places, les maisons sont remplies de corps »
Les funérailles s’enchainent. Le doyen des fossoyeurs, Abdeen Dirma, ne les comptent plus : « On se trouve à l’extérieur du cimetière ! À l’intérieur, il n’y a plus de place. Alors, on est venu creuser là, sur ce terrain vague. Ici, les jeunes venaient jouer au foot, maintenant, c'est couvert de tombes. Ces derniers jours, on enterre de plus en plus de morts tués par des tirs d’artillerie. Aujourd’hui, on creuse depuis la prière du matin. C’est tous les jours comme ça. On fait entre 15, 20, 30 enterrements quotidiens. On ne dort plus, de jour comme nuit. »
À cause des combats qui compliquent les déplacements, la plupart des morts ne passent ni à l’hôpital ni à la morgue. « Quand il y a des batailles, des combats, les morts sont enterrés là où ils ont été tués. Les gens creusent à la va-vite pour que les cadavres ne pourrissent pas et répandent des maladies. Il y en a des tonnes. C’est impossible de compter. Les places, les maisons sont remplies de corps »
À l’extérieur du cimetière, d’autres familles attendent leur tour. Au loin, les combats font rage pour le contrôle de la capitale.
Dans le crépuscule, des hommes armés de pioches creusent des tombes, aux abords du cimetière Ahmad Sharfi, à Omdurman, banlieue ouest de Khartoum. Oussama est venu enterrer son voisin, un menuisier tué ce matin dans un quartier résidentiel, cible des mortiers des Forces de soutien rapide. « Depuis ce matin, ça n’arrête pas. Au moins 7 obus sont tombés. Des enfants et des femmes ont été blessés. Mon voisin était en train dormir sur un lit. L’obus lui est tombé dessus. Le lit a été pulvérisé, et son corps démembré. On a dû le ramasser morceau par morceau. »
« Les places, les maisons sont remplies de corps »
Les funérailles s’enchainent. Le doyen des fossoyeurs, Abdeen Dirma, ne les comptent plus : « On se trouve à l’extérieur du cimetière ! À l’intérieur, il n’y a plus de place. Alors, on est venu creuser là, sur ce terrain vague. Ici, les jeunes venaient jouer au foot, maintenant, c'est couvert de tombes. Ces derniers jours, on enterre de plus en plus de morts tués par des tirs d’artillerie. Aujourd’hui, on creuse depuis la prière du matin. C’est tous les jours comme ça. On fait entre 15, 20, 30 enterrements quotidiens. On ne dort plus, de jour comme nuit. »
À cause des combats qui compliquent les déplacements, la plupart des morts ne passent ni à l’hôpital ni à la morgue. « Quand il y a des batailles, des combats, les morts sont enterrés là où ils ont été tués. Les gens creusent à la va-vite pour que les cadavres ne pourrissent pas et répandent des maladies. Il y en a des tonnes. C’est impossible de compter. Les places, les maisons sont remplies de corps »
À l’extérieur du cimetière, d’autres familles attendent leur tour. Au loin, les combats font rage pour le contrôle de la capitale.
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