Depuis plusieurs semaines, la Mauritanie a entamé une opération de recensement, qui devait se cantonner simplement dans une logique administrative. Force est de constater qu’en réalité, il s’agit à travers ce recensement de continuer la marginalisation des Négro-Mauritaniens entamée depuis le régime de feu Moctar Ould Daddah, avec les évènements de 1966, poursuivie et exaltée par le régime raciste de Taya qui a décidé en 1986 d’emprisonner tous les cadres noirs du pays et de leur faire subir les pires brimades et dont le sommet a été atteint avec la crise sénégalo-mauritanienne provoquée en 1989 qui a permis d’assassiner et de déporter des milliers de négro-mauritaniens.
Le Président Ould Aziz qui est venu au pouvoir par un coup d’Etat, sport favori des militaires en Mauritanie, n’a fait que poursuivre l’œuvre de ses prédécesseurs en accélérant le processus de « dénégrification » de la Mauritanie.
Nouvelle Vision Africaine, par la voix de son Président, ne saurait restée insensible face à cette discrimination subie par nos frères et sœurs de Mauritanie, dont le seul crime est d’être nés noirs, de ne pas être des arabes et d’avoir pendant plusieurs années combattu l’injustice et le racisme dans un pays qui aurait dû être une charnière entre le monde arabe et le monde négro-africain. Si l’arrêté du 10 avril 1904 pris durant la colonisation française rattache arbitrairement tous les territoires situés sur la rive droite du fleuve Sénégal aux protectorats des pays maures, cela a permis paradoxalement l’émergence d’une identité mauritanienne, socle d’une nation multiethnique.
Force est de constater après plusieurs décennies que l’esprit rétrograde de domination de « l’arabe » sur le noir persiste encore. La Mauritanie est l’un des rares pays de l’Afrique de l’Ouest où l’esclavage est encore une institution très ancrée dans les mentalités. Au moment où les peuples sont entrain de s’unir pour bâtir ensemble les Etats Unis d’Afrique, combat permanent de Vision Africaine, ce pays en entrain de ramer à contrecourant de l’histoire.
Presque tous les membres de l’instance chargée des opérations de recensement, à savoir l’Agence Nationale du Registre des Populations et des Titres Sécurisés, sont des « arabes » ; Les forces de sécurité sont membres de l’Agence et le recensement n’est finalement qu’un moyen pour permettre d’appuyer la thèse de la majorité « arabe » en Mauritanie.
Nouvelle Vision Africaine condamne avec la dernière énergie cette violation grave des droits des populations négro-africaines que l’on veut rendre apatrides et exige, l’arrêt immédiat du pseudo-recensement et invite le président mauritanien à faire preuve de bon sens afin que son pays ne tombe pas dans une crise dont il sera difficile de se relever.
Nous dénonçons par la même occasion le silence des autres pays de la sous-région face au drame que vivent nos frères et sœurs noirs de la Mauritanie.
L’Union africaine n’a pas hésité lors de son dernier sommet à dénoncer la politique de l’OTAN en Libye. La Charte africaine des Droits de l’Homme et des peuples est entrain de subir des assauts soutenus en Mauritanie en déniant aux noirs le droit à la nationalité et il serait temps d’abandonner cette diplomatie du silence.
Les Mauritaniens et toute personne épris de paix, de justice, quelque soit la couleur de leur peau doivent aujourd’hui dénoncer les dérives du régime d’Aziz pour la stabilité de la sous-région. Le combat de la Mauritanie est aujourd’hui ailleurs. C’est celui de la lutte contre le sous-développement et la conjugaison de toutes les forces vives pour lutter contre le terrorisme qui se développe.
Nous apportons notre soutien à tous les mauritaniens qui dénoncent ces déviations à travers les médias ou par des manifestations, comme nous l’avons fait avec d’autres frères africains. C’est ce qui a amené Nouvelle Vision Africaine à participer à la marche pacifique organisée le 15 août 2011 à Washington.
Nouvelle Vision Africaine exige l’arrêt immédiat des opérations de recensement et la dissolution de l’Agence nationale du registre des populations et des titres sécurisés pour que tous les mauritaniens puissent participer à l’œuvre de construction nationale.
Bocar Moussa Ba,
Président,
Nouvelle Vision Africaine
Le Président Ould Aziz qui est venu au pouvoir par un coup d’Etat, sport favori des militaires en Mauritanie, n’a fait que poursuivre l’œuvre de ses prédécesseurs en accélérant le processus de « dénégrification » de la Mauritanie.
Nouvelle Vision Africaine, par la voix de son Président, ne saurait restée insensible face à cette discrimination subie par nos frères et sœurs de Mauritanie, dont le seul crime est d’être nés noirs, de ne pas être des arabes et d’avoir pendant plusieurs années combattu l’injustice et le racisme dans un pays qui aurait dû être une charnière entre le monde arabe et le monde négro-africain. Si l’arrêté du 10 avril 1904 pris durant la colonisation française rattache arbitrairement tous les territoires situés sur la rive droite du fleuve Sénégal aux protectorats des pays maures, cela a permis paradoxalement l’émergence d’une identité mauritanienne, socle d’une nation multiethnique.
Force est de constater après plusieurs décennies que l’esprit rétrograde de domination de « l’arabe » sur le noir persiste encore. La Mauritanie est l’un des rares pays de l’Afrique de l’Ouest où l’esclavage est encore une institution très ancrée dans les mentalités. Au moment où les peuples sont entrain de s’unir pour bâtir ensemble les Etats Unis d’Afrique, combat permanent de Vision Africaine, ce pays en entrain de ramer à contrecourant de l’histoire.
Presque tous les membres de l’instance chargée des opérations de recensement, à savoir l’Agence Nationale du Registre des Populations et des Titres Sécurisés, sont des « arabes » ; Les forces de sécurité sont membres de l’Agence et le recensement n’est finalement qu’un moyen pour permettre d’appuyer la thèse de la majorité « arabe » en Mauritanie.
Nouvelle Vision Africaine condamne avec la dernière énergie cette violation grave des droits des populations négro-africaines que l’on veut rendre apatrides et exige, l’arrêt immédiat du pseudo-recensement et invite le président mauritanien à faire preuve de bon sens afin que son pays ne tombe pas dans une crise dont il sera difficile de se relever.
Nous dénonçons par la même occasion le silence des autres pays de la sous-région face au drame que vivent nos frères et sœurs noirs de la Mauritanie.
L’Union africaine n’a pas hésité lors de son dernier sommet à dénoncer la politique de l’OTAN en Libye. La Charte africaine des Droits de l’Homme et des peuples est entrain de subir des assauts soutenus en Mauritanie en déniant aux noirs le droit à la nationalité et il serait temps d’abandonner cette diplomatie du silence.
Les Mauritaniens et toute personne épris de paix, de justice, quelque soit la couleur de leur peau doivent aujourd’hui dénoncer les dérives du régime d’Aziz pour la stabilité de la sous-région. Le combat de la Mauritanie est aujourd’hui ailleurs. C’est celui de la lutte contre le sous-développement et la conjugaison de toutes les forces vives pour lutter contre le terrorisme qui se développe.
Nous apportons notre soutien à tous les mauritaniens qui dénoncent ces déviations à travers les médias ou par des manifestations, comme nous l’avons fait avec d’autres frères africains. C’est ce qui a amené Nouvelle Vision Africaine à participer à la marche pacifique organisée le 15 août 2011 à Washington.
Nouvelle Vision Africaine exige l’arrêt immédiat des opérations de recensement et la dissolution de l’Agence nationale du registre des populations et des titres sécurisés pour que tous les mauritaniens puissent participer à l’œuvre de construction nationale.
Bocar Moussa Ba,
Président,
Nouvelle Vision Africaine
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