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Israël devant la Cour internationale de justice, Gaza toujours bombardé

L'aviation israélienne bombarde lourdement ce jeudi le sud de la bande de Gaza alors que le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken poursuit en Égypte sa tournée au Moyen-Orient dans l'espoir d'endiguer une plus vaste propagation du conflit Israël-Hamas. En parallèle de ces affrontements sur le terrain et de la diplomatie régionale, Israël fait face devant la Cour internationale de justice à des accusations « d'actes génocidaires » pour son offensive à Gaza.



Ce qu'il faut retenir
 
■ Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté mercredi soir une résolution appelant tous les États à respecter l'embargo sur les armes visant les rebelles yéménites houthis, et exigeant l'arrêt « immédiat » de leurs attaques en mer Rouge.
 
■ Le secrétaire d'État américain Antony Blinken est en tournée régionale depuis lundi. À Tel-Aviv mardi, il a dit aux dirigeants israéliens qu'une normalisation des relations avec les pays de la région restait possible malgré la guerre, mais seulement si Israël créait les conditions pour un État palestinien viable.
 
■ À Ramallah, le chef de la diplomatie américaine a rencontré Mahmoud Abbas mercredi matin, afin notamment d'aborder l'épineux dossier de l'après-guerre à Gaza. Le président palestinien a déclaré que « Gaza est une partie inséparable de l'État palestinien, et nous ne permettrons aucune tentative de déraciner notre peuple en Cisjordanie, à Jérusalem et dans la bande de Gaza ». Selon M. Blinken, M. Abbas est par ailleurs « engagé » pour une réforme de l'Autorité palestinienne.
 
■ Les bombardements israéliens dans le sud et le centre de la bande de Gaza se sont intensifiés mercredi malgré la promesse, faite par Israël, de passer à une campagne plus ciblée pour préserver les civils et de retirer une partie de ses troupes de l'enclave palestinienne. Le Croissant-Rouge palestinien a notamment subi un raid meurtrier particulièrement commenté à Deir el-Balah.
 
■ Audiences inédites, ce jeudi 11 janvier, et vendredi également (entre 9h et 11h TU), devant la Cour internationale de justice de La Haye (CIJ), aux Pays-Bas. L'Afrique du Sud a saisi le mois dernier cet organe judiciaire des Nations unies pour lui demander de statuer sur d'éventuels actes de « génocide » dans la bande de Gaza.
 
■ Selon un bilan annoncé mercredi 10 janvier par le ministère de la Santé du Hamas, 23 357 personnes ont été tuées à Gaza depuis le début de la guerre, le 7 octobre. Les morts sont en majorité des femmes, des adolescents et des enfants. On dénombre près de 60 000 blessés.
 
Manifestation en Afrique du Sud en soutien au recours de Pretoria
 
Des dizaines de manifestants se sont retrouvés jeudi au Cap et d'autres rassemblements étaient prévus en Afrique du Sud pour soutenir la plainte de Pretoria pour « génocide » contre Israël, au premier jour de l'audience à La Haye devant la Cour internationale de justice. Les avocats de Pretoria présentent leur dossier devant la plus haute juridiction de l'ONU, pour exhorter ses juges à ordonner d'urgence à Israël de « suspendre immédiatement ses opérations militaires » dans la bande de Gaza. Sur les marches de la Haute Cour du Cap, des manifestants pro-palestiniens brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez le génocide » et « Boycottez l'apartheid israélien ». D'autres rassemblements sont prévus au Cap plus tard dans la journée, ainsi qu'à Pretoria notamment.

Révélations sur les auteurs de l’attentat de Kerman en Iran
 
Citant l'agence de presse officielle IRNA, Associated Press rapporte que le ministère iranien du Renseignement a déclaré que le principal suspect ayant planifié l'attentat à la bombe du 3 janvier à Kerman était un ressortissant tadjik connu sous le pseudonyme d'Abdollah Tajiki. Selon l'IRNA, le suspect était entré dans le pays à la mi-décembre en franchissant la frontière sud-est de l'Iran et l'avait quitté deux jours avant l'attentat, après avoir fabriqué les bombes. Le rapport identifie également l'un des kamikazes par son nom de famille, Bozrov, et précise que l'homme était âgé de 24 ans et possédait la nationalité tadjike et israélienne. Il est également arrivé en Iran en traversant la frontière sud-est après des mois d'entraînement par l'IS en Afghanistan. Le rapport ajoute que les autorités tentent toujours d'identifier le second kamikaze. Dans sa revendication, le groupe État islamique a identifié les deux kamikazes comme étant Omar al-Mowahed et Seif-Allah al-Mujahed. Le bilan de l'attentat s'est alourdi à 94 morts ce jeudi, contre 91 morts annoncés dimanche.
 
Israël a « poussé les Gazaouis au bord de la famine », accuse l'Afrique du Sud
 
Les opérations militaires israéliennes à Gaza ont poussé la population au « bord de la famine », a déclaré une avocate de l'Afrique du Sud devant la plus haute juridiction de l'ONU. « La situation est telle que les experts prédisent désormais que plus de personnes à Gaza pourraient mourir de faim et de maladie » que par une action militaire directe, a affirmé Adila Hassim devant la Cour internationale de justice (CIJ), qui siège à La Haye.
 
L'Unrwa alerte sur les conséquences de la guerre sur la santé mentale des habitants de Gaza
 
L'Afrique du Sud accuse Israël d'actes génocidaires et d'apartheid devant la Cour mondiale
 
L'Afrique du Sud a déclaré ce jeudi qu'Israël soumettait le peuple palestinien à l'apartheid et à des actes de génocide, lors de l'ouverture des audiences dans une affaire qu'elle a intentée contre la campagne militaire d'Israël à Gaza. « L'Afrique du Sud soutient qu'Israël a transgressé l'article 2 de la convention (sur le génocide) en commettant des actes qui relèvent de la définition du génocide. Ces actes témoignent d'un comportement systématique dont on peut déduire un génocide », a déclaré Adila Hassim, avocate de la Haute Cour d'Afrique du Sud.
 
L'attaque du Hamas du 7 octobre ne peut justifier la « violation » par Israël de la Convention sur le génocide, a déclaré un peu plus tôt ce jeudi l'Afrique du Sud devant la plus haute juridiction de l'ONU. « Aucune attaque armée sur le territoire d'un Etat, aussi grave soit-elle (...) ne peut justifier une violation de la convention », a affirmé le ministre sud-africain de la Justice, Ronald Lamola, devant la Cour internationale de Justice.




RFI

Jeudi 11 Janvier 2024 - 10:36


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