La scène est presque indescriptible. Au moment où Issoufou Alfaga Abdoulrazak comprend qu’il accède à la finale : il se jette au sol, fait des roulades avec sa grande carcasse (2,05 mètres) et se prend la tête dans les mains. Ensuite, il saute dans les bras de son entraîneur. La salle hurle, le Niger est pour un instant le centre du monde. L’Ouzbek Dmitriy Shokin peut aller se rhabiller.
Le devoir accompli
A ce moment-là, Issoufou Alfaga Abdoulrazak, sait qu’il vient de faire le plus dur, apporter une deuxième médaille olympique au Niger après celle en bronze du boxeur Issaka Dabore en 1972, à Munich. Qu’importe le métal, une partie du contrat est déjà remplie. Après la finale, il avouera à RFI qu'il est entré très fatigué face à l'Azéri, qu'il avait eu des crampes après sa demi-finale. « Je suis déçu, j’avais promis l’or, c’est comme ça. La lutte continue jusqu’à Tokyo 2020 ». Issoufou Alfaga Abdoulrazak est resté prostré quelques minutes au bord du tapis avant de venir saluer ses supporters.
A 21 ans, Issoufou Alfaga Abdoulrazak réalise la meilleure saison de sa carrière. Le vainqueur des Jeux africains en 2015 était programmé pour Tokyo 2020 selon son entraîneur allemand Markus Kohlöffel qui officie dans le prestigieux club du TCC Friedrichshafen. Issoufou Alfaga Abdoulrazak le remercie : « C’est lui qui m’a mis dans les meilleures conditions pour que je ramène cette médaille au Niger. Il m’a dit : "Je vais t’aider pour que tu combattes pour ton pays" ».
Le soutien du public brésilien
Issoufou Alfaga Abdoulrazak, garçon consciencieux, s’était donné un devoir. « Mon rêve, c’est de gagner l’or à Rio. Ce serait la deuxième médaille du Niger. Parce que mon pays n’en a pas eu depuis 1972. C’est l’année où ma mère est née ! », disait-il à RFI en avril dernier. Il a passé tous les obstacles, notamment financiers. La dernière marche était un peu haute pour l'instant. Mais c'est une belle revanche sur la vie pour celui qui est orphelin de père et mère.
Ces derniers jours, le jeune homme n’a pas beaucoup dormi. La pression était énorme sur ses épaules. Le porte-drapeau remercie tout son entourage et son pays. Sans oublier les spectateurs brésiliens qui ne lui en n'ont pas voulu d’avoir éliminé leur Maicon Siqueira en quarts de finale. « J’ai battu leur champion, ils ont continué à me soutenir », s’enthousiasme-t-il.
« Cela fait deux ans que l’on travaille ensemble et notre but était de se qualifier pour Rio. Nous n’attendions pas cette médaille. Mais comme il a battu des champions ces derniers mois, on s’est mis à espérer. Mais ça reste tout de même une surprise. Il a du talent, il est rapide, très souple et il en veut », explique son coach. « Radik Isaev est champion du monde et il m’a battu deux fois sur trois », raconte le Nigérien.
A Rio, le taekwondo est mondial
Vingt-quatre heures avant lui, l’Ivoirien Cheick Cissé avait décroché l’or dans la même discipline, le bronze pour sa compatriote Ruth Gbagbi. Après les « olé, olé Cissé », il y a eu les « olé, olé, Niger ». « Je suis fier que la jeunesse africaine du taekwondo ait fait cela ici au Brésil », finit par lâcher Issoufou Alfaga Abdoulrazak après la cérémonie protocolaire, finalement heureux de cette médaille d'argent.
A Rio, le taekwondo aura été de toutes les conquêtes. L’Iranienne Kimia Alizadeh a ainsi créé l'exploit en devenant la première femme de son pays à avoir remporté une médaille olympique. Ahmad Abughaush, 21 ans seulement, a apporté à la Jordanie la première médaille de son histoire dans la catégorie des moins de 68kg. Avec eux, Issoufou Alfaga Abdoulrazak se souviendra longtemps de l’Arena Carioca 3 !
Source: Rfi.fr
Le devoir accompli
A ce moment-là, Issoufou Alfaga Abdoulrazak, sait qu’il vient de faire le plus dur, apporter une deuxième médaille olympique au Niger après celle en bronze du boxeur Issaka Dabore en 1972, à Munich. Qu’importe le métal, une partie du contrat est déjà remplie. Après la finale, il avouera à RFI qu'il est entré très fatigué face à l'Azéri, qu'il avait eu des crampes après sa demi-finale. « Je suis déçu, j’avais promis l’or, c’est comme ça. La lutte continue jusqu’à Tokyo 2020 ». Issoufou Alfaga Abdoulrazak est resté prostré quelques minutes au bord du tapis avant de venir saluer ses supporters.
A 21 ans, Issoufou Alfaga Abdoulrazak réalise la meilleure saison de sa carrière. Le vainqueur des Jeux africains en 2015 était programmé pour Tokyo 2020 selon son entraîneur allemand Markus Kohlöffel qui officie dans le prestigieux club du TCC Friedrichshafen. Issoufou Alfaga Abdoulrazak le remercie : « C’est lui qui m’a mis dans les meilleures conditions pour que je ramène cette médaille au Niger. Il m’a dit : "Je vais t’aider pour que tu combattes pour ton pays" ».
Le soutien du public brésilien
Issoufou Alfaga Abdoulrazak, garçon consciencieux, s’était donné un devoir. « Mon rêve, c’est de gagner l’or à Rio. Ce serait la deuxième médaille du Niger. Parce que mon pays n’en a pas eu depuis 1972. C’est l’année où ma mère est née ! », disait-il à RFI en avril dernier. Il a passé tous les obstacles, notamment financiers. La dernière marche était un peu haute pour l'instant. Mais c'est une belle revanche sur la vie pour celui qui est orphelin de père et mère.
Ces derniers jours, le jeune homme n’a pas beaucoup dormi. La pression était énorme sur ses épaules. Le porte-drapeau remercie tout son entourage et son pays. Sans oublier les spectateurs brésiliens qui ne lui en n'ont pas voulu d’avoir éliminé leur Maicon Siqueira en quarts de finale. « J’ai battu leur champion, ils ont continué à me soutenir », s’enthousiasme-t-il.
« Cela fait deux ans que l’on travaille ensemble et notre but était de se qualifier pour Rio. Nous n’attendions pas cette médaille. Mais comme il a battu des champions ces derniers mois, on s’est mis à espérer. Mais ça reste tout de même une surprise. Il a du talent, il est rapide, très souple et il en veut », explique son coach. « Radik Isaev est champion du monde et il m’a battu deux fois sur trois », raconte le Nigérien.
A Rio, le taekwondo est mondial
Vingt-quatre heures avant lui, l’Ivoirien Cheick Cissé avait décroché l’or dans la même discipline, le bronze pour sa compatriote Ruth Gbagbi. Après les « olé, olé Cissé », il y a eu les « olé, olé, Niger ». « Je suis fier que la jeunesse africaine du taekwondo ait fait cela ici au Brésil », finit par lâcher Issoufou Alfaga Abdoulrazak après la cérémonie protocolaire, finalement heureux de cette médaille d'argent.
A Rio, le taekwondo aura été de toutes les conquêtes. L’Iranienne Kimia Alizadeh a ainsi créé l'exploit en devenant la première femme de son pays à avoir remporté une médaille olympique. Ahmad Abughaush, 21 ans seulement, a apporté à la Jordanie la première médaille de son histoire dans la catégorie des moins de 68kg. Avec eux, Issoufou Alfaga Abdoulrazak se souviendra longtemps de l’Arena Carioca 3 !
Source: Rfi.fr
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