L’Etat rappelle sa garde rapprochée, Macky craint pour sa sécurité

«Je sais que quand il nous dit qu’il nous aura à l’œil, je pense bien qu’il veillera à notre sécurité. J’en doute fort puisque l’ancien Premier ministre, l’ancien président de l’Assemblée nationale du Sénégal s’est vu délesté du moindre de ces agents de sécurité à la date d’hier (samedi 22 novembre). Toute sa garde rapprochée a été éliminée», a déclaré le bras droit de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Me Alioune Badara Cissé.
Suite à cet acte, il a expliqué qu’ils se sont «rabattus vers d’autres professionnels du même acabit mais du privé». Celui qui a été désigné pour diriger le directoire politique du futur parti de Macky Sall n’a pas manqué de souligner ses craintes. «Je pense qu’aujourd’hui plus que jamais, l’attention des Sénégalais doit être particulièrement attirée sur l’insécurité qui pèse sur le président Macky Sall, sur sa famille et sur ses compagnons. Je pense qu’il faut que les Sénégalais dans leur grand ensemble aient peur pour leur propre sécurité, devant ce quantum extrêmement important d’individus détenteurs de secrets d’Etat. Nous devons en même temps veiller sur ce que la sécurité de tous les Sénégalais, de tous les citoyens et au premier chef celui-là qui se sent le plus menacé», a-t-il ajouté.
L’ancien secrétaire général du gouvernement a rappelé que «Macky Sall avait fait l’objet de menaces proférées par les plus hautes autorités de l’Etat. Des menaces de mort ont déjà été proférées au mois de novembre de l’année dernière contre Macky et son fils». En ce moment-là, a-t-il avancé, «je n’avais pas hésité sur les ondes de la Rfm de me mettre à genoux devant le président de la République lui demandant de siffler la fin de la récréation parce que les choses prenaient une ampleur extrêmement grave». Selon l’homme politique de la région de Saint louis (nord, 256 km), «chacun d’entre nous, nous nous sommes donné au Sénégal et nous ne craignons pas qu’au nom du Sénégal que notre sang soit versé. Si cela peut apporter un éveil de conscience majeur, il n’y a pas de problème. Mais, aujourd’hui la violence et n’est pas porteuse de changement qu’on attendait».
Alioune Badara Cissé a, par ailleurs, renseigné que Macky Sall est en train de mettre sur pied un parti politique dont il va annoncer le nom dans les prochains jours et qu’il participera aux élections de 2012. Pour le moment, ils sont dans une étape de consultation qui n’épargne aucune sensibilité politique, religieuse ou civile. «Nous discuterons avec tout le monde», a-t-il affirmé.