Pour parvenir à ses fins, Petro Porochenko promet de n’utiliser que des moyens politiques et diplomatiques. Mais le processus de Minsk est embourbé. Il reste encore des prisonniers dans les deux camps, la réforme constitutionnelle censée déboucher sur un nouveau statut pour les régions de Donetsk et Lougansk s’annonce délicate, et quant aux négociations en vue de l’organisation d’un scrutin local dans les régions sous contrôle des pro-russes, elles n'avancent pas. Dans ces conditions, il parait difficile de voir l’Ukraine reprendre rapidement le contrôle de sa frontière avec la Russie.
L’objectif affiché de reconquérir la Crimée s’annonce tout aussi délicat, même si le chef de l’Etat ukrainien affirme avoir un plan. Il souhaite mettre en place un mécanisme international. « Ma profonde conviction est que le format optimal serait une sorte de « Genève plus », avec la participation de nos partenaires de l'Union européenne et des Etats-Unis et peut-être des pays qui ont signé le mémorandum de Budapest » explique le président ukrainien.
En vertu de ce document, signé en 1994, la Russie, les Etats Unis et le Royaume Uni s'étaient portés garants de la souveraineté de l'Ukraine, qui, en échange, avait renoncé à ses armes nucléaires. Rien ne dit que Petro Porochenko parviendra à ses fins. Lui-même semble peu optimiste. « En 2016, l’Ukraine reprendra la contrôle du Donbass », affirme le président ukrainien, mais il se garde bien de donner une date pour la Crimée. « Ce serait irresponsable», affirme Petro Porochenko.
Source : Rfi.fr
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