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L’armée à la rescousse pour placer Karim Wade au pouvoir ?



L’armée à la rescousse pour placer Karim Wade au pouvoir ?

La déclaration gravissime est venue d’Amath Dansoko en marge du Congrès du PIT à Thiès.
Et l’ex Secrétaire Général des travaillistes d’expliquer : « je demande à l’armée si elle est sollicitée pour assoir son fils au pouvoir qu’elle refuse. Ce n’est pas son rôle, elle est républicaine, elle est là pour tout le monde. Elle n’a pas besoin de répondre à Abdoulaye Baldé (ministre des forces armées), s’il décide de faire de l’armée l’instrument de Karim Wade en recrutant des généraux membres de la génération du concret à la place des généraux qui vont aller à la retraite ».

Officiellement, à travers les ondes de la RFM, le ministre porte-parole du Président a répondu à cette déclaration. Pour Bamba Ndiaye : « c’est triste qu’Amath Dansokho au crépuscule de sa carrière politique puisse faire cette déclaration antirépublicaine ». Pour M. Ndiaye, l’armée sénégalaise est connue pour son caractère républicain.

Cette déclaration a fait réagir plusieurs personnes. L’historienne Penda Mbow qui était dans les locaux de la RFM pour les besoins de l’émission remue-ménage, est revenue sur cette question à la fin de l’émission. Penda Mbow prend très au sérieux cette question. Pour l’historienne : « il est vrai qu’avec cette volonté folle d’imposer cet enfant aux sénégalais tout sera utilisé ». Elle rappelle des conseils du Président Wade en faveur de l’actuel Chef d’Etat togolais Faure Gnassingbé : « tu as l’Etat, l’argent, l’armée, le parti, rien ne devrait s’opposer à ce que vous puissiez accéder au pouvoir ».
Seulement pour Penda Mbow : « le Sénégal a une autre histoire, il y’aura toujours à l’intérieur de l’armée des gens qui vont supposer à ce projet funeste ». Elle n’a pas manqué de rappeler le rôle de l’armée dans les événements de 1962 et les élections de 2000 et ce n’est pas aujourd’hui qu’on va remettre en cause cette marche de l’armée. Penda Mbow de terminer pour dire : « il y’a des soupçons avec le départ précipité des bases françaises mais le peuple sénégalais reste toujours debout ».

NDIAGA DIOUF

Dimanche 23 Mai 2010 - 15:06


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